31 octobre 2014

Vendredi citation

Je suis trop souvent une boule de peurs, nerveuse et fébrile.
Et si...
S'il ne m'aimait plus?
Si jamais j'avais l'air folle?
Si je me trompais?
Si j'avais mal?
Si...
Des si y'en a à la tonne et des dizaines!
On je fonctionne trop souvent par nos mes peurs plutôt que par nos mes désirs et nos mes envies.
Est-ce par l'éducation que ça s'attrape?
Est-ce dans l'ADN? Je ne connais pas la réponse...
Cette citation est partout ces temps-ci.
C'est mon aide mémoire...
Je vous l'offre donc!
...
La peur me paralyse et me tétanise.
Elle n'est pas pour moi, vecteur de mouvements comme pour d'autres, ceux qui la prenne par les cornes, l'enfourche et la dompte!
Moi je l'écoute et docile je deviens immobile.
Je m'assois et j'attends que ça passe.
Je commence à comprendre que la peur ça ne passe pas.
On dirait même que c'est exponentiel quand on l'écoute, ça se multiplie.
La peur en rajoute une couche et en invente de nouvelles à tous les coups...
...
J'ai décidé dernièrement de la faire taire, de l'amoindrir un brin, de lui enlever quelques pouvoirs, sinon tous les pouvoirs...
Pas en l'étouffant, pas en imaginant qu'elle n'existe pas...
Simplement en la regardant dans les yeux et en m'engageant à lui faire face et de la surmonter...
Et vous?
Vous avez peur ou vous êtes des "enfourcheurs" de peurs?



 

28 octobre 2014

Pour la noirceur... Un peu de lumières!



Vite un café quand je me lève!
Vite à la porte d’entrée pour aller chercher mon journal…
Réflexe vieux comme mon entrée en appartement!
Bien que je lise plein de trucs sur le fait que le café n’est peut-être pas le meilleur des « jus » à boire pour mettre son corps en éveil, je ne pense pas que cette pratique partira de sitôt.
La lecture du journal par contre…
Ouf!
Suis-je plus sensible ou les nouvelles sont encore plus glauques qu’avant?
Est-ce parce que la peur, le drame et la noirceur se vendent mieux que la confiance, le bonheur et la lumière?
Bien que je trouve important de ne pas jouer à l’autruche, bien que je sache que le monde n’est pas toujours beau, ni toujours gentil, pourquoi cette avalanche de mauvaises nouvelles?
À force de nous faire répéter ad nauseam que ça va mal, n’allons-nous pas toujours agir en conséquence? Un principe de la programmation neurolinguistique c’est que notre cerveau enregistre et met tout en œuvre pour réaliser nos croyances…
On n’est pas sorti de l’auberge à mon avis, avec tout ce que je lis le matin!
J’ai même coupé la radio parlée de Radio-Canada, pour ne pas me sentir trop envahi par ces mauvaises nouvelles (et aussi parce que la voix grave de René me manque tellement!!)
L’information est importante je ne veux pas la dénigrer…
Mais est-on obligé de s’informer autant?
De s’abreuver à la source (oui, mais laquelle??) jusqu’à plus soif?
Prise avec mon cellulaire
Pour m’immuniser de tant de noirceur et de peurs, j’essaie le plus souvent possible de m’entourer de « beau ».
Hier soir au Jardin botanique, un rituel annuel. La ballade aux lumières douces des lanternes chinoises. Le zen du jardin japonais avec ses lumières douces sur les arbres… Un délice! Une pause de beauté dans un univers « menacé » par le terrorisme, la maladie, la folie et quoi d’autres que je ne sais pas ne veux pas savoir…
Un peu de paix et de lumières s.v.p.!

23 octobre 2014

Et si c'était mon enfant?



Le brasier
Deux personnes en moins d'une semaine sont mortes parce que des gens dérangés ayant une santé mentale fragile ont décidé de porter la cause extrémiste. 
(On dit que c'est la religion, mais j'aimerais plutôt qu'on dise que ce sont les malades d'une religion. Pour connaître des gens religieux de cette confession et même de d'autres, je peux affirmer que les gens qui tuent au nom d’Allah, n'ont rien à voir avec les religieux du monde entier!)
...
Ce matin j'ai entendu à la radio que la mère du tueur qui a sévit hier, a écrit sur Twitter qu'elle pleurait pour les morts, mais pas pour son fils.
...
Et si ça avait été mon enfant qui avait pris un fusil, qui était allé sur la colline Parlementaire?
Et si c'était moi qui avait vécu tout ce que cette mère a vécu avec lui.
Est-ce que ma sévérité aurait été telle?
Mon premier réflexe a été de juger son amour pour lui.
Puis, une seconde plus tard, j'ai compris que sa peine était telle, qu'elle ne reconnaissait certainement pas le fils qu'elle a vu s'empiffrer de gâteau au chocolat à ses anniversaires, elle ne doit pas être capable de faire du sens entre l'enfant qui récoltait des vers de terre sous les roches après la pluie, de cet homme au fusil de chasse, malade probablement.
Mon coeur de mère comprend qu'aujourd'hui elle soit incapable de pleurer son fils. Peut-être a-t-elle pleuré pendant des années en le regardant s'engouffrer dans ce tunnel noir de la violence.
Aujourd'hui, il doit être difficile de se reconnaître en lui, de trouver une parcelle d'elle-même dans cet enfant devenu un homme.
...
Je n'ose imaginer et j'arrive à peine à concevoir l'immensité de sa douleur, de sa colère et peut-être de sa culpabilité (les mères sont toujours coupables, n'est-ce pas?)...
...
Ce matin elle ne pleure peut-être pas son fils.
Mais moi, j'ai les yeux humides juste à penser à ce qu'elle doit ressentir et à toute la souffrance qui habite les gens qui vivent de telles tragédies!
...
(Je ne minimise en rien la douleur et la peine des parents, des proches de victimes de ces hommes... J'ai simplement été touchée par cette phrase de la mère, qui est elle aussi une victime collatérale des événements...)

22 octobre 2014

Mouvances...

Est-ce la quarantaine qui commence à s’assumer pleinement en moi ou n’est-ce que l’expérience qui s’intensifie?

J’observais la nouvellement adolescente d’une amie l’autre jour. Hormonée au possible, avec sautes d’humeur et émotions à fleur de peau. 
Je l’ai connue encore enfant et je l’apercevais maintenant dans ses humeurs plutôt changeantes. 

Parce qu'il faut bien en rire!
J’ai reconnu en moi les signes hormonaux et j’ai tout à coup trouvé assez injuste qu’on trouve « normal » les excès émotifs à l’adolescence, mais qu’on tente de les minimiser en pré ou en ménopause! Faire le rapprochement m’a permis de mieux comprendre mes envies de tout envoyer valser, de tout remettre en question!
C’est probablement le même feu, la même énergie créatrice qui permettent l’évolution, le changement qui gronde en moi.

J’ai alors décidé d’observer toutes les manifestations comme des vecteurs de transformation et d’arrêter de les combattre!
Oui, j’ai chaud, oui je veux hurler plus souvent que rire, oui je constate que des choses qui « passaient » très bien avant ne passent plus du tout!

Au lieu d’y voir la manifestation d’une humeur mauvaise, j’essaie de voir ce que mes émotions essaient de me dire en ce moment. Quels sont, en définitive, les changements doivent impérativement se faire pour que je redevienne en équilibre.

Clairement, je suis en mutation. 
Parce qu'il faut bien en rire!
Je change encore de peau, mes idées deviennent nouvelles et mon rapport à la vie aussi. Sans me sentir vieille, je constate tout de même que je ne suis plus jeune, que je n’ai plus 20 ans, que j’ai besoin de m’envelopper plus souvent dans la douceur et dans l’intimité des relations. Encore plus, j’ai de plus en plus souvent besoin d’être seule. Sans écran, sans téléphone, sans un ustensile de cuisine à la main. Juste seule. Assise sur le divan à lire, réfléchir et même à crocheter.
Oui madame! À faire des choses qui peuvent se porter, se toucher, avec mes blanches mains!
...

C’est un processus, certes. Il faut aussi que j’apprenne à mieux définir les limites de mes envies avec ceux de mon doux, des enfants et des amis. Je dois mieux comprendre mes impatiences, mes impertinences, mes besoins de replis. Mieux les écouter surtout. Car tout ça parle de la femme qui se transforme, celle que je suis, mais qui est en devenir aussi.


Les hormones sont-elles donc nos amies???