31 juillet 2010

Laisser couler...

Apprendre à lâcher prise.
Comme l'eau d'une fontaine, apprendre la patience du temps
 et se laisser bercer par son propre chant....
Apprendre à laisser couler.
De ne pas tout pouvoir gérer et régler dans la seconde où le malaise ou la tension se manifeste.
Quel défi important pour moi ça !
C'est physiquement que ça se passe.
Je deviens tendue, irritable, friable, cassable.
Je deviens érosion, émotions vives et flaques d'eau !
Je voudrais faire exploser les barrages et devenir aussi puissante qu'une rivière qui sort de son lit !
Parfoi il faut apprendre la patience des gouttes d'eau comme celles de cette fontaine.
Elles refont inlassablement le même chemin, et par leurs actions lentes et continues arrivent à faire des changements profonds et visibles. Elles chantent en coulant, même par les jours de grands vents !
(J'ai toujours aimé les fontaines.... Le bruit de l'eau m'apaise....)

28 juillet 2010

Bas les masques !

personnage habitant le Plateau à Montréal...
On se fabrique une personnalité depuis l'enfance à partir des masques que l'on juge nécessaires afin de faire bonne figure avec ce qui nous est demandé. Devenir adulte c'est peu à peu se départir de nos masques et s'accepter tel que l'on est. Les laisser tomber c'est aussi faire connaissance avec soi, vivre à découvert en sommes !
Au début d'une amitié ou d'un amour, on se masque de nos plus beaux atours. Je ne crois pas que ce soit par malice, par calcul ou encore par manipulation. Le désir de plaire, le plaisir de se voir si beaux, si intéressants dans le regard de l'autre nous est agréable, positif. je pense d'ailleurs que ces masques ne sont pas, en réalité des protecteurs de qui nous sommes réellement, mais bien des révélateurs de nos côtés les plus lumineux. Ils servent de paravents à nos côtés sombres ; ceux dont on préfère ne pas regarder de trop près nous même. Entre ce que nous cachons derrières nos masques et qui nous sommes réellement, il n'y a parfois que très peu de différences. Il ne faut pas oublier non plus que l'autre personne aussi, quand elle nous rencontre, nous perçoit un peu avec ses propres masques, ses propres attentes. Ça donne beaucoup de paramètres afin que deux personnes arrivent à se rencontrer réellement.
Pourquoi sortir nos masques quand on veut réellement rencontrer ?
Nous sommes tous au courant que nos côtés sombres sortiront bien un jour ou l'autre... Cette personne pour qui l'on voudrait être si belle, si spéciale finira elle aussi par nous voir tel que nous sommes. Nous la verrons nous aussi tel qu'elle est. Les masques tomberont, nos sombres côtés mis à jour.
Ce n'est pas tant que l'autre accepte ces petits travers qui nous caractérisent, mais que nous aussi acceptions ces petites et grandes zones ombragées, afin de pouvoir accepter aussi ceux que l'autre apprivoise en lui/elle aussi. Nous ne pouvons être parfaits de toutes façons. Nous ne pouvons donc demander que l'autre le soit aussi.
Aimer réellement quelqu'un, n'est-ce pas aussi l'aimer dans tous ses petits côtés sombres qui existent en cette personne ?
Aimer n'est-ce pas justement le regarder tel qu'il/elle regarder cet humain, franchement et honnêtement et se dire... Oui, je suis capbable d'aimer ces côtés qui ne reluisent pas chez lui/elle ?
Il faut alors avoir assez confiance en soi pour être capable de sortir de cette avenue de théâtre qu'est le port des masques... et s'affranchir de l'image parfaite que nous voulons à tout prix projeter.

22 juillet 2010

Cultiver ou attiser ?

 Méphistomania (Friches théâtre urbain)
Cultiver la flamme.... Oui !
Être des cultivateurs dans la vie quotidienne on peut y arriver ?
Comment faire pour ressentir les frissons des premiers émois dans le tourbillon intense du travail, des enfants avec tout ce que ça comporte de ménage, de repas à faire et je ne parle pas ici du lavage et autres menus (Sic !) engagements liés à tout le reste autour ?
En matière de romance, j'ai été éduqué aux romans Harlequin, partout on voit des émissions comme *Occupation Double*, où les gens tombent amoureux dans des contextes où l'amour va de soit ; Plages, soleil couchant, piscines de rêves, opulences diverses et bons vins et champagnes pour accompagner le tout.
Dans la vie de tous les jours, loin des caméras et loin des histoires à l'eau de rose, il faut trouver l'énergie (oui l'énergie) de se choisir et de s'aimer.
...
Ce sujet est universel, le cyberespace est rempli de sites qui en parlent, les revues dites féminines aussi. Tous s'entendent que pour cultiver les frissons, le désir, il faut du temps, de l'organisation et de l'imagination.
Ok.
Mais n'êtes-vous pas d'accord avec moi que dans cette liste (toute petite) que le seul mot qui semble cultiver le désir est l'imagination ?
L'organisation et le temps.... ?
Pffff !
Pour moi, Organiser de rendez-vous amoureux dans un temps donné, ça ne fonctionne pas !
Il suffit que j'ai à mon agenda *Faire l'amour à mon chum* pour que l'envie d'aller boire une sangria avec une amie se pointe ! Ou pire encore... Que j'ai juste envie de dormir... Bien collée en cuillère avec chéri !
Je crois fermement que l'amour ne se met pas à l'agenda. Il le bouscule !
Je serais de plus, très déçue de savoir que Mister met à son agenda nos petits rendez-vous coquins. J'aime sa spontanéité, j'aime voir dans son regard le désir prendre forme. J'aime le surprendre me regarder la lippe gourmande !
J'aime à mon tour le surprendre quand il dort par exemple, par un baiser sans équivoque...
...
Cette réflexion monte en moi ces temps-ci car j'ai le sentiment que tout s'use, même les amours les plus torrides. La peur de me réveiller dans un, deux ou cinq ans en me demandant où est ce liant qui était si puissant entre nous, me tenaille ! Pour l'instant, le désir d'être ensemble, notre sensibilité l'un envers l'autre est réelle et gourmande.
Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir déjà vécu ce déclin dans un couple qui a duré près de 19 ans, ou si c'est dû à des observations diverses de *vieux couples*, mais je fais une fixation sur la transformation de ce couple intense et unique dans lequel j'évolue. Je sais bien que nous ne sommes pas les seuls amoureux sur la terre, que nous ne sommes pas uniques... Mais ne dit-on pas que les amoureux sont seuls au monde ?
...
Je me rends compte que le feu de la passion doit être couvert, nous devons agir comme des tisonniers et tenir les braises toujours brûlantes. Il est possible de rallumer un feu, mais ça demande un peu plus de temps, d'énergie et d'envies. Et de quoi manquons-nous le plus souvent ?
Oui, de temps et d'énergie...
Je suis totalement consciente (peut-être un peu trop !) que la passion dévorante et brûlante ne peut vivre indéfiniment !
C'est un peu comme le stress finalement.
On peut performer dans des périodes de stress intense... Mais un jour ou l'autre il faut que le niveau de stress descende.. sinon... Eh bien.... Sinon on peut être malade, et même mourir.
Et mourir, même d'amour...
Ce n'est pas encore dans mes plans !!!!
L'idée c'est de vivre vieille et amoureuse longtemps.
Épanouie et rieuse.
Oui !
...
Alors quoi ?
Eh bien de cultivatrice de l'amour et du désir, je mettrai une corde à mon arc : Je deviendrai tisonnière.

21 juillet 2010

énigmatique...

La différence chez les enfants d'une même famille me rend souvent perplexe.
Comment des êtres ayant grandis dans le même contexte, avec les mêmes parents, ayant les mêmes gènes peuvent-ils être aussi différents ?
Vivre avec ma nouvelle tribu m'apporte le recul nécessaire pour le constater encore plus.
Car avec mes propres enfants, je ne ressens cette différence que dans le caractère propre à chacun. Moins dans le physique. Ils se ressemblent tellement ! Avec les filles de Mister c'est plus frappant.
Les différences physiques rejoignent ceux de l'esprit et du caractère. Bien sûr elles se ressemblent au niveau des valeurs et au niveau de leurs goûts en matière de culture et leur ouverture d'esprit est semblable. Mais pour le reste, pour ce qui est de la façon d'aborder la vie...
C'est autre chose.
Si différentes....
Les différences sont marquées, puissantes.
Je suis persuadée que le caractère propre à chacune les amène à percevoir le monde d'une façon totalement différente. Elles n'interprètent et n'agissent pas de la même façon pour des situations similaires. Elles ont finis par se forger une personnalité totalement distincte. J'ai hâte qu'elles soient adultes afin d'amorcer les discussions sur leur enfance.
Je reste persuadée qu'elles ne raconteront pas la même chose.
...
Car en partant je pense que leurs parents n'agissent pas de la même façon avec chacune. Ce qui donne des paramètres différents.
Regarder de l'extérieur cette dynamique m'amène à constater mes propres dynamiques comme mère avec mes enfants.
J'ai longtemps pensé que les différences étaient là parce que mes enfants n'ont pas le même sexe. Mais en fait, même si ça influence nécessairement, je crois plutôt que c'est une question de personnalité. Mon fils étant plus doux, plus facile d'approche, plus câlin... Il a reçu probablement plus d'affection physique que ma fille. Ma fille étant une fille plus dynamique, plus encline à sortir, faire des activités a reçu de ma part beaucoup plus de temps et de sorties.
Ces différences ont dû former une partie de ce qu'ils sont et deviendront.
La base de qui je suis est la même pour les deux, mais ça ne se traduit pas de la même façon avec chacun.
...
C'est une amorce de réflexion....
je suis tout de même en vacances !!!
Je pense que ce n'est pas la dernière fois que j'aborde ce sujet !!!

18 juillet 2010

fusion...

L'autre jour je lisais Josée Blanchette sur LeDevoir.com, elle racontait que dans sa longue vie d'amoureuse elle avait tout essayé.
L'amour fusion, l'amour passion, l'amour à distance, l'amour épistolaire...
Ce texte m'a troublé. Elle expliquait que pour elle, l'amour viable c'est l'amour à distance.
Les autres l'ayant blessé...
...
Pour ma part, j'ai vécu 18 ans un amour à distance, malgré le fait que nous restions dans la même maison.
Chacun ayant ses activités et sa vie, nous retrouvant au fin des ans, de moins en moins souvent.
Nous nous sommes "perdus dans le même décor" pour citer Jim Corcoran.
Cet homme qui était gentil et dont mes amies vantaient les mérites d'être à la maison, de s'occuper si bien des enfants, n'était présent que dans ses fonctions de père. Nous sommes vite devenus des colocataires. Je suis devenue bien insatisfaite, aigrie et revendicatrice !
On sait bien que la revendication en amour n'est pas tellement sexy, alors chacun de notre côté avons laissé le fossé se creuser et n'avons su trouver de façon de construire ce pont, qui aurait été le salut de notre relation de couple.
...
Maintenant j'expérimente une autre façon d'être en amour, une façon qui me ressemble plus et qui me convient parfaitement.
L'amour fusion !!
D'accord nous en sommes au début de notre vie à deux, bien que nous soyons tombés amoureux il y a plus d'un an, nous vivons cet amour librement depuis 7 mois maintenant.
Nous vivons ensemble aussi depuis 7 mois.
La vie en équilibre fusionnel est fait de haute voltige de rires, de désirs, de partage des tâches et de complicités. Ce n'est par contre pas tellement "efficace" quand vient le temps de gérer rapidement toutes les tâches familiales.
La vie quotidienne nous rattrapant nous devont trouver une façon de nous aimer et d'être fusionnels (c'est un choix...) de façon moins assidue.
Ça se cultive l'amour frisson, l'amour passion, l'amour fusion.
Nos mains liées
Mais trouver l'équilibre avec notre vie de parents, de travailleurs et notre vie intime propre à chacun de nous, là est le défi.
Un défi réalisable et intéressant !
Un défi à notre hauteur finalement !

16 juillet 2010

Vacances

Quand j'étais petite, les vacances arrivaient comme par magie. C'était la fin de l'école, le temps de faire un bon ménage dans les pupitres et dans les cahiers.
Je jetais avec plaisir tous mes cahiers de mathématique. Les cahiers de dictée par contre, je les relisais, je regardais avec nostalgie (!!!-comment peut-on être nostalgique dans l'enfance?-), tous les mots alignés sagement. Je regardais les petits collants que la "maitresse" apposait dans la marge gauche.
À l'adolescence, c'était autre chose! Aucun tri. Tout était jeté en bloc. Les feuilles mobiles, les bouts de crayons. Je ne gardais que mon agenda. Témoin du temps qui avait passé avec lenteur ou très rapidement, témoin des petits mots laissés là par des amis. Il était souvent racorni, rempli de photos de groupe ou de chanteurs qui faisaient des ravages dans mon coeur tout énamouré d'émotions mal contenues. Les vacances arrivaient et j'avais hâte de débuter les jours de farniente, de lecture, de baignade, de cinéma et surtout de ballade avec les amis!
...
Parc René-Lévesque à Lachine
L'été a toujours été pour moi signe de bon temps, de bonne humeur et d'instants volés à la monotonie. Pour moi, les fêtes de fin d'année se situent au début de l'été. Les années se déroulent en année scolaire. Je ne suis pas en 2010. Je suis présentement en 2009-2010. Après les vacances, je serai en 2010-2011.
Travailler dans le domaine scolaire n'est pas étranger à cette bizarrerie de l'esprit. Mais le fait d'avoir des enfants aussi, d'organiser l'horaire en fonction de l'école, des lunchs à faire, des vacances à planifier n'y est pas étranger non plus.
...
Les vacances arrivent dans moins d'une heure.
Je devrais être à faire du rangement, à planifier le retour de ces vacances.
Mais non.
Je prends le temps d'écrire, de regarder un peu derrière.
Je pense à tous mes objectifs pour ces vacances.
Je n'ai pas tant changé.
Des envies de lecture, d'écriture, de farniente, de baignade et de virées entre amis.
Des désirs de temps volés avec mon amoureux aussi.
Du plaisir en famille et des BBQ bien savoureux.
...
Les vacances arrivent dans moins d'une heure et j'ai juste envie de foutre à la poubelle tous les papiers non classés. Plus envie de travailler.
Je suis déjà en vacances dans mon coeur.
Envie de cri primal à la sortie du travail!!
Enfin.
Se lever par envie, par désir, par plaisir...
Enfin...
Des plaisirs avec la tribu, sans contraintes de temps.
Enfin...
Les vacances!!!!

15 juillet 2010

Nouvelle à bord !

*Vision d'évasion*, Vieux Montréal
Plusieurs trains roulent en même temps dans ma vie, dans ma tête et dans mon coeur.

Sur la voie numéro un : il y a le train de la maternité. Deux adolescents bien différents, colorés chacun à leur façon et revendiquant les joies et les peines de la vie d'une façon qui leur est bien propre.

Sur la voie numéro deux : il y le train de l'amour, de la nouvelle vie à deux avec un amoureux hors pair et hors "père " aussi. Il y a sur cette voie, une de contournements, où nous avons notre bulle, notre île bien à nous, notre intimité et notre façon de rire la vie.

Sur la voie numéro trois : Il y a le train de la tribu. Ce train qui file à toute vitesse de la vie de famille que l'on appelle reconstituée.
Nous l'appelons "la tribu ".

Sur la voie numéro quatre : Eh bien, le reste, les imprévus, les petits et grands bonheurs de vivre, de travailler, d'avoir des amis, de cuisiner et de discuter.

Bienvenue à ceux qui aiment lire, regarder des photos et qui aiment partager via le net les petits et grands bonheurs des aléas de la vie!