22 octobre 2014

Mouvances...

Est-ce la quarantaine qui commence à s’assumer pleinement en moi ou n’est-ce que l’expérience qui s’intensifie?

J’observais la nouvellement adolescente d’une amie l’autre jour. Hormonée au possible, avec sautes d’humeur et émotions à fleur de peau. 
Je l’ai connue encore enfant et je l’apercevais maintenant dans ses humeurs plutôt changeantes. 

Parce qu'il faut bien en rire!
J’ai reconnu en moi les signes hormonaux et j’ai tout à coup trouvé assez injuste qu’on trouve « normal » les excès émotifs à l’adolescence, mais qu’on tente de les minimiser en pré ou en ménopause! Faire le rapprochement m’a permis de mieux comprendre mes envies de tout envoyer valser, de tout remettre en question!
C’est probablement le même feu, la même énergie créatrice qui permettent l’évolution, le changement qui gronde en moi.

J’ai alors décidé d’observer toutes les manifestations comme des vecteurs de transformation et d’arrêter de les combattre!
Oui, j’ai chaud, oui je veux hurler plus souvent que rire, oui je constate que des choses qui « passaient » très bien avant ne passent plus du tout!

Au lieu d’y voir la manifestation d’une humeur mauvaise, j’essaie de voir ce que mes émotions essaient de me dire en ce moment. Quels sont, en définitive, les changements doivent impérativement se faire pour que je redevienne en équilibre.

Clairement, je suis en mutation. 
Parce qu'il faut bien en rire!
Je change encore de peau, mes idées deviennent nouvelles et mon rapport à la vie aussi. Sans me sentir vieille, je constate tout de même que je ne suis plus jeune, que je n’ai plus 20 ans, que j’ai besoin de m’envelopper plus souvent dans la douceur et dans l’intimité des relations. Encore plus, j’ai de plus en plus souvent besoin d’être seule. Sans écran, sans téléphone, sans un ustensile de cuisine à la main. Juste seule. Assise sur le divan à lire, réfléchir et même à crocheter.
Oui madame! À faire des choses qui peuvent se porter, se toucher, avec mes blanches mains!
...

C’est un processus, certes. Il faut aussi que j’apprenne à mieux définir les limites de mes envies avec ceux de mon doux, des enfants et des amis. Je dois mieux comprendre mes impatiences, mes impertinences, mes besoins de replis. Mieux les écouter surtout. Car tout ça parle de la femme qui se transforme, celle que je suis, mais qui est en devenir aussi.


Les hormones sont-elles donc nos amies???

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