30 mars 2012

TGIF!



Un vol d’oiseaux.
Le soleil qui resplendit.
Le givre qui flotte sur les flaques d’eau.
La petite fille tout habillée de rose, haute comme trois petites pommes, qui tient la main de sa grand-mère.
Le baiser de mon amoureux à mon départ.
Le sourire de la belle rousse qui se brosse les dents.
Penser à la fin de semaine qui est à ma porte.
La voix aigrelette et souriante d’une collègue dans l’ascenseur du bureau.
L’arrivée de mon Oli ce soir, après les classes.
Savoir que je passerai une journée avec la belle Lo, à faire de la photo.
Tout.
Simplement tout ce matin, me rend souriante…

26 mars 2012

printemps (bis!)






Ballade entre les petits chatons remplis de gouttes de pluie, sur du sable mouillé d’une plage vidée de son eau.
Petites fleurs bleues qui se demandent pourquoi elles sont sorties si vite et des clans de goélands cherchant à conserver territoire et protéger leur nid…
Le printemps fait des vagues à l’âme, oscillant entre le chaud et le froid.
Heureusement, ta main est dans la mienne, toute chaude…

je vois rouge!

100 000 étudiants dans la rue la semaine dernière.
De partout au Québec, qui ont convergé vers Montréal.
Habillés, maquillés et bardés de rouge.
Habillés de toute leur fierté de faire partie d’une société sociale-démocrate. Voulant en conserver une des premières bataille gagnées dans les années 60. L’éducation pour tous! Sans compromis. Ils doivent se retourner dans leurs tombes les artisans du refus global. J’ai un peu honte de ce qu’on fait de leurs batailles en ce moment!
Moi je voudrais que ce soit toutes les couches de la société qui soient dans la rue. Les riches comme les pauvres. Les étudiants, les grands-mères aussi. Je voudrais que tous, se sentent concernés par ce qui arrive ici, mais partout aussi.
On demande à la population de payer des taxes, des impôts (très élevés), en principe cette demande sert à payer, l’éducation de nos jeunes, l’assurance maladie, entre autres. Et que se passe-t-il? On paie surtout les grosses compagnies étrangères à venir s’établir sur nos terres, à utiliser nos subventions en promesse de travail pour les travailleurs, sans leur demander de garanties, aucunes. Ces compagnies finissent les unes après les autres, après avoir utilisé nos ressources à taux préférentiels (hydroélectricité, aide aux salaires, infrastructures et je suis certaine que j’en oublie…). Ces compagnies à leur départ laissent derrière elles, des centaines et parfois des milliers de travailleurs au chômage. Quand toute une industrie part en Asie ou au Mexique, faire le même manège, ce problème sera le leur bientôt.
Je vis dans une société qui tape sur les moins forts, qui aide les plus nantis à coups d’évasions fiscales facilitées, à coups de subventions… Ma société s’endette. C’est vrai. Mais alors, pourquoi ne pas demander à ceux qui viennent piller nos ressources, piller nos subventions, pourquoi ne pas leur demander des redevances, des redditions de comptes et des garanties? On demande aux étudiants, d’être raisonnables, de comprendre que tout se paie, même les études. Qu’étudier leur donne l’accessibilité d’avoir un meilleur travail, donc un meilleur salaire plus tard, que l’investissement en vaut la chandelle. Je pense que l’investissement est rentable pour le gouvernement, et moins pour les étudiants. Une société instruite est une société moins malade, mieux renseignée, avec un plus faible taux de disparité des indices sociaux économique. Mais une société éduquée est une société moins facile à duper… Peut-être est-ce là le réel but de vouloir augmenter la difficulté d’étudier pour tous?
Bien entendu, il faudra faire des choix. L’argent ne pousse pas dans les arbres, ni pour moi, ni pour vous, donc non plus pour le gouvernement… Je suggère une réelle réflexion sur ce que l’on doit faire de nos sous, comme société. Dans cette réflexion nous ne devrions pas oublier qui paie le plus cher, le manque d’éducation, le manque de ressources financières personnelles… Ce sont bien souvent les femmes et les enfants. Que souhaitons-nous comme société?

21 mars 2012

maman les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes?...




Retenus par de gros cordages, presque enlacés sur l’eau encore glacée.
Ils attendent la permission de s’évader vers les eaux plus profondes.
Comme de grosses baleines, amoureuses de liberté et de grands espaces.
J’imagine les marins, qui dans leur hâte de profiter des joies de l’accostage, sont fébriles néanmoins de partir encore, sur le flot large qui mène vers d’autres rivages.
J’aime les bateaux immenses qui accostent dans le port de Montréal.
J’aime voir l’érosion du temps et de l’eau.

19 mars 2012

Le printemps est arrivé

je suis sans mots.
Alors j'ai décidé de le montrer comme je l'ai vu moi, en fin de semaine!

J'ai pris un appareil photo (un petit Fuji qui habituellement, sert aux ados...), puisque je n'ai plus d'appareil Nikon... Mais j'ai accès tout de même à celui de mon homme... 
J'ai quand même décidé de ne pas bouder mon plaisir et de partir à la recherche d'images, de couleurs et de chaleur!!!!

Entre le fleuve St-Laurent qui sort ses bling bling....
Le magnifique pont Victoria qui surplombe les ondes... et la ville qui se dégèle tout tranquillement et sort de ses glaces...
Malheureusement une photo n'a pas de sons... Car venaient avec toutes ces images, une multitude de cris d'oiseaux qui roucoulaient leur besoin d'amour (et de reproduction...).
Les colonies d'oies, de canards, le cris des carouges à épaulettes, le petit piaillement des hirondelles au vol... C'était magique.
Et que dire des odeurs.
Le sol qui s'imbibe des restes de neiges, des petites pousses qui montrent leur vert... Et les fleurs fanées de l'été passé, qui montre leur beauté d'une autre époque...
...
Il n'est pas nécessaire je pense, de dire à quel point cette saison m'enchante!

16 mars 2012

Gris changements...

fenêtre ouverte sur bientôt
Nous sommes en pleine saison de mutation.
Entre l’hiver et l’été. Je dirais même entre l’hiver et le printemps.
Les nuances de gris arrivent.
Ce n’est plus tout à fait blanc, comme ce n’est pas tout à fait sombre et noir.
C’est gris. Pas un gris dépressif. Non.
Un gris qui relaxe, un gris qui apaise.
Qui invite au repos.
Il n’y a pas que la nature qui sort de l’hiver, je sens que je m’en sors aussi. J’extirpe mon corps et ma tête d’un long processus et je vois émotivement apparaître les premiers crocus du cœur!
Bien des changements à l’horizon, presque autant que ceux que la nature annonce.
brume montérégienne
J’ai trop longtemps été comme la glace sur un lac en hiver. J’ai résisté à la chaleur trop longtemps et j’ai craqué fortement. Mais comme la glace, je me laisse maintenant aller à la chaleur. J’accepte que celle que j’étais, ne soit plus. J’accepte les deuils que ça amène, j’accepte de ne plus faire l’unanimité. J’accepte celle que je suis. La glace n’est plus et comme un lac en pleine dégelée, je regarde pousser tout à l’intérieur de moi la nouveauté et je trouve ma flore très belle, je m’y sens de mieux en mieux. J’ai appris à nager dans mes propres eaux. Et j’aime ça!
Tant pis pour ceux qui aimaient mieux l’hiver en moi. Je regarde vers l’avant, vers l’été et ceux qui l’apprécient aussi.
Je ne trouve plus vrai la maxime qui dit, plus on est de fous plus on rit.
J’aime mieux rire en petit groupe et rire vrai.

14 mars 2012

image





Je regarde dehors et c’est comme si le printemps s’envolait sur le dos de milliers de petits papillons blancs.
Petits papillons de givre qui ne volent pas vers ailleurs, mais tombent bien sur le sol, qui ne les attendait pas.

08 mars 2012

Journée de la femme

Longtemps, j’ai pensé que le féminisme c’était pour les femmes d’une autre époque. Longtemps, j’ai cru que toutes ces luttes étaient dépassées ici au Québec et partout en occident. Je me disais humaniste en y opposant le féminisme. J’ai participé à bien des débats et un jour j’ai compris. Compris que j’étais féministe. Qu’on pouvait être humaniste et féministe. Qu’il n’y avait rien d’opposé à cela!
C’est quand je m’impliquais dans mon syndicat que j’ai fait la connaissance de Laluna féministe. Quand j’ai constaté que les femmes avaient de la difficulté à monter les échelons, combien elles ramaient et devaient faire 4-5 fois plus que les hommes pour grimper les étapes vers les postes de directions, les postes où l’on décide! Les structures syndicales comportent à mon avis bien des problématiques et ce n’est pas le but de mon billet, mais celui-ci est à mon avis très important. Mais ce constat se fait partout dans la société. Combien de femmes sont à des postes clés dans les entreprises, dans la fonction publique, dans les postes décisionnels, dans les conseils d’administration, etc.?
Une femme sage, m’a dit un jour qu’elle arrêterait d’être féministe le jour où elle verrait le même pourcentage de femme à la tête des entreprises et des gouvernements qu’il y en a dans la vie. Nous sommes près de 52% de femmes, je crois, dans la société. On est loin du compte n’est-ce pas?
En cette journée de la femme par contre, je réfléchis encore à plus près de moi. Je regarde tout autour de moi et ce que je vois est étonnant et souvent triste. Je vois des femmes fortes, mais totalement fatiguées, épuisées et à bout de souffle. Parfois, je me demande si à force de lutter pour l’égalité on n’a pas oublié que l’égalité se faisait aussi à la maison. Combien de femmes se tapent l’égalité au travail et qui arrivent à la maison et doivent se farcir les inégalités de la maison. Entre les enfants, le ménage, le lavage, la cuisine, l’organisation de l’agenda familial, le dépassement de soi à travers les talents, la vie coquine de couple, les amis… Prendre soin des personnes  vieillissantes… Tout ça à travers l’éducation et ses tourments, le travail et/ou les études…. Ouf!
Je regarde ma vie des derniers 19 ans et je pense que je me suis peut-être trompée à quelques endroits. J’ai mis mes énergies à beaucoup trop d’endroits en même temps. Je voulais être une femme libre et libérée et je m’enchaînais à des chaines insidieuses, qui ne paraissaient pas en être. Je pense que nous ne sommes pas devenues toutes sages en devenant maître de nos vies. On a voulu à la fois ressembler à nos mères, à nos pères et à l'idéal que nous avions de la vie. Nous en sortons souvent cernées, fatiguées et je dois l'avouer, frustrées. Bien sûr, j'ai dans mon entourage des femmes exceptionnelles qui arrivent à tout tenir dans leurs magnifiques bras, mais elles doivent faire quelques concessions que la plupart d'entre-nous ne sommes pas prêtes à faire. Peut-être que je les idéalise aussi un peu ou beaucoup! N'empêche pour toutes les femmes merveilleuses, fatiguées ou non, de mon entourage, je sais du fond de mon coeur que l'on fait tout en notre possible pour faire bien et que le soir venu on se demande si c'était assez. Pendant que le conjoint ronflote de plaisirs d'être aussi bien sur son oreiller... Je pense que dans notre vie, c'est ce que je constate... On s'en fait toujours plus... Non?
...
Je souhaite à toutes les femmes de se libérer de leurs chaînes. Quelles qu’elles soient! Je nous souhaite de nous reposer, de nous aimer plus et de vivre librement. Partout, en tout temps!

07 mars 2012

orgueil...

L’orgueil n’est pas le meilleur ami des couples et des amitiés. Ni même le meilleur ami de personne.
Il donne l’impression qu’on a raison sur les autres et qu’on ne peut reculer d’un pas ou même de deux pour faire marche arrière.
L’orgueil attend que ce soit l’autre qui le fasse.
Malheureusement, quand l’orgueil se présente, l’humanité qui anime les yeux s’en va trop souvent.

06 mars 2012

Positive!

Une amie m’a dit il y a quelque temps : « tu vas tellement être grande que tu n’auras plus besoin de souliers à talons hauts! »
Ça nous a fait bien rire. Mais à bien y penser.
Elle a bien raison.
L’impression d’avoir accès à une voie rapide d’occasions de grandir n’est plus qu’une impression justement. Je suis bel et bien dans un bolide qui roule 100 à l’heure avec quelques pointes à 200, depuis 4-5 ans!
Je ne me plains pas.
J’adore les souliers à talons hauts! J’adore grandir aussi. Mais parfois, c’est plus douloureux…
Vous souvenez-vous quand vous étiez petits, dans les moments de croissance, les douleurs aux os? Moi j’avais tellement mal aux jambes parfois! Je devais me frictionner avant de dormir… Inconfortable. Mais je suis toujours vivante et bien campée sur ces mêmes jambes qui ont eu du mal à grandir!
Vivre en tribu, avec des enfants à soi et d’autre à l’autre… Permets de porter des échasses parfois! Le mode de vie familiale est encore en pleine mutation et bien des essais/erreurs ont été faits depuis les années 70. On n’invente pas la roue. Mais pour qui sait bien écouter autour de soi, essaie de ne pas répéter les mêmes erreurs qui semblent avoir tant blessé les amis et les collègues avec qui on échange. En même temps nous partons souvent du principe que si les parents sont heureux… Les enfants le seront aussi. Parfois c’est vrai. Pas toujours! Si nous les adultes tombons en amour, ce n’est pas aussi évident pour nos enfants. Petits ou grands!
Pour nous, ces changements se multiplient par un (un nouveau conjoint pour moi), mais pour eux… ça se multiplie par plus que deux. Chaque parent avec un nouveau conjoint, qui vient avec de nouveau « grands-parents », « cousins », « frères-sœurs »… Etc. Si ce n’était que ça, mais en plus vient les différences de style, de valeurs entre les deux parents qui sont séparés, mais aussi avec le nouveau conjoint, les enfants de celui-ci. Arrimer les goûts dans l’assiette, au cinéma, dans les vacances, pour les loisirs… Ouf!
Miraculeusement, je pense que notre tribu est belle.
Assez solide et avec de l’espace pour grandir pour chacun qui le souhaite.
Je ne trouve pas toujours facile de composer avec une culture différente de la mienne, mais je sais que c’est partagé et il nous arrive d’en rire entre nous! Il se forme une belle solidarité. La mixité des valeurs de chaque unité familiale rend la vie ordinaire en belles découvertes! Les repas du soir sont animés, souvent drôles et je sens que de réels échanges se passent. J’adore les moments où je joue dans les cheveux de la belle rousse, où elle me fait des câlins aussi. Faire de grandes discussions avec la plus petite aussi. Que dire de tous les fous rires que ma belle Lo échange avec Mister? Une joie pour moi! Quand je vois Oli partir dans de grandes discussions avec lui aussi. Je suis heureuse. Je sais à ce moment, au plus profond de moi, que nous sommes à la bonne place. Ce sont dans ces instants que je revendique le droit à vivre tous ces instants comme une vraie famille. Car au plus profond de moi, j’ai la sensation que bien que nous ayons des défis supplémentaires à certaines familles dites traditionnelles, nous avons aussi des richesses différentes et des choses à partager ensemble. Nous sommes riches de cet amalgame de différences qui nous rassemble.
Je suis personnellement plus riche qu’avant, bien plus grande qu’avant. Je ne peux plus uniquement dire que c’est mon rôle de mère qui indique la voie. Car je suis devenue plus que ça. Je ne peux remplacer la mère qu’ils ont, tout comme Mister ne peut remplacer le père de mes enfants. Ce qui n’exclut pas le rôle que nous jouons auprès des enfants de notre conjoint. Trouver ma place et la façon d’y être n’a pas été chose simple pour moi. Probablement que c’est aussi un défi partout dans ma vie ça, trouver ma place. Mais à tous les jours, j’y arrive un peu plus.
Je dois faire confiance à ce que je ressens, faire fi des jugements extérieurs et passer du temps avec les miens et les siens et du temps seule pour y arriver.
L’espace est nécessaire pour apprivoiser la nouveauté. Et vivre avec des êtres vivants, c’est vivre la nouveauté à chaque journée.
Je suis contente de porter les souliers que je porte et je sens que nous commençons tous à trouver chaussure à notre pied, dans notre tribu. Et j’en suis fort aise. Ça me fait du bien à l’âme et au cœur. J’aime cette tribu à la folie et je suis très heureuse d’avoir rencontré cet homme qui me permet de pouvoir y grandir! 

05 mars 2012

Fantasme

Envie de partir loin.
Avec les enfants et mon amoureux.
Refaire le monde ailleurs.
Réinventer, qui je suis, qui nous sommes et réinventer notre vie.
Besoin de vivre loin d’ici.
Dans un horizon fait de ciel, de mer et de vert aussi.
Envie de grands espaces tout blancs l’hiver et tout bleu l’été.
Je rêve d’un ailleurs où tout reste à faire.
D’un ailleurs où l’on peut réinventer notre monde.
Je recherche une nouvelle vision, une nouvelle façon de faire les choses.
Je veux de la douceur, de la candeur.
Je veux mes yeux naïfs d’un monde meilleur!
Désir intense de me réinventer sans regard extérieur.
Besoin de centrer, de nidifier, de faire cocon.
Loin.
(Je suppose que les ados de la maison qui liront ceci ne seront pas d’accord avec la proposition. Je tenterai donc de nidifier, faire cocon et de me réinventer ici, tout près de tout le monde et bien loin des grands espaces.)