Adolescente
je me préparais à le recevoir comme de la grande visite. Je pensais qu’il
arriverait, tonitruant, clinquant, tout pimpant et tout sourire! Je croyais
bien candidement qu’il se montrerait de façon nette, claire et précise! On me
disait bien souvent qu’il ne tombait pas sur les gens de cette façon, mais je
n’en croyais rien. Ma croyance en son apparition prenait des allures de
religion! J’avais la foi!
Avec
lui, je ne pleurerais plus, avec lui les voies seraient aplanies et le chemin
facile. Le bonheur à mes côtés, je rirais tout le temps et il ferait soleil
tous les jours!
Et
puis l’adolescence a fait place à l’âge adulte…
http://vassilius.deviantart.com/gallery/24552229 |
Ô comme les désillusions ont été amères… Ici et là, je butais contre les événements en ne comprenant pas, pourquoi je ne me sentais pas plus heureuse, plus épanouie… Le bonheur était le centre de ma vie, sous forme de quête! J’avais du plaisir, j’étais amoureuse, j’étudiais dans un domaine agréable, j’avais des projets futurs et j’étais entourée… Mais je pensais qu’il me manquait ce flot de bonheur qui n’arrivait toujours pas!!! Je me réveillais la nuit et je sentais comme un trou au fond de moi. Je me demandais… Mais pourquoi il ne vient pas à moi ce bonheur? Et je tombais dans de sombres réflexions, je m’apitoyais sur mon inaptitude à le trouver
Ensuite, j’ai eu ma belle Lo et mon bel Oli et voilà que le centre de ma quête est sorti de moi, pour aller vers eux. J’ai tout misé sur ces deux belles bouilles, ces petits yeux brillants d’intelligence. Je voulais qu’ils soient heureux. Je les ai trimballés partout avec moi, au cinéma, au musée, chez des amis, au parc. Dans des fêtes aussi. Ils ont été stimulés, dorlotés, aimés… Je me suis roulée dans l’herbe en riant avec eux, j’ai glissé des montagnes de neige en rigolant de toute cette poudreuse froide sur nos joues… On a mangé de la crème glacée en se régalant, on a fait des batailles d’oreillers sur mon lit… On a aussi pleuré en lisant des histoires tristes… Je suis devenue une mère batailleuse, je voulais que mes enfants soient heureux et trouvent le bonheur. Je m’attendais à ce qu’il leur tombe aussi sur les épaules et dans le cœur… Toutes les fois où ils étaient tristes, je me mettais en tête de sauver leur bonheur.…
Ensuite, j’ai eu ma belle Lo et mon bel Oli et voilà que le centre de ma quête est sorti de moi, pour aller vers eux. J’ai tout misé sur ces deux belles bouilles, ces petits yeux brillants d’intelligence. Je voulais qu’ils soient heureux. Je les ai trimballés partout avec moi, au cinéma, au musée, chez des amis, au parc. Dans des fêtes aussi. Ils ont été stimulés, dorlotés, aimés… Je me suis roulée dans l’herbe en riant avec eux, j’ai glissé des montagnes de neige en rigolant de toute cette poudreuse froide sur nos joues… On a mangé de la crème glacée en se régalant, on a fait des batailles d’oreillers sur mon lit… On a aussi pleuré en lisant des histoires tristes… Je suis devenue une mère batailleuse, je voulais que mes enfants soient heureux et trouvent le bonheur. Je m’attendais à ce qu’il leur tombe aussi sur les épaules et dans le cœur… Toutes les fois où ils étaient tristes, je me mettais en tête de sauver leur bonheur.…
Mère
naïve, femme candide et surtout utopiste, j’ai pris du temps à comprendre que
le bonheur est fait de toutes petites choses. Et non! Il ne tombe pas sur nous,
un beau matin de printemps. Il existe dans cet oiseau que je trouve si charmant
sur sa branche, sur cette ballade que j’aime faire dans les bois. Il se trouve
dans cette musique qui à tous les coups mets un sourire sur mon visage. À force
de l’avoir tant cherché, j’ai passé de grands moments de ma vie, à ne pas
décoder que j’en étais remplie. Remplie de bonheur. Je m’attendais à des
fanfares, mais j’ai eu bien mieux et j’ai encore bien mieux que cela… J’ai
cette capacité d’être heureuse d’un café pris au levé du jour avec mon
amoureux, ou encore d’un petit mot écrit sur le coin d’une table par quelqu’un
que j’aime. Pendant tout ce temps, j’ai lutté contre la vie et je me suis
sentie si coupable de ne pas avoir la chance d’être remplie de bonheur, quand
pourtant il a toujours été là avec moi. Parfois plus discret, mais très souvent
immensément présent.
Depuis
quelques temps, je prends le temps de découvrir tout ce qui m’entoure et me
caresse de bonheur, j’essaie de comprendre que dans être heureux il y a le
verbe être. Pas le verbe faire, pas le verbe avoir. Le verbe être…
Si
je vous écris ceci, c’est parce que je suis emballée par cette série de radio-canada sur le bonheur. C’est comme si la vie, par sa synchronicité me
démontrait encore une fois, que je suis à la bonne place au bon moment, que le
chemin parcouru et choisi est le bon pour moi.
Je
souhaite de tout mon cœur d’avoir su mettre mes enfants sur la route de leurs
bonheurs aussi.
1 commentaire:
C'est un art voir le bonheur quand on le croise. Il faut parfois une vie pour y arriver. Parfois, je réalise la beauté des petites choses. D'autres fois, j'attends toujours la fanfare. J'alterne, indécise et pleine d'espoir.
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