Il existe des endroits, des événements où je me sens comme une fille en visite au Japon. Des places où bien que la langue parlée est la même que la mienne, les mots qui sont prononcés ne me donnent aucune image ne me donnent pas de signification possible dans mon ordinateur central. Mon cerveau chauffe à toute allure, mais n’arrive tout de même qu’à décoder un concept sur trois… Un mot sur quatre.
Comme c’est étrange de se laisser happer dans un monde qui nous est complètement inconnu, de s’y abandonner et de se la jouer touriste dans sa propre société. S’élancer pour découvrir les lieux, les objets et les mœurs avec ouverture et curiosité. D’aborder cette sortie avec plaisir, même si des années lumières nous séparent de la meute qui se trouve à la même place que nous!
Ici et là, partout en fait, du chromé, des couleurs vives, des innovations. Rien ici n’est subtil ni la valeur de la blonde « pimpée » sur la belle remontée! Pas un endroit où je pose les yeux où je n’imagine des regards agressifs ou simplement virils, là où tous voient de la luminosité essentielle pour la conduite sécuritaire. Je constate que les rondeurs sont à la mode… Sur des jantes, pas sur les jambes!
Chaque détail est réfléchi pour que l’on cède à la beauté métallique. Pas une pièce où le rêve ne côtoie le plastique, le caoutchouc, l’acier… Parfois même le bois franc et le cuir…
La chimie et la physique, la chimie de l’attirance quasi physique devant les plus riches, les plus raffinées, les regards béants d’admiration devant l’impossible achat, devant celle qui ouvre la porte comme un oiseau bat des ailes.
Le Salon de l’auto de Montréal m’a offert tout un voyage, dans un monde qui n’est pas le mien. Moi qui pourtant adore la route et rouler droit devant moi pendant des heures. Mais le véhicule n’a d’importance que de me transporter du point A au point B.
Bien sûr, si un jour j’avais le loisir de choisir réellement la belle de mes rêves… Eh bien. Ce ne serait probablement pas celle, sur qui tout le monde se lançait pour se faire prendre en photo les mains sur son volant… Ce serait certainement celle-ci. Car elle me permettrait de voyager, dormir, manger. Traîner avec moi, mon cocon, comme un joli papillon!
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