22 novembre 2013

N comme Noirceur, mais aussi comme Nouons nos bras autour de toi …


Je ne connais pas ta peine ou l’immensité de la noirceur qui entoure ton âme, je ne connais pas le chemin que tu as parcouru depuis que tu es née. Je n’ai jamais chaussé tes souliers, ni même mis une seule fois ce chandail qui te rend si jolie!
Je n’ai pas porté tes broches et je n’ai pas vécu toutes les peines qui te chagrinent le cœur et noircissent  ton âme. Je ne te juge pas et jamais il ne me viendrait à l’esprit de penser que c’est la faute de qui que ce soit, ni même ta faute à toi.

Je frissonne comme la mère que je suis devenue au fil des années, je pense à comment la tienne réussit à tenir debout à se battre pour te montrer que demain est meilleur qu’aujourd’hui et que la vie même quand elle semble à sa fin, finit par trouver son chemin vers la lumière et les rires!

Mais encore plus, je me rappelle d’avoir eu deux amies comme toi. Qui traînaient leur peau de chagrin partout.

Elles le faisaient comme il me semble, tu l’as fait, dans les dernières années. Avec un sourire en façade et des rires pour faire comme ci. Maintenant je sais que ce n’était que du théâtre et qu’elles avaient la facilité du jeu, elles savaient comment nous faire croire au bonheur, quand tout au fond d’elles c’était le néant, que la vie était entourée de brumes sombres.
Des deux, une est encore en vie. Elle a maintenant trois enfants et semble heureuse, je sais par contre que la route n’a pas été facile toujours, mais je sais aussi, parce que je suis rendue vieille et plus sage, que le temps fait bien les choses. On finit par rire un peu les peines passées, on finit par aimer ce qui nous a tant fait mal, parce que ça nous a rendues plus fortes et plus solides.
L’autre…
Eh bien l’autre n’a pas réussi à croiser le soleil assez longtemps pour croire qu’un jour elle serait solide et qu’elle pourrait aimer celle qui était en elle, la sombre, la pas jolie, la grosse, la pas douée… Et toutes ces choses qu’elle croyait d’elle-même!
Tous les jours elle nous répétait son mal-être en riant, tous les jours nous avons ri avec elle.
Le grand trou dans le ventre quand j’ai su que le souvenir de son rire laisserait à jamais en moi l’amertume de ne pas avoir su à temps, arrêter de rire et la prendre dans mes bras!
Toute ma vie après j’ai eu peur de perdre ceux qui m’étaient le plus cher, parce que je savais maintenant que de rire et d’aimer ne pouvait pas toujours faire du bien aux autres qui en ont besoin.

Cette lettre est comme un cri bien indéfini…
Il n’a pas de but précis, sauf celui de te dire que parfois c’est si dur, que la vie semble être faite d’une succession de montagnes infranchissables, que parfois on pense être arrivé au bout pour réaliser que non, il reste encore bien des cailloux, bien des buttes de roches noires et que l’oxygène n’arrive pas à nous donner du souffle pour continuer.  À ces instants, on finit tous par croire qu’il vaudrait mieux en finir, tout de suite, dret là.
C’est à ce moment qu’il faut tendre la main, chercher dans l’horizon les personnes qui peuvent nous guider, nous aider. On a la chance à ces instants de choisir qui, pas d’obligations liées au sang, aux conventions, à ce que les gens attendent de nous.

J’aurais envie de te demander : Si tu avais une baguette magique qui pouvait exaucer tout ce que tu veux du côté de la vie, que lui demanderais-tu?
Dans ta réponse, se trouve peut-être la clé de ce dont tu as le plus besoin…
Ne triche pas.
N’oublie pas le bout de la question qui dit : du côté de la vie…

Tu veux savoir à quoi je pense quand je pense à toi? Invariablement.

Je te revois au-dessus d’un gâteau blanc, avec des bleuets, je revois toute l’attention que tu mettais à bien les mettre sur le crémage, pour en faire un dessin bien précis. 

Je me rappelle ton sourire et tu ne le sais pas, parce qu’on ne dit pas ces choses-là aux adolescentes qui croisent notre route, mais ce moment précis du gâteau avec toi, m’a fait du bien. C’était comme un instant de paix dans une tourmente qui n’en finissait pas dans mon cœur et ma tête. 
Ce gâteau, ton sourire, tes ongles de couleurs et les bleuets m’ont donné du pep pour continuer à croire que j’étais au bon endroit, au bon moment.

Si moi j’avais une baguette magique et que je pouvais faire un souhait pour toi…
Je demanderais que tu ais très bientôt, un événement aussi anodin qu’un gâteau, qui te fasse croire que les sourires et la paix, ça existe aussi, même quand des corbeaux noirs semblent nous tourner autour…

Prends soin de toi.





21 novembre 2013

Totalement en manque!

Rêveries la nuit, rêveries le jour.
Les jours passent et se ressemblent tous!
Le cadran sonne le glas de cette position que je prendrais pour hiverner. Encore!
Tous les mois de novembre et décembre, je sens mon énergie qui chute à la vitesse Niagara.
Pourtant, tous les étés j’imagine que j’ai engrangé assez de réserves pour faire face à la pénurie…
Le manque vient invariablement!
Le rêve diurne de la couverte moelleuse se dessine en moi, constamment.
Je me vois avec un thé fumant sur un divan, un bon livre à la main.
Image fantasme, diffusée dans une lumière dorée…
Paresse d’automne?
Dépression saisonnière?
Sentiment de manque d’une junkie de l’été?
Peu importe le nom qu’on lui donne.
La sensation reste la même. L’énergie que l’on sent descendre jusque dans nos pieds, que l’on traîne difficilement.
Pourtant, l’automne est beau et bon.

Le froid ne mord pas encore mes joues rouges et je commence à peine à mettre des bas dans mes chaussures.
Je travaille fort pour que le moral reste au niveau de l’été. Qu’il ne donne pas la main à cette énergie qui vacille!
Et vous?
Comment réagissez-vous à l’automne et à la lumière qui décline?

Quels sont vos trucs?
...
Ce texte a été écrit avec cette trame sonore envoûtante...