30 décembre 2011

existent-ils?


Petite je les imaginais ailés, gras et souriant.
Adolescente, je pensais qu'ils étaient tout de noir vêtus, se tenaient sur les lampadaires et nous regardaient avoir mal, sans comprendre nos émotions. Ils étaient froids et curieux...
Adulte...
Eh bien. Je n'y ai plus cru.
Et le sourire de ma Lo est apparu. Le calme d'Oli vint ensuite...
Les bourgeons à chaque printemps aussi.
Maintenant, je pense que s'ils existent...
Ils ne sont pas forcément ni jolis, ni laids.
Par petites poussées dans le dos, coups de pied là où ça compte, par des pensées furtives ou des chansons redondantes dans la tête et le coeur, ils nous accompagnent.
Probablement qu'ils n'ont pas autant de coeur que l'on voudrait, mais ils ont définitivement des mains tout le tour de la tête!
Ils ont bien à faire avec nous, qui nous battons avec nos démons et ceux des autres.
...
Bien que je sois sceptique à leur vie ici bas ou encore là haut, je ne peux m'empêcher de sourire, lorsque je tombe sur une phrase dans un livre au hasard, qui répond exactement à la question qui me trotte dans la tête...
Ou encore, quand inquiète je me demande comment va untel ou une telle... et que le son de mon ordinateur m'invite à regarder un mail... Et que les mots de ladite personne m'y attendent...
...
Ma voie est douce en ce moment. Cette fin d'année annonce une année nouvelle douce et rieuse... En tout cas, je le souhaite! Je demande donc aux mains des anges, de continuer de couver les gens que j'aime, de protéger, de guider et d'offrir quelques réponses ici et là, au hasard des lectures....
...
Allez 2012!
Je t'attends les bras ouverts!

29 décembre 2011

Une journée au musée

Un lapin qui s'amuse à faire des pirouettes sur un éléphant.
Un homme vide de sens, fait de consonnes et de voyelles, n'ayant pas encore trouvé les mots pour le dire...
D'immenses têtes, offertes, sans corps pour les soutenir.
Des triangles, diagonales et des formes aux couleurs éclatantes. Des spirales, des ronds, des lignes...
Des salles éclatantes remplies de surprises, de grafitis autant que de cinéma. De lumières aussi.
Des enfants qui s'y amusent, des petits et des grands.
Le musée qui autoriste maintenant les photographes amateurs d'y jouer de la lentille, du zoom et des molettes.
Que du bonheur, des découvertes.
Le goût d'y retourner encore plus!
Autant de couleurs, d'espace et de beauté.
Comment peut-on y résister?
Et la question surtout est...
Pourquoi y résister???




21 décembre 2011

Faire la paix

Cette photo n'est pas de moi, elle provient de Google Images
On dit que le temps de Noël est un temps de réjouissances, un temps familial. Un temps où les rires, les fêtes sont omniprésents! Les médias nous montrent et nous amplifient ces images rieuses, heureuses de familles nombreuses, de couples amoureux, d’enfants, de grands-parents présents et souriants. Les décorations sont fastes, lumineuses et à la fine pointe du dernier cru à la mode, les bulles dans des verres de cristal et les dindes généreuses et débordantes de farces!
Pour combien de personnes les fêtes évoquent-ils plutôt déchirements entre familles recomposées, décomposées. Combien iront voir leurs parents à l’hôpital ou dans un centre de soins de longue durée? Combien se demandent comment ils feront pour faire briller les yeux de leurs enfants sans cadeaux sous le sapin? Combien d’enfants inventeront au retour des classes, des fêtes magnifiques et prolifiques, alors que les disputes ont éclaté sous l’effet de trop d’alcool ingurgité?
Combien de personnes seront seules à la maison ou dans leur famille tandis que la personne aimée sera avec sa propre famille? Combien seront seules et tristes car en pleine crise ou rupture amoureuse?
Je fais partie des gens privilégiés pour qui Noël sera festif, entouré de gens que j’aime et qui m’aiment. Je suis amoureuse dans une tribu qui va bien, malgré les aléas de la vie. Je suis privilégiée de savoir que la table sera bien garnie et que la nuit arrivée, je poserai mon nez dans la nuque de mon amoureux pour m’endormir… Tout en sachant que mes enfants ne dormiront pas vraiment, en chuchotant avec les autres enfants de la fête dans la chambre en haut. Qu’ils riront le plus bas possible et s’endormiront en tombant de fatigue quelques heures à peine avant que la fête ne recommence au petit matin, devant le sapin magiquement orné de cadeaux! (oui, les parents on se couche très tard tôt pour continuer malgré leur grand âge, la tradition des cadeaux qui apparaissent par magie!
Malgré tout ça, peut-être à cause de la dizaine qui vient de tourner, j’ai eu besoin de faire la paix avec certaines personnes. J’ai écrit, écris des dizaines de lettres. Pas envoyées. Mais écrites. Ça m’a fait grand bien. Une seule personne avec qui j’ai senti la liberté et l’espace pour lui envoyer. Une petite lettre qui m’a pris des mois à mettre en forme. Qui a débuté par de la hargne… Qui s’est finalement transformé en souhaits de bonheur à venir, de demande de pardon et de sentiments sommes toutes assez positives. Le bien que ça m’a fait! Incroyable! J’avais le besoin de mettre un point final (?) à ces deux-trois dernières années qui fût difficiles et pour moi et pour cette personne. J’avais eu l’impression de ne pas avoir pu m’exprimer, de ne pas avoir pu faire, moi aussi une coupure. J’étais reliée par cette personne par des sentiments négatifs et il me semblait que pour bien entamer 2012, avoir la tête et le cœur plus léger, je me devais de faire ce pas. L’idée n’était pas de bâtir un pont entre nous, mais bien de ne plus creuser de tranchée… Si la vie aide à la remplir de meilleure terre et qu’il y pousse des fleurs, ce sera aussi bien que si elle reste intacte, comme elle est. Je suis en paix. Et les mots échangés ont été positifs et gentils. J’en avais besoin. La colère, la rancœur ne sont que des boulets supplémentaires. La vie peut être assez vache sans que l’on transporte ces fardeaux. Pour les autres lettres non envoyées… eh bien, ça m’a fait du bien aussi, ça m’a permis de faire du ménage intensif, de regarder bien en face ce qu’il reste à travailler et ce qu’il reste de beau dans ma vie. Parfois, écrire merci même si tu n’es plus là, peut être aussi salvateur que de le dire en vrai. Tout est une question d’aptitudes d’attitude…
Je vous souhaite un Noël rempli de joie et de paix. De gens qui vous aiment tout autour et que vous aimez en retour. J’espère que cette période sera pour vous, une occasion de prendre soin de vous.

19 décembre 2011

Le temps des lumières

Petite, c'était la fête.
Juste avant Noël, la ballade au centre ville afin de voir les vitrines d'Ogilvy's et de Eaton sur Ste-Catherine. Des dizaines d'enfants qui rient et qui s'amusent. Et des parents exténués de faire toutes les courses (avec les enfants!)
Eaton n'existe plus. Et les vitrines, comme le reste se sont modernisées et n'existent presque plus pour amuser les enfants, mais bien plus pour attiser le besoin de consommation des parents. Nappes blanches, vêtements noirs, chiens en céramique racé... Du chic, de bon goût et surtout, surtout du dernier cri!
J'en ai pris en photo... Mais rien pour exciter ni faire naître l'esprit des fêtes et réveiller mon coeur d'enfant. Alors vive le numérique! À la poubelle les photos de vitrines!
On a l'esprit des fêtes simples par chez nous cette année...
On sera beaux, festifs... Mais sans le dernier truc à la mode!
...
Par contre, lumières du centre ville sont toujours aussi lumineuses. Il y a des traditions qui ne changent pas et qui savent éveiller en moi le sourire de mes 5 ans.
Le sapin de la place Ville-Marie par exemple. Un immense sapin haut de 15 étages (au moins), fait de lumières vertes. Pris de plus haut sur la rue, il semble moins gros... Ou peut-être est-ce moi qui est rendue plus grande? Toujours est-il que la ville enrubannée et enguirlandée de jaune, de rouge, de vert et de bleu, est magnifique tout simplement.
...
J'ai trainé ados et amoureux au centre-ville sous le prétexte que c'était ma fête après tout! Ouf. Difficile d'intéresser la génération du numérique, des images rapides et des feux d'artifices aux simples plaisirs des lumières tout autour. Mais je persiste et je signe! Il ne faut pas tout balancer les jolies choses et les souvenirs pour cause d'avancements technologiques. J'espère de tout mon coeur que les enfants de ma tribu continueront la tradition et qu'ils amèneront leurs enfants voir le centre-ville illuminé et je prêche pour le retour des vitrines animées de mon enfance... Où l'on voit oursons en peluche faire des biscuits, faire la maison belle pour la visite et autres choses que l'on fait tous pour Noël!


13 décembre 2011

je soufflerai mes bougies, heureuse!

Arrive le temps des bilans.
Arrive le temps de la quarantaine.
Voilà, je le regarde bien droit dans les yeux cette mi-temps de la vie.
Loin d’être une pause, loin d’être un temps de repos.
Ça ne ressemble en rien à une mi-temps au baseball ou au hockey!
Je vieillis!
Je m’assagis, je m’épanouis, j’élargis mes horizons.
Tout en traçant de plus en plus opaques les frontières de mon bonheur.
Cocon tout doux que je souhaite préserver, couver, forger, habiter.
De fille de bande, je deviens plus solitaire. Femme d’intérieur.
Intériorité apprivoisée.
La trentaine fut la décennie directionnelle, décisionnelle.
Faire des choix, les assumer, chambouler ma vie, celle des gens que j’aime afin de palper, sentir, goûter à mes rêves. Les rendre enfin tangibles. Vivre en concomitance avec mes désirs et m’ancrer.
Moi l’aérienne, la rêveuse…
Trouver mon unicité dans tous mes paradoxes.
La charnelle qui rejoint l’aérienne.
L’organisée qui chamaille la lunatique.
La souriante qui calme l’esclaffée.
Les torrents et les chutes immenses, qui font places aux eaux calmes et douces et aux cascades qui brillent sous la lumière du soleil.
Être capable de briller sous les lunes plus sombres aussi.
J’accueille cette fin de trentaine avec une immense paix et beaucoup d’excitation!
Car pour la dizaine qui s’amène, beaucoup de travail, de projets, de fous rires, d’idéaux à réaliser. Bien des gens à découvrir, bien des prises de vue à fouiller…

25 novembre 2011

Prendre 60 secondes toutes les heures?

Une carte postale trône au milieu de mon babillard derrière mon poste de travail au bureau. C’est un hamac tendu entre deux piliers au-dessus de la mer, avec écrit dans le ciel : « Avez-vous pris votre 60 secondes… à toutes les heures? » Une invitation à prendre soin de nous au travail toutes les 60 minutes…
Je me pose la question suivante…
Si on a pris plusieurs heures par semaine pendant le dernier été, dans un hamac à caresser notre chat, à lire un bon livre ou encore à rêvasser sous les arbres… Est-ce que ça compte dans tout le temps que l’on doit prendre pour avoir soin de nous-mêmes tout au long de l’année?
Ou bien est-ce que détentes d’été et de vacances font du bien à l’âme, au corps et à l’esprit, mais ne se cumulent pas au fil des jours, des semaines et des mois qui suivent? Car il semble que je sois bien loin de m’en sentir rassasiée, je m’en sens plutôt avide, gourmande et insatiable… Je veux encore et encore gratter le bedon de mon chat, caresser le dos de mon amoureux, câliner les enfants tout en me faisant du bien aussi.

Les prochaines vacances, privilégiée que je suis, sont à Noël. Deux grandes semaines pour me faire et nous faire du bien! Deux semaines à déambuler en pyjama… De la chambre au boudoir pour écouter un film… ou deux… Deux semaines pour jouer dehors dans la neige (on se croise les doigts pour qu’il y en ait…). Deux semaines pour allonger les cafés, pour sentir le sapin qui embaume la maison. Deux semaines pour avoir du temps de prendre le temps!

En attendant, je repense à l’été qui vient de passer. Je repense au bord du fleuve, aux baleines, je repense à la détente sur le bord du lac. À notre hamac sous les thuyas, aux oiseaux qui s’y chicanent les meilleures branches. Ça me fait du bien, dans la grisaille de novembre.

24 novembre 2011

flâneries

La première neige commence déjà à fondre. Probablement que demain elle n’y sera plus. Ce matin, j’ai observé les oiseaux qui ont des parures de boules de Noël immenses, tellement ils sont gros et bien portants en prévision des grands froids. J’y ai vu un beau geai bleu, régnant en roi sur l’arbre où une dizaine de moineaux piaillaient leur repas du matin! Majestueux avec sa crête royale, choisissant sa branche, chassant les intrus, lustrant ses plumes… Roi et maître de l’arbre du voisin. Je l’ai appelé Monseigneur en dégustant mon café.

C’était un de ces matins où le temps était suspendu entre la lecture du journal, le café et la douceur de la lumière grise qui entrait par la fenêtre. Mon amour assis par terre, me commentant les nouvelles de l’heure. Bribes de discussion à bâtons rompus. J’y serais resté des heures durant. L’horloge allant plus vite que mes désirs et mes aspirations a fait voler en éclat ces instants de douceur et la réalité a rattrapé la flâneuse en moi. Vite au travail! Il faut gagner sa croûte! Nous ne sommes pas moineaux, ni Monseigneur… Un arbre et la contemplation ne nous suffisent pas, nous humains, pour vivre heureux, en santé et prospères.

Dommage…
Avouez!!!

20 novembre 2011

trouver chaussures à son pied!

Un jour ordinaire. Un samedi de soleil, où le temps passe lentement. Une manifestation dans cette ville que j’aime tant. Une montagne de souliers de couleurs et d’hauteurs aussi variés qu’usés. Des militants contre les mines anti personnelles, des présentations de déminages…
J’en ai profité pour croquer la chaussure, moi qui aime tant cet objet usuel qu’on peut transformer facilement en artifices, en bijoux et qui complète un look par besoin ou par coquetterie!

16 novembre 2011

Vivante je suis!

Au détour d’un moment de détente dans la tourmente incessante de mon esprit, la main dans celle de mon amoureux, en tournant le coin d’une rue, ces pétales. Étalées par terre. J’y vois tout de suite le signe d’une fête d’amour. Je vois des pages habillés de blanc, de rouge peut-être. De petites fées mignonnes dans leur robe de bal et leurs cheveux tout bouclés au fer. Du brillant partout sur leur peau déjà si douce.
C’est fou n’est-ce pas comme le romantisme d’une petite fille peut habiter le corps d’une femme bientôt quarantenaire. Qui est parfois si cynique et défaitiste qu’elle se tombe elle-même sur les nerfs. Et pourtant, à la vue de ce rose, ce jaune, ce blanc sur les pierres chaudes du Vieux-Montréal, elle tombe sous le charme des contes de son enfance! Tout de suite, princes, princesses, fées, sorcières et intrigues l’amènent loin dans ses pensées.
Ne sommes-nous pas tous un peu les enfants que nous avons été dans notre corps devenu plus vieux, plus grand? Est-ce que nous changeons tant que ça avec les années? Ou simplement devenons-nous plus adaptés, plus aptes à faire face à ce monde « d’adultes » qui nous entoure? Je pose la question. Car avec le temps je constate à quel point nous ne changeons pas tant que ça de notre essence pure, celle qui était déjà là dès notre premier souffle. L’énergie qui nous pousse vers l’avant ou nous pousse à rester immobile n’est pas le même que lorsqu’enfant nous partions dans la lune ou que nous pouvions rester pendant des heures à refaire le monde, à réfléchir à s’inventer mille et une histoires?
Je reviens par ici. J’espère toutes les semaines depuis la dernière fois d’y venir poser mes virgules, mes exclamations et mes pensées. L’énergie d’abord n’y était pas. Ensuite l’inspiration. Que puis-je apporter de nouveau et qu’est-ce que mon regard a de si différent de toute cette multitude sur cette toile déjà bien remplie? Je suis comme ça. Je me replie lorsque j’ai besoin d’air. Je n’appelle plus les amis, je n’écris plus, je ne lis plus non plus. Je deviens une abonnée aux émissions « trash » de la télé et m’en confesse rarement!
Bonne nouvelle.
J’ai continué de faire des photos, l’envie de créer est revenue ces dernières semaines. La musique recommence à prendre l’espace dans ma tête. Preuve que les pensées et les hamsters de mon esprit prennent moins de place.
Je ne sais pas si c’est l’accident de scooter, le départ de ma grande Lo en appartement dans un dénuement que personne ne souhaite pour ses enfants ou encore juste trop d’émotions intenses dans les trois dernières années. Mais pour un temps et encore quelquefois, je me sens toute vide et sans espace de grands rires! Comme si j’avais oublié comment faire! Je tente de profiter de tous les instants magiques avec Oli qui grandit si bien. La belle rousse et la cadette de mon amoureux savent aussi me sortir de moi et souvent me faire sourire. Avec Lo, j’apprends l’instant présent. À ne pas poser de questions dont les réponses pourraient la placer dans un état de défensive et j’apprends à l’aimer sainement, avec beaucoup d’espace entre nous. Je commence à comprendre qu’il y a des gens que l’on doit apprivoiser plus d’une fois au cours d’une vie. Avoir changé ses couches, l’avoir bercée, lui avoir chanté et inventé mille chansons n’y changent rien. Nos univers lorsqu’ils se croisent, deviennent compliqués et étriqués. Nous apprenons à nous accepter et à profiter du bon temps qui roule. Un soupir à la fois, je garde pour moi mes inquiétudes, mes peurs, mes craintes et mes angoisses de mère. Les yeux levés au ciel, elle apprend à taire les choses qui alimentent ces processus en moi. Je rêve qu'un jour, notre relation soit plus ouverte et offerte à la lumière. Mais que serait la lumière sans les zones d’ombres?
Voilà.
Je suis là, de retour à petits pas.
Entre l’onirique et le personnel.
Entre les images et les mots.
Je suis là.
Et je vous lis… Croyez-moi. Je vous lis!

15 juillet 2011

Oui! L'été!!!

Les hivers sont longs.
Les printemps aussi. Surtout lorsqu’ils ne ressemblent à rien, ni au printemps. Ni à l’hiver, ni même à l’automne!
Et puis, paf!
On se réveille et c’est l’été!
Le soleil qui brille, le hamac qui balance au gré du vent.
Les geais bleus qui grincent leur territoire, le cardinal tout en haut de l’arbre qui chante haut et fort pour sa belle… Et l’énergie qui remonte doucement la pente de ce long hiver bien trop rude.

La vie qui roule sa bosse m’a laissé quelques bleus. Sur le corps, mais surtout à l’âme et au cœur. Je dois apprendre et grandir cette année. Je m’étais fait une fête de la vivre et finalement la fête était bien plus dans ma tête que dans la réalité. J’écoute trop de films hollywoodiens… Je deviens rêveuse à force! C’est fou comme je croyais que l’arrimage des deux familles se ferait en douceur! Hihi! C’est beau tout de même toute cette candeur face à la vie. Je me dis que sans elle, on ne se lancerait pas autant! Au fond sans cette belle naïveté, sans cette « fraîcheur » face à la vie, je serais restée bien calée dans mon fauteuil confortable de mon ancienne vie. (Oui, il y a du confort à rester dans quelque chose qui ne nous convient pas. On connaît l’inconfort, on n’a plus besoin de s’y habituer… On y est moulé. Et après tout. Il existe des inconforts bien pires que celui que j’ai quitté. C’était un inconfort sommes toutes très peu exigeant!) Si je n’avais pas cru une seconde que ce serait facile, eh bien! Ma vie serait fort différente! Et cela, pour moi, n’est nullement envisageable! Tous les matins je choisis celle que je vis, avec le sourire, un café à la main et le journal devant moi ou devant lui… On est si mignons à se lire les articles à tour de rôle (pour quel ‘autre puisse manger pendant ce temps…). Une façon bien géniale de débuter des journées qui seront denses.

Ma fille est définitivement partie vivre sa vie en appartement! Ça y est. L’oisillon est sorti du nid. Tous les intervenants me le conseillaient, mais moi j’avais une peur horrible des conséquences. J’ai encore cette peur sourde en moi, mais toutes les fois que je la vois, maintenant je ne vois plus ses limites de femme borderline, je tente de passer que du bon temps avec elle. Les sujets délicats ne sont abordés que si elle en fait mention! Pour l’instant ces instants sont très limités dans la durée et dans la fréquence, mais je sais que dès qu’elle ira mieux, elle viendra me présenter son joli visage souriant plus souvent! Elle est comme ça ma Lo, fière et orgueilleuse. Et je sais maintenant qu’elle est au courant de mon amour pour elle. Je suis sortie du cercle infernal de la culpabilité. À quoi ça sert de savoir si c’est génétique, de la faute de son père ou de moi ou des deux ou de… de Pluton qui était dans l’ascendance de Mars quand elle est née? Elle n’est pas que douleurs que TPL, elle est aussi rêves, désirs, sourires et aspirations! Je me concentre maintenant sur ces aspects. Ne lui dites par contre pas… Ça pourrait la troubler… Mais je m’ennuie terriblement d’elle.

Mon Oli s’affranchit avec le temps. Il a presque 16 ans et je le vois encore tout petit. Difficile pour moi de lui faire de l’espace de jeune homme. Il est très sympathique drôle et adolescent! Il peut souffler le chaud et le froid dans la même seconde et ensuite venir chercher un calin avant de s’en aller en soupirant que je serre trop fort!

La belle rousse et Mamie ont aussi vécues un hiver de force. Ouf! En espérant que ce qui s’amène soit plus doux. Moins de houle! Pas évident de faire la place à la belle mère, sa famille aussi, quand en plus on vit des difficultés avec sa propre mère. Difficile de faire sa place comme femme, amie, belle-mère avec tout ce que ça demande d’autorité, de douceur et en ouverture. Comme les crises n’arrivent que très rarement seules… Il a fallu gérer la leur en plus de ce tourbillon de vie qu’est… eh bien la vie!!!

Je suis heureuse de revoir le soleil. Heureuse de sentir que je vais pouvoir recommencer à respirer un peu. J’ai appris que la vie de famille, recomposée en tribu ou dite naturelle, a des hauts et des bas. Qu’on doit juste s’y amuser et être attentif à ne pas oublier que tout ça, on l’a choisi espéré et rêvé, qu’on est responsable d’en faire le service après-vente, et qu’on est responsable de sa viabilité. Ce n’est pas tout de taper du pied pour que rêve devienne réalité. Il faut se mettre au boulot.

Tout en sifflotant, en chantant… et parfois oui, on y a droit… en maugréant!!!!

Je vous laisse sur quelques images de début d’été…

Petits bleuets tout frippés...

bleuts en devenir...




Je reviens bien vite.


Car là, je suis en vacances et que je vais trouver du temps pour venir y jaser!


Bon été!!

30 juin 2011

Je reviens bientôt...

Bonjour,

Je prends des photos, encore et encore et encore.
J'écris, mais je ne publie pas encore.
Je prends du temps pour moi.
Je vais lire les blogues encore.
Ceux de Nanou, de Spiruline aussi, religieusement... Et des autres aussi, de la famille nombreuse et de plein d'autres... Mais j'y vais de façon silencieuse, sur la pointe des pieds...
...
Je me remets d'un accident de scooter.
Du déménagement de ma fille en appartement.
De la fin d'année scolaire du reste de la tribu.
Je cultive mon jardin d'amoureuse.
Je manque malheureusement de temps et d'énergie pour celui de l'amitié...
je réalise que je ne peux être partout à la fois.
Ça me rend triste... Mais je réalise que c'est la même chose pour tous.
Alors je respire et je sourie.
...
Je rigole bien fort à la pensée qu'un jour j'ai cru que lorsqu'ils seraient grands... J'aurais du temps.
Ouf.
Les petits ça se couche le soir.
Pas les grands enfants!
Et si on veut les voir un peu. Il faut savoir manger des céréales le soir tard, quitte à se relever pour entendre leurs histoires....
...
Cet endroit me manque.
Alors je paufine mes trucs... et reviens y laisser des traces bientôt.
D'ici là...
J'espère que tout le monde va bien et que l'été se pointe en soleil et en farniente par chez vous!!!

24 mars 2011

Le printemps, c’est aussi la fin de l’hiver...

Le mois de mars est presque terminé, avec sa finalité viendra avril, enfin! Le mois de mars, c’est aussi le mois qui suit février. Février et sa fatigue, février et son manque de lumière, février et le manque de chaleur. Mars est un mois pris en sandwich entre deux temps. Le temps de l’espoir et celui des envies d’exils.



Mon hiver a été ardu. Certainement que si je me compare à d’autres, je suis peut-être exigeante avec la vie et ses bonheurs distribués. Mais ma capacité d’adaptation s’amenuise tout tranquillement avec les cheveux gris et les années qui passent... Ici et là des tensions parfois inutiles, mais bien présentes. Ici et là, des batailles perdues d’avance que je dois mener tout de même. Je me sens parfois comme les régiments du Québec face à la prochaine bataille de Normandie... Ils savaient qu’ils allaient perdre. Mais ils ont débarqué et ils ont fait face! C’est la même chose ici. Mon amour me répète souvent qu’on ne les gagnera pas toutes (les batailles), parfois c’est moi qui le lui rappelle. Se tenir la main est tellement puissant, aidant, enivrant!


Vivre en tribu avec trois adolescentes (bon, une qui n’y est pas tout à fait encore... Mais bon, ça y est presque là!) et un adolescent est un pari que je croyais beaucoup plus facile qu’il ne l’est en réalité. Au début de l’aventure, je croyais que nous détenions le secret absolu du bonheur de reconstitution! Je pensais même en écrire un livre et faire la tournée des médias pour distribuer la recette! Ha! La vie étant ce qu’elle est, les choses changent, la structure se modifie et la fatigue pernicieuse creuse les sillons sous les yeux. La fatigue, quelle coquine celle-là! D'un côté, elle amplifie les petits aléas de la vie, pour en faire des Everest émotifs et de l’autre elle cache le regard sur les petits riens qui rendent la vie si belle! Il faut être solide pour garder le cap. Il faut avoir la main sur la boussole du cœur, garder bien en vue le sextant pour savoir où l’on navigue! Pour ce qui est du climat du voyage... Eh bien c’est comme partout. Ça dépend de la température ambiante! Si le battement d’ailes d’un papillon à l’ouest peut faire naître un ouragan à l’est... Imaginez ce que peut faire un coup de gueule dans un salon!! Vivre avec une adulte, encore une enfant qui souffre de troubles de personnalité limites exige une force de caractère et une solidité que je ne me connaissais pas. Il me faut beaucoup d’amour pour arriver à être si ferme, beaucoup d’amour c’est vrai. Beaucoup d’amour pour avoir l’air si dure, si restrictive et totalement pointilleuse sur les détails importants. Je ne suis pas comme ça. Naturellement je suis plutôt brouillon, plutôt « vivre et laisser vivre ». Ma fille, ma Lo, me demande de grandir et de devenir quelqu’un de plus constant, de plus rationnelle et réfléchie... Ce n’est pas plus mal, mais ça m’use, car elle teste tous les jours. Je dis souvent que c’est une enfant de 4 ans dans le corps d’une jeune femme de 18 ans! Le pire? C’est que tout le temps, toute l’énergie que je déploie avec et pour elle, n’existe plus pour les autres qui suivent. La patience surtout! Car si l’amour est un état exponentiel, c’est tout le contraire niveau énergie, patience et tolérance... Vivre en tribu élargie en demande tellement!


Heureusement il y a des moments magiques, qu’on dirait sortis d’une bulle de savon l’été. Remplis de légèretés et de frivolités. Des bulles qui explosent de joie et de couleurs chatoyantes. Des éclats de rire, à deux en se réveillant les samedis ou dimanche matin. À plusieurs, quand les repas du soir finissent en party-surprise. En sortie aussi. Quand les jeunes nous suivent et prennent plaisir à nos délires. Quand nous prenons plaisir aux leurs aussi. Quand tout semble être à sa place, quand tout un chacun sentons à quel point, nous ne choisirions pas d’ailleurs... Là. Là je me sens bien. Mon erreur au début était de croire que ces instants de grâce existeraient à tous les instants partagés. Il faut alors que j’apprivoise la patience et la tolérance et la foi. La foi de croire que les jours gris ne font pas tout le mois et que les tempêtes annoncent bien souvent des jours lumineux remplis de chaleur et de bonheur!


Je ne changerais pas de place pour rien au monde. Déjà ça. C’est un signe...

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On dirait une demoiselle qui va au bal, avec une belle robe...                                     
Je vous laisse avec des photos prises à "papillons en liberté" au jardin botanique...
Quel délice!
Pour plus de gaitée et de lumières et parce que ça été une journée extra en tribu!
Un bananier... tout joli dans ces teintes rosées
Saison des orchidées au Jardin Botanique
Un Monarque joli

28 février 2011

Conte d'une nuit d'hiver (qui semble triste, mais qui ne l'est pas...)

C’est avec légèreté qu’il faut tenir le pinceau.
le bras détendu, les doigts déposés sur le manche.
À tous les traits, elle doit se rappeler que c’est un exercice zen.


Qu’il est impératif qu’elle arrive à relâcher cette tension qui la mobilise entière, lui fait serrer des dents et sourire moins.
Se concentrer, respirer...
Se concentrer et respirer, penser à chaque mouvement, devenir les mouvements. S’oublier en eux.
Elle trempe son pinceau dans l’eau, l’essuie sur les rebords du verre. Elle fait glisser les poils doux dans l’encre bleue. Presque noire.
Respire.
Regarde le modèle.
Pratique.
Expire.
Regarde encore le modèle.
Glisse le pinceau sur ce papier si mince, qui a tant soif et boit tout l’encre si liquide.
Bavures.
Soupirs!
Elle n’est que tensions.
N’y arrive pas. Pas comme elle veut en tout cas.
Se concentre.
Essaie de calmer son âme en pagaille.
Tente de dompter son esprit qui s’ébroue tel un cheval sauvage devant un ravin. Il revient toujours au même endroit. Il galope vers elle. La toute belle. L’unique, sa fille! Sa fille qui ferait de cet ouvrage, un chef d’œuvre.
Elle lui manque sa fille. Comme elle aimerait la regarder écrire le mot bonheur ou joie en mandarin.
À la place sa fille a décidé d’écrire, à même son âme, à même sa chair, des mots plus durs, difficile à aimer. Les mots fuites, esquives et délires. Et malgré tout son amour, toutes ses acceptations, elle ne peut que la regarder faire, elle ne peut la protéger contre son gré. Elle ne peut que rester tout près, sans en avoir l'air. Respirer et apprendre à devenir zen. Réaprendre la confiance.
Elle y arrivera. Car on apprend à se dépasser par amour.
Elle reprend donc son pinceau. Délaisse l’encre bleue, celle qui est presque noire.
Attire à vers elle, l’encre rouge.
Et sur le papier si fragile, fais le signe, ni chinois, ni français, ni rien. Ce signe quasi universel.
Elle trace la forme d’un cœur, en puisant de toutes ses forces la puissance de l’amour qu’elle éprouve pour elle!
Et respire!




21 février 2011

en fer et en béton

Je suis possessive de cette construction massive. Dès que sur l’autoroute je l’aperçois, je me sens enfin chez moi.



Par une troublante contorsion de l’esprit ce pont pour moi, n’amène que vers Montréal. La ville y est si belle vu de loin, derrière ses « montagnes » de fer! Je sais qu’il m’amène aussi vers mon cocon, mon lit, mon chez-moi, sur la Rive-Sud de l’île… Mais, il arrive à m’émouvoir que pour l’idée de Montréal qu’il amène en moi.


Ce pont, c’est celui de la fête!Le pont des cafés, du cinéma et des ballades en amoureux ou avec les amis.


C’est le pont qui ferme tous les samedis de l’été pour que les marcheurs y prennent place, afin de voir le ciel s’illuminer de mille feux d’artifice!
C’est le pont où, avec Mister, mon cœur, on a franchi le cap des peurs diverses. Celui où on s’est tenu par la main, en se disant que nous serions là l’un pour l’autre.
C’est le pont des fantasmes et des rêves à venir, à construire!


15 février 2011

"Montréal est une femme"


 Elle est si jolie.

Elle tergiverse entre conserver son air d’antan ou encore de se lancer dans la modernité.
Parfois construite en toc, ce qui lui ride un peu la façade à force.
Ce qui sauve un peu sa dégaine, c’est sa grâce naturelle de grande dame du monde.


Elle sait demeurer invitante, inspirante.
Ce qui lui bouche les artères principales…



 Mais elle ne s’en formalise pas. Elle pousse très souvent même, l’audace d’en boucher volontairement encore plus, afin de célébrer tantôt la musique, tantôt la gastronomie, tantôt… Rien. Juste fêter.
Elle a le sens de la fête, la belle!
Les saisons l’importent peu. Elle s’accommode autant des grands vents qui balaient ses ormes immenses, que du froid glacial qui tapisse les trottoirs de givre et fait glisser les dames âgées autant que les petits enfants.
Accueillante, elle sait être multiculturelle, elle aime ajouter de la couleur et des saveurs à sa vie.
C’est une artiste aussi.
Elle accepte, sur ses jointures moins jolies, se parer d’œuvres plus ou moins permanentes.
Au grand plaisir de mes sens…