20 décembre 2012

Et la santé mentale...


Je sais, on court tous vers les réjouissances du temps des fêtes, mais je suis happée ce matin par la triste nouvelle d'une enfant qui retourne à l'hôpital pour un trouble mental diagnostiqué et traité... Mais pas assez bien apparemment.
Cette semaine et depuis vendredi dernier, on parle beaucoup de maladies mentales qui peuvent tuer. On parle peu par contre de la maladie mentale qui tue à petit feu les gens qui en souffrent et ceux qui vivent avec, ceux qui les aime. La tragédie vécue chez nos voisins du sud et qui a frappé au cœur des enfants d’une communauté amène bien des questions.
Pas que sur les armes à feu. Mais aussi sur les troubles d'humeur, des désordres mentaux et sur les maladies insidieuses qui sont le cancer de l’âme et souvent mal traités et mal diagnostiqués. Les troubles du comportement, les troubles de personnalités et les difficultés d’attachement. Combien de personnes souffriront de l’alcoolisme d’un parent, de la toxicomanie d’un autre ou encore d’un/e colérique qui décide que la réunion familiale est le bon moment et le lieu pour régler des litiges? Combien de personnes pleureront un être cher et vivront cette période dans la dépression post-mortalité?
Pour ces personnes, bien souvent, ce temps de l’année ravive des blessures profondes et ancre des comportements néfastes pour eux et les gens qui les entourent. Je suis sensible, mais démunie devant ce constat.
Que puis-je faire? Que puis-je changer pour tendre la main?
Que puis-je offrir moi petit grain de sable dans cette société qui semble parfois beaucoup trop grande pour moi?
Ce matin je suis triste et sensible à cette petite, que j’aime, qui retourne apprendre à vivre avec la chimie de son cerveau, cette chimie qui lui apporte tant de créativité et de bonnes idées. Mais pas que. 
Cette chimie qui trace des lignes si fines entre le réel et l’irréel, qu’il devient pour elle, difficile d’en faire la distinction. 
Comme je voudrais devenir fée des étoiles et transformer les misères en possibles, changer les larmes en flocons, afin d’en faire des monstres de neige que l’on peut détruire en riant. Je voudrais être magicienne pour offrir des lapins rieurs sortis de mon chapeau de laine, et des fleurs brillantes de mes manches bouffantes.
Je souhaite vivement que les recherches se développent aussi pour mieux comprendre et traiter les personnes qui vivent avec des problématiques de santé mentale. Je souhaite pour 2013 que les préjugés tombent et qu’on puisse en parler sans honte, sans jugements et avec ouverture. Je souhaite de la paix de l’âme et d’esprit. Je souhaite de tout mon cœur que chaque personne trouve un ange sur son chemin afin d’illuminer ce temps des fêtes!

14 décembre 2012

L’amitié, l’esprit des fêtes et autres petites choses d’un décembre essoufflant!


Quoi? Nous sommes déjà le 14 décembre?
Et les autres jours, ils sont passés où?
J’ai l’impression vague, mais persistante que je ne m’appartiens plus vraiment depuis quelques semaines. Entre les festivités diverses et les aléas moins agréables de la vie, je cours un peu entre le vague à l’âme et la paix intérieure. J’oscille entre l’envie d’hiberner tant l’énergie vacille et l’envie de sortir faire la fête!
Décembre cette année, me la joue bipolaire! Décembre s’amuse, soprano dans les hautes sphères de la joie et devient baryton dans les moments intimes de découragements et de perte de contrôle du quotidien.
Vivement le 26 décembre! Où habillée en « mou », je voguerai au gré d’un café, d’un thé ou d’un lait chaud, entre le fauteuil à lire et l’autre fauteuil à regarder des films… Ou peut-être dans la cuisine où un jeu de société sera ouvert et offert au plaisir de jouer en tribu!
Après Noël, la détente se donnera en cadeau et où rien d’autre ne sera exigé, que le bonheur et la paix…
Avant?
Eh bien il y a le déménagement définitif de ma grand-mère. Corvée émotive de mise en boîtes, de débarras et de relâchement d’objets qui sont les artéfacts de sa vie de femme autonome…
Ensuite mon anniversaire. Oui. Ça y est. Dimanche, j’entame ma 42e année. Ce qui n’est pas la fin du monde en soit, mais bon… C’est toujours une bougie de plus sur ce foutu gâteau qui colle sur les hanches…
Après?
Ben… Après c’est comme vous! Course pour emballer les présents et pour les cuisiner… Cette année, je cuisine des cadeaux, des paniers dignes de Pantagruel, remplis de douceurs à tartiner, à croquer, d’épices mélangées, de sucre aromatisé, de terrines, de pâtés…
J’ai la chance de cuisiner tout ça avec une nouvelle venue dans mon cercle amical.
Ce cercle a tellement diminué dans les dernières années et j’ai vécu ces ruptures avec grande force de peines et de non-dits. Ce fut des cassures telles que j’ai cru que je ne ferais plus entrer personne dans ce genre de relation.
Eh bien non. Il se trouve que la vie est bien faite et qu’elle s’organise pour illuminer notre chemin de personnes bonnes pour nous. C’est bon de s’ouvrir à nouveau, de faire confiance à nouveau aussi. C’est bon de se connaître mieux et de savoir ce que l’on attend de ce type de relation aussi.
Voilà ce petit vrac du 14 décembre.
Et vous?
Comment allez-vous??
Comment se passe cette frénésie ou cette non-frénésie du temps des fêtes?
Ça m’intéresse pour vrai!
À bientôt!

06 décembre 2012

"Allez viens, il me reste trois sous..."


Drôle de hasard, je lisais une amie m’expliquer les tourments amoureux et les peines d’amour qui se succèdent en lui laissant l’idée qu’elle n’est qu’un velcro qui colle mal. Et Jeff de Brel jouait dans mes oreilles.
« Non Jeff, t’es pas tout seul… »
Oui! On est seul face à nos peines, face à notre souffrance, quand on se trouve sur le bord du précipice de nos émotions. Quand la vague frappe. Quand enfin on avait ouvert les bras face à l’immensité et qu’on avale un bouillon trop salé, trop puissant, qu’on n’avait pas vu venir bien évidemment, puisqu’on avait les yeux fermés de gratitude, de confiance et d’aisance!
Paul Christopher Flynn, Precipice
On ne meurt pas d’une peine d’amour. Mais on meurt aussi un peu. Y’a des fragments de nous qui partent dans cette mer à laquelle on fait face. Des bouts de nous qu’on laisse au gré de nos errances ou voyages amoureux. Même si on se reconstruit, même si on rebâtit, on cogne les clous sur les blessures, sur les failles que ces histoires impriment en nous. À force ça teinte nos croyances, ça teinte, qui on est. À force, on hésite à rouvrir les bras et surtout, surtout à refermer les yeux face à l’immensité de l’océan d’amour que l’on éprouve. On devient méfiant, on met nos bottes de pluie, un imper et on garde toujours un œil ouvert… Et le goût du voyage amoureux se perd. On se dit qu’on n’est peut-être pas fait de ce bois-là. Que ce n’est pas pour nous et on essaie de passer à autre chose, à cultiver les autres pans de notre vie… Puis BANG. On ne l’a pas vu venir et même en chaussant des bottes, on décide de partir encore pour une escapade… puis l’escapade se montre plus longue et on croit que le voyage est possible… et on se déchausse tout en gardant l’imper et ensuite puisque la chaleur monte, on enlève aussi l’imper et ma foi… L’envie d’ouvrir grands les bras et de fermer les yeux revient…
La suite?
Je ne sais pas.
Elle n’est pas écrite.
Mais si j’étais l’auteure de sa vie?
Je lui donnerais tous les Vikings qu’elle souhaite, tous les nomades aussi, mais je les ferais simples, fidèles et ils auraient envie de s’impliquer de s’investir réellement dans une relation qui serait leur havre de paix, leur port, leur maison, leur refuge.
Ensemble ils bâtiraient une relation à leur image, ni trop près, ni trop loin. Bien définies et loyales.
Je voudrais parfois être Aphrodite, porter cette ceinture d’or et faire se pouvoir des histoires qui commençaient si bien. Faire vivre les impossibles et catalyser les désirs!

04 décembre 2012

"telle est ma quête..."


La fin de l'automne s'amuse à ressembler au printemps.
Temps doux sur le visage, brise câline dans les cheveux.
J’ai le début décembre qui se la joue tristounette.
Comme ça sans raison apparente, si ce n’est qu’encore une fois les bougies déjà nombreuses à illuminer mon gâteau, devront faire de la place à une petite nouvelle.
Je sens l’heure des bilans de fin d’année.
D’où je viens, où je vais, comment m’y rendre.
De quelles façons atteindre mes objectifs, comment toucher l’étoile de mes rêves?
Je suis rendue si vieille!
Pas tant en âge, mais dans mon corps et parfois dans mon âme!
Quand j’ai eu 30 ans, j’ai eu comme un coup au ventre, de sentir enfin pour la première fois d’avoir le même âge que je ressentais depuis si longtemps!
J’ai été vieille jeune.
Là je suis fatiguée d’être vieille et je voudrais cultiver ce brin de folie qui fait qu’on est jeune longtemps!
Mais…
Encore un « mais »… Je sais.
Parfois, je ne sais plus comment faire.
Besoin qu’on me montre la voie, qu’on trace le chemin…
Besoin de petites lumières brillantes, attirantes, qui m’hypnotisent.
Don Quichotte-Pablo Picasso
Besoin d’étoiles qui me guident...