Chagall |
Voilà. La nuit est terminée. Le jour n’est pas levé encore. Ton corps amoureux qui s’étire, qui agit comme un aimant avec le mien.
J’essaie d’étirer le temps aussi bien que mon corps rompu de sommeil, avant que cette semaine ne commence vraiment. Étirer la fin de semaine, qui encore une fois, a été bien trop courte.
La motivation est une étrangère dans ma vie professionnelle ces temps-ci. Les petits matins gris, comme ceux ensoleillés, sont pénibles. La levée du corps ardue!
C’est avec très peu de conviction que mon gros orteil sort le bout de l’ongle vers le plancher froid.
C’est que cet amas de tissus qui agit comme le soleil du sud est si doux, si invitant tout à côté de la dureté du bois en bas, par terre.
Cette chaleur qui nous enveloppe dans ce cocon doux, là où on se retrouve juste nous deux. Là où s’entremêlent les éclats de rire, les propos sérieux, comme les chatouilles et les baisers. Notre île.
(le rêve, Chagall) |
Ce matin, comme tous les autres depuis que je dors ou ne dors pas avec toi, je dois trouver le pont, qui me mène vers l’extérieur de nous deux, retrouver mon unicité, mon fils, mes amis, mon travail… Pour mieux revenir le soir venu, à cette chaleur qui nous rassemble. À nos draps emmêlés et à nos fous rires pour rien. À toutes ces choses secrètes ou non, qui font de nous… Ce que nous sommes.
3 commentaires:
Je me sens tellement comme ça. Surtout les lundis matins, que je hais. Je suis fâchée contre les lundis, qui me séparent de ceux que j'aime.
Aaahhh… Ton texte me donne tellement envie de m’emmitoufler dans de chaudes couvertures… et les bras de mon amoureux! Cette fameuse île incarne l’une de mes douceurs préférées dans la vie. Pour toi, ça passe avant ou après le spaghetti? ;-) hi! hi!
Cindy
Bien avant Cindy... Bien avant!
:-)
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