Il m’arrive parfois d’avoir envie de tellement de calme, de tellement de paix que je rêve d’un aller simple vers quelque part sur la planète, près du silence. Je me vois très bien, dans ces moments-là, vivre tout à côté de Matthieu Ricard, afin d’apprendre ce que c’est que de vivre dans la paix et la bienveillance. N’est-il pas le traducteur officiel du Dalaï-Lama? J’arrive à croire que je pourrais me contenter de simples soupes avec quelques lentilles dedans et de juste observer la vie qui passe…
Lors de ces instants de découragements face à la course
folle, à la folie qui m’entoure aussi, je me sauverais toujours bien loin! J’oublie
même l’adage qui dit : lorsque l’on pue de la bouche à Montréal, on pue de
la bouche à Tombouctou itou ce que tu fuis, te suis. J’arrive à me percevoir
comme un être de paix et calme. Surtout calme!! J’oublie que cette image est le
reflet de ce que j’aspire et non de ce que je suis!
Ça me rappelle le temps où je m’étais inscrite à des
ateliers d’arts thérapie… J’essayais toujours que mes « œuvres »
soient zen, beiges, blanches avec des touches de couleurs par-ci par-là… ça
finissait invariablement par déborder de partout, avoir plus de couleurs et de
nuances que de beige et mes collages ressemblaient à des Voies lactées remplies
de comètes! J’en étais bien triste, parce que je regardais les autres, qui me semblaient être tous en
retenue et en douceur. Comme j’aurais voulu savoir-être et savoir-faire
comme ça!
Et près de 20 ans plus tard, je rêve encore à être plus « beige », plus posée, plus pâle…
Mais…
Je suis une boule de feux d’artifice. J’ai les émotions à
fleur de peau et toujours le questionnement près du cœur et dans la tête, en bonne existentialiste modèle que je suis.
Je suis une créatrice
de bordel, une échevelée, une intempestive, une explosive, une boule d’énergie en ébullition.
Je suis un volcan qui dort, mais bouillonne en profondeur. Je suis hyper
vigilante, je ne lâche jamais mes gardes, ou si peu.
Je dis ça, mais… Je ne dis rien au fond.
Je constate encore à quel point pour moi, il est difficile d’assumer
pleinement la flamboyante que je suis.
Je devrais me souvenir que tous bons
feux d’artifice ont ses moments de calme, ses moments où la couleur fait place
à la douceur monochrome… Je dois toujours avoir en tête que c’est l’équilibre
qui donne une bonne odeur à la vie…
Je ne peux m’empêcher de rêver que de partir loin serait
source de paix. Parce que bien que je sois flamboyante, c’est la « flamboyance »
tout autour de moi qui commence à prendre énormément de place en moi.
Finalement je ne rêve peut-être que d’apprendre à prendre un
bras de distance d’avec la vie!
Et vous.
Vous faites comment??
2 commentaires:
Quel beau billet ! Je me suis vue dans tes mots avec cette envie qui me prend parfois, comme Édith Piaf le chantait, de me teindre en blonde et de partir au bout du monde.... Un sentiment qui je l'avoue, a caractérisé ma semaine à moi aussi. Mais je fini toujours par me dire qu'il vaut mieux accepter nos différences, nos manques et nos incohérences qui nous caractérisent que de se perdre dans une marée de beige.... Le quotidien ne l'est-il déjà pas suffisamment !
J'adore te lire ! Merci pour ça ! (et pour m'avoir fait bien rire avec ton adage.... :-)
Marie xx
Nous sommes tous double. Voire triple, quadruple. Il n'y a pas vraiment d'intérêt dans les étiquettes. L'important, c'est d'accepter qui on est et d'embrasser toutes nos facettes. En se battant moins avec soi-même, on invite la paix à l'intérieur de soi.
Enregistrer un commentaire