30 mars 2017

laisser le foulard sur le crochet...



On ne choisit jamais la fin d’une saison…

Elle se tricote par des petites choses, les jours qui allongent, le temps qui s’adoucit…

Cette année le tricot se travaille lentement… Peut-être est toujours le même rythme d’une année à l’autre aussi. Je suis une impatiente, je piaffe dans la neige qui fond…

Chaque année en mars, je veux me séparer de l’hiver.

J’ai envie de rompre à tout jamais avec mes bottes, mon foulard, pis mon gros manteau!

Une séparation qui ne serait pas à l’amiable, une vraie de vraie avec une attitude arrogante.

Dans le style « nanana… je n’ai pas mis de bas dans mes chaussures aujourd’hui »!

J’accepte difficilement son refus de partir sans attendre son reste.

J’ai beau claquer la porte de ma maison et  pester tout le long des escaliers remplis de petite glace trop glissante… Rien n’y fait.

L’hiver décide de s’étirer dans un printemps frisquet…


C’est comme la fin d’une relation…

Parfois il en faut du temps avant de pouvoir se tricoter une belle fin.

C’est à ce moment qu’il faut sortir les foulards, les tuques et les mitaines…

Car un vent glacial s’installe dans la relation… et ça dure jusqu'à ce que l’envie, le besoin d'air plus chaud, plus printanier s’installe fortement chez une des personnes tricotant cet hiver de force.


Je pense que tout passe, tout a une saison. 
On a tous nos saisons préférées, mais on doit quand même vivre dans ces autres saisons que l’on aime moins, qui nous font moins de bien… Pour enfin retourner dans le cycle de celle qu’on aime. C’est ça la vie… respirer et constater que tout passe… pour mieux revenir.

Rien ne se perd, rien ne se crée…

Tout laisse une trace.

Ne serait-ce que ce foulard qui traine sur le crochet dans le salon.


Câlin à cette amie qui sait et a tricoté assez serré, pour penser maintenant au cocktail à boire sur une terrasse printanière….

17 mars 2017

Gratitude!



Après la tempête…

On se réveille un matin toute chiffonnée et les cheveux qui veulent s’émanciper de notre tête et tout ce qui nous vient en tête c’est le silence qu’il règne dehors!


On regarde par la fenêtre et tout est blanc, les arbres lourds de lumière blanche et on n’entend que les mésanges qui piaillent comme à leur habitude, gaiement.


L’hiver est venu nous dire que le printemps n’est que la semaine prochaine. La neige et le blizzard sont arrivés pour nous dire que nous vivons encore en pays de contrastes, malgré le réchauffement climatique.


Si ici et là on était prêts à ouvrir les terrasses et à sortir la sangria, la nature nous a rappelés à l’ordre. De ma fenêtre elle l’a fait en toute beauté. Avec force certes, mais de belle façon!
Soleil éclatant à Longueuil!

Il ne m’a suffi que d’ouvrir la radio pour découvrir toute ma chance d’être à l’abri les soirs de tempête…


Il m’a suffi de circuler sur les réseaux sociaux pour comprendre que je suis privilégiée de marcher sur mes pieds.


On est bien peu de chose face à la nature.


Ce matin mes pas résonnent en crissant le sol gelé. Mes yeux se plissent devant la lumière éclatante sur la neige et je souris de me savoir aussi privilégié de pouvoir apprécier le temps qui passe…


Je suis née du bon bord de la vie.

Merci!

13 mars 2017

Le pardon...

« Le pardon ne change pas le passé, il élargit le futur »

Il ne suffit pas juste de pardonner, il faut aussi aller de l’avant, oublier, enlever les images douloureuses dans notre cerveau.
C’est la partie difficile de la suite des choses.
Se détacher de ce qui nous fait mal, briser les chaînes qui nous attachent aux événements douloureux. Avancer et réapprendre la légèreté.
Alex Janvier
Le pardon est un acte réfléchi, que l’on fait avec sa tête, en toute conscience. On réfléchit et on se dit qu’il sera bon de pardonner et d’aller de l’avant. Parce que l’on aime, parce que la vie est remplie de nuance, d’histoires qui arrivent et qui n’auront peu ou pas d’importance dans la grande épopée de notre vie. Pardonner vient certes du cœur, mais c’est un acte posé par le cerveau conscient.
Alors, comment arriver à diriger nos pensées inconscientes d’aller dans le même sens? Comment faire pour aller réellement de l’avant, de faire confiance et d’ouvrir tout grand les bras et être prêt à accueillir tout ce que l’on pressentait comme vivant, présent lors du choix de pardonner?
J’aimerais connaître un chemin plus facile que celui de faire face à ces images, souvenirs et autres tracas et je voudrais oublier et avoir la tête heureuse.
On dit que pardonner c’est aussi oublier.
Je ne connais pas la grâce de l’oubli volontaire et je ne veux pas subir les oublis involontaires de grandes maladies non plus.
Est-ce qu’on est obligé de passer à travers tout le chemin cahoteux pour arriver enfin dans une vallée riche en paix et beautés?
Combien d’années ça prend pour effacer la trace tenace et douloureuse d’actes qui nous ont blessés?
Combien de séances de yoga, de méditation et de marche à la nuit tombée cela va-t-il prendre? Combien de temps pour guérir vraiment, passer à autre chose?
Je me pose réellement la question…
Et vivement que l’hiver finisse enfin!