30 septembre 2010

Les sens en transe

Ô combien longtemps je n'avais pas senti cette sensation au fond de moi!
Être au beau milieu d'une foule et danser.

Pas parce que je suis sortie dans un bar, pas parce que je suis allé à une fête, un festival. Non.

Parce qu'hier je suis allé voir Gotan Project!

 
Si certaines musiques sont associées à mon ex J., le père de mes enfants ; comme celle faite par Tom Waits, Renaud ou encore Mara Tremblay, d'autres le sont au chevalier B., tel que les Cowboys Fringants ou Tricot-Machine... Celle faite par Gotan Project est délicieusement associée à Mister et moi. Notre relation avec cette musique est de nature organique et sensuelle. On se lève le matin ou on se couche aux sons électroniques de leurs tangos endiablés et planants. On écrit et/ou on travaille accompagné par cette musique délicieusement envoûtante.


Danser tout contre lui, dans la foule en regardant la chanteuse (magnifique la chanteuse), qui sait aussi bien danser que nous envoûter avec sa voix chaude, une voix qui appelle aux plaisirs charnels, aux désirs, danser tout contre lui donc, a été un moment fort de cette fin d'été un peu grise.


Malheureusement, la salle était trop pleine, tellement bondée que nous n'avons pu exprimer en largesses et en mouvements notre bonheur. Mais il y a un petit quelque chose de coquin dans le fait d'être si tassés, que les corps ne peuvent se séparer et que la chaleur s'empare de toutes les particules qui les forment.

Pas de photos de cette soirée terminée par la force de la fatigue sur l'oreiller accueillant et qui résonne de ces mélodies si électrisantes...

Mais je vous laisse en musique...
En espérant que vous vous laissiez tenter à la découverte et pour ceux qui connaissent... Eh bien régalez-vous encore et encore... Et encore!

Merci à Val et son si gentil Martin pour la présence agréable à cette soirée mémorable!


28 septembre 2010

photos coup de coeur

Écire ces temps-ci n'est pas un problème, mais trouver l'image, la photo qui parle ou qui reflète un peu ce que je pense c'est plus difficile.
J'ai l'impression de ne plus savoir manier mon oeil derrière la caméra, de ne pas trouver d'images ou de paysages pour me renouveller.
Alors je me tais.
J'ai envie de partager mes coups de coeur depuis le printemps passé.
Des photos imparfaites et de débutante, mais des images qui me sont chères.
...
Une blogueuse inspirante et mon amie V me donnent envie de découvrir mon appareil autrement que par ses fonctions automatiques. Je manque d'audace et de confiance, mais je souhaite trouver l'inspiration pour essayer des choses plus "olé-olé"...
Alors voici mes coups de coeur !
Ces deux outardes qui regardent ensemble leurs petits...
Elle nous ont laissé les approcher de tellement près.

Quand je la regarde je me dis que c'est ce qu'il faut faire !
Dire oui au plaisir et à la vie...
(Un peu aussi que si la vitesse avait été autre... on aurait pu voir les milliers de gouttes d'eau....)

Je trouve cet édifice très beau.

Je vais explorer les personnes de dos et leur chevelure. J'aime ça !

Comme un miroir cette fontaine dans le quartier des affaires.
C'est si grand, gigantesque !

Le ciel, mon jeu avec les couleurs dans Ligthroom... j'aime beaucoup

Le ciel encore

D'autres bien sûr viendront... au fil des conversations...
Avec mon fils et une image croquée par un jour de grand soleil, dans un parc...
...
J'écris aussi par là, avec mon amoureux et le défi que l'on se donne à toutes les semaine prend un peu de mon temps. Mais me rend totalement heureuse.
...
À bientôt !
Très bientôt !!!

21 septembre 2010

Talentueuse

J'ai une amie.
L'énigme magique, la belle V.
Elle a tous les talents.
Si un jour vous êtes invités chez elle, vous allez vous régaler, vous lécher les doigts et en redemander !
Si elle vous offre de vous coiffer, de vous rendre belles... Ne dites pas non. Elle a des doigts de fées !
Si elle vous dit qu'elle vous fera un sac, une couche pour votre nouveau bébé, n'ayez crainte ! Ce sera des morceaux de choix et des pièces fétiches à vos collections.
Depuis plusieurs années, elle manie l'appareil photo avec passion et beaucoup de talent.
Elle ouvre bientôt son studio de photographie.
Elle nous a pris en photo.
Et nous y sommes beaux et bien.
Je ne vous montre ici que nos popotins....
Bientôt, j'y mettrai un lien, vers son site bien à elle.
(Bien à eux je devrais dire, car c'est un projet qu'elle chérie avec son amoureux tout aussi talentueux....)
Longue vie à leur beau projet !!

15 ans déjà.

Il y a 15 ans, enceinte une deuxième fois, sur le bord d'accoucher, j'angoissais.
Comment je ferais pour en aimer un deuxième comme j'aimais la première ? Comment on faisait pour avoir autant d'amour à donner ?
J'avais une peur bleue de ne pouvoir l'aimer assez, ce deuxième bébé. Ma Lo prenait tellement de place dans mon coeur, elle accaparait mes jours, mes nuits, je pensais aux bricolages à venir, aux sorties à faire, à la musique pour danser (elle aimait tellement ça...)
Je me promenais main dans la main avec elle et mon bedon et je me posais inlassablement cette question : "comment peut-on aimer deux enfants autant ?"...
Je ne savais pas encore que le coeur se gonfle d'amour de façon exponentielle et non par division.
Je l'ai totalement compris lorsqu'il est né.
Il était si beau avec son petit nez et son visage rond et ses petits cheveux qui étaient légers comme des plumes.
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15 ans déjà !
Il est grand, fort, sensible, ouvert et généreux. Il pense déjà à son permis de conduire pour l'an prochain, rêve de voyages, de photos à faire, de choses à découvrir.
Explore la vie comme il l'a toujours fait, à son rythme à lui.
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15 ans que je suis fière et comblée d'être sa mère...
Bonne fête mon ti-loup (ben oui mon fils. Tu le seras toujours un peu pour moi...)


18 septembre 2010

Montréal au petit matin

Parc Émilie Gamelin
(Il était 5 heures du matin et c'est un des plus beaux souvenirs d'été que j'ai de celui de 2010.
Partis chercher le soleil qui se lève, armés de nos appareils photos nous avons rejoints la horde des fêtards, qui sortent des after hours et qui déambulent dans cette fin de nuit.)
Montréal n'est pas pareil au petit matin.
Les rues semblent désertes, mais c'est un leurre, il suffit de bien regarder et d'écouter surtout.
Ici et là par terre ou debouts, des gens qui ne savent où se reposer, qui n'en sont pas encore à se demander comment payer leurs doses,ils ne pensent  encore donc pas à tendre la main déjà, pour "un peu de change"....
Ici et là, les restaurants ouverts 24 heures accueillent les derniers fêtards et les ultra matinaux, avec des oeufs, mais surtout du café !
L'ambiance est calme. On arrive presque à entendre les bourdonnements d'accouphènes dans la ville si tranquille.
Montréal à cette heure vit une accalmie.
Elle respire enfin.
On la nettoie à grande eau, on vide ses poubelles en sifflant.
Les policiers de quartier se promènent tranquillement, de bonne humeur, disent bonjour aux habituées, s'enquièrent de la santé d'un chambranlant, rigolent avec un de ceux qui n'est pas encore descendu de son petit nuage coloré vite avalé, mais qui n'a pas terminé d'être assimilé.
Nous sommes témoins privilégiés dans ce petit matin, d'une ville belle et généreuse.
Avec la sensation d'avoir la ville pour nous, nous nous promenons longtemps et dans plusieurs quartiers.



Rue Ste-Catherine Est, rendue piétonnière pour l'été
Nous pouvons voir des paysages que nous ne remarquerions pas, si nous étions juste deux personnes de plus dans la multitude qui s'y promène déjà.
Avec les rues désertes nos yeux s'attardent sur les détails qui au grand jour, ne font que se poser sur notre rétine et ne s'imprègent pas nécessairement.
Au petit matin, on peut sentir toutes les odeurs, savourer toutes les couleurs et s'émerveiller sur l'architecture.
On peut arrêter aussi et regarder les tags qui colorent les murs de briques ou de ciment.
...
J'aime Montréal.

centre-ville, près de St-Laurent et Ste-Catherine

16 septembre 2010

Les belles de septembre

Elles se parent des couleurs de l'automne.
Elles ont ces couleurs tout l'été, mais c'est à ce moment où les autres se fanent qu'on les aperçoit.
On se demande si elles ont été là toujours ?
Est-on passé tout à côté sans les apercevoir ?
N'empêche tout ce orange, ce vert puissant et ce brun ensemble, donnent à cette fleur un éclat épatant dans l'automne qui commence. Les feuilles dans les arbres ne sont pas encore colorées (ou si peu), alors rien ne leur vole la vedette !
Et c'est bien ainsi !
Chacun son tour d'avoir les feux de la rampe !


Que le soleil puisse s'amuser dans leurs pétales... Eh bien ce n'est que justice !
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Les promenades main dans la main avec mister donne à tout ce que je vois, tout ce que je touche, cette dose de magie où la vie semble éclatante !
Et j'aime ça !

15 septembre 2010

Elle s'appelle jeunesse.
Son nom est douleur en espagnol.
Elle est belle et grande.
Ses yeux sont immenses d'intelligence.
Émotive aussi.
sur le quai du chalet du bonheur, Rawdon.
C'est bien ça le noeud du problème.
Les émotions si présentes, totalement envahissantes, écrasantes, déstabilisantes, déroutantes...
...
Elle s'appelle jeunesse, je voudrais qu'un jour elle s'appelle vieillesse.
Je voudrais qu'elle ressemble à une toile de Chagall, remplie de couleurs, de magie et d'euphories.
...
Elle s'appelle détresse, fierté et jeunesse.
...
Je m'appelle impuissance.
Je regarde, tend la main.
J'aime.
Mais je n'entends que l'écho de mes peurs, des siennes aussi.
...
J'entends "trouble de personnalité limite".
Et voilà que je ressens le noeud.
Encore.
Au coeur.

14 septembre 2010

que l'eau coule sous les ponts...

Petites chutes, derrière le Casino De Montréal.
L'or qui miroite dans l'eau, ne vient pas des sous lancés au hasard,
mais des fenêtres dorées qui par la magie du soleil, donnent cette teinte
si spéciale....
Je voudrais être une chute d'eau.
Je voudrais être limpide, claire et douce comme l'eau d'un lac l'été.
Je voudrais être chantante et impétueuse comme les cascades.
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10 septembre 2010

nostalgie

Croquées au Jardin de Métis, Gaspésie
Quand j’étais petite, je prenais les pistils de ces fleurs et je les passais sur mes paupières, qui se coloraient alors en orange.



Maquillage de petite fille rêveuse, solitaire.


À toutes les fois où je les vois fleurir maintenant, ces lys tigrés (est-ce vraiment leur nom d’ailleurs...), j’ai une envie folle de me faire une tête de petite fille et d’avoir du orange sur les paupières.


Mais ça ne cadre pas bien avec mon teint.
                                                      Bonne fin de semaine.

09 septembre 2010

À Ste-Flavie...

Il existe sur la 132, un homme qui fait face à la mer, aux durs vents d'hiver. C'est un artiste.
Il a inventé pour meubler les grands espaces un peuple qui se rassemble sur la grève.
Des êtres qui sortent de l'eau et avancent vers un endroit indéterminé, les uns derrière les autres.
À la marée haute, on ne voit que leurs têtes et à la marée basse... Ils existent, entiers.
On peut les visiter.
On peut les toucher.
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Voir les gens s'y promener, toucher, enlacer ces êtres qui semblent converger vers un point précis, inconnu de nous tous. Simples visiteurs d'un temps.
Étrange cette vision d'enfants, d'adolescents, d'adultes, de chiens et de personnes âgées, qui se promènent au gré des marées au centre de ce peuple de l'eau.
...
Cette vision de l'artiste Marcel Gagnon s'appelle le grand rassemblement.
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Je ne regrette pas que nous nous soyons arrêtés, intrigués par ces sculptures.
Parfois, même pressés par le temps, par des objectifs, il est bon d'avoir les yeux tout près du coeur et de se laisser toucher par la poésie des uns et des autres.

06 septembre 2010

fascination

Mon appareil photos n'est jamais loin de mon coeur lorsque j'entre dans un lieu de culte. Les églises sont pour moi des lieux immensément riches en émotions diverses et je recherche très souvent à me retrouver à l'intérieur de celles-ci.
Malheureusement au Québec, elles sont le plus souvent fermées, sauf dans les heures de culte. Comme je ne suis pas croyante, je n'y vais donc pas dans ces heures où j'aurais l'impression de trahir, ou de noircir la ferveur des gens qui y vont par dévotions.
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Les églises sont riches en histoires et en histoire de l'art. Le Québec s'est bâti avec l'église, il y a tant et tant de clochers lorsqu'on parcours les routes du Québec qu'on ne peut que sentir tout ce que ça dû coûter en temps, en argent et en sueurs pour les côlons de bâtir autant de bâtiments en aussi peu de temps !
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Je suis à la fois mitigée entre ma révolte intérieure contre cette institution qui s'est bâtie aussi richement, sur le dos des petits. À voir autant de richesses existant dans des villages modestes, je ne peux faire autrement que de penser à toutes ces personnes qui ont dû donner une partie de leurs avoirs, chèrement gagnés pour les bâtir.
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L'histoire des femmes n'est pas rose non plus à l'égard de la religion. Au Québec pour gagner son ciel, une femme se devait d'enfanter toues les années, avant la révolution tranquille !

La main mise de l'église était puissante, dogmatique.
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N'en demeure pas moins que ce sont des lieux immenses, où ça sent bon, où le calme règne, où l'envie d'intériorité chez moi, ressort. Ce sont aussi des lieux de renouveaux.
Comme j'aimerais avoir la foi. Ça semble si bon, si doux parfois, de se reposer dans les mains de plus grand que sois.
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J'aime me retrouver dans les églises pour les odeurs que j'y retrouve, le calme qui les habitent, pour toutes les promesses d'amour éternel qui ont été échangé dans ces lieux. Pour toutes les promesses faites aux nouveaux nés, lors des baptêmes aussi.
J'aime me retrouver dans ces grands monuments qui prouve hors de tout doute, que l'homme est capable de grandes choses, de belles choses.
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Toutes les photos viennent de l'église Ste-Anne de Beaupré
Près de la ville de Québec.
Un lieu de pèlerinage étonnant.