11 juin 2015

Et si elle avait raison et que partir était la solution?



Il fut un temps où pour me rassurer je n’avais qu’à la prendre dans mes bras. Il est maintenant loin le temps où je la berçais en lui chantant des ritournelles hypnotiques pour l’endormir. Du haut de sa grandeur et de son âge et de son acharnement à ne vouloir aucune limite, aucun cadre, je me balance entre l’euphorie de la savoir en vie et heureuse et l’inquiétude crasse (celle qui réveille la nuit) de ne pas savoir ni où elle est, ni dans quel état!

Avec ou sans argent, il est facile de mettre des rêves dans un sac à dos et de partir pouce au vent… C’est ici que ma fibre maternelle la plus vivace se réveille. S’il arrivait quelque chose à mon petit oiseau qui sait si bien se briser les ailes! 

J’attends toujours avec impatience d’entendre sa voix me raconter combien la vie est douce et que l’air est meilleur dans ce champ de cerises, elle me décrit à quel point je m’en fais pour rien, à quel point il est si bon de manger des pâtes à rien quand on est libre comme le vent! Elle veut me dire combien il est bon de prendre la vie à bras le corps et de voler aussi loin que nos rêves! Et l’Ouest elle en rêve depuis si longtemps!

À l’âge (majeure partout dans le monde) où elle est maintenant, je n’ai plus qu’à ronger mes ongles en silence et à prier, qu’elle revienne en santé, heureuse et « enlignée ». 

Je rêve d’un peu de magie… Et si c’était ce qu’il lui fallait pour lui enlever cette étiquette qui lui colle au front depuis l’adolescence? Et si cette expérience lui faisait traverser ce pont entre ce trouble et une vie plus saine?

Je veux y croire…  et je croise les doigts!

09 juin 2015

Flottements du moment!



Angoisses et anxiété 

Je suis en train de lire un livre très intéressant sur la mémoire émotive du corps et des saisons. L’auteur un psychiatre, s’est rendu compte que ses patients, même avec un bon suivi et des médicaments, avaient tendance à retomber dans leurs angoisses ou leurs manies ou leur maladie mentale, lors de certaine période de l’année. Il a commencé à prendre des notes, se disant que l’hiver était le plus difficile pour tous, à cause du manque de lumière… Il s’est aperçu que ça ne jouait pas tant que ça. Bien sûr que le manque de lumière peut affecter, mais il a dû fouiller avec ses patients, dans leur histoire à chacun, pour réaliser que les saisons émotives teintent la mémoire du corps et de l’âme. Si un événement marquant majeur est arrivé au printemps, en mai par exemple, sans s’en rendre compte, les mois de mai suivants seront probablement teintés par les mêmes émotions imprimés dans le corps et dans le cerveau. Et cette mémoire est durable et on peut en ressentir les effets en nous des décennies durant! Quelle découverte pour moi!


Tout l’hiver j’attends le printemps et chaque printemps les angoisses reviennent en force! C’est très cohérent avec mon histoire de vie… ça me permet d’avoir un outil supplémentaire pour traiter mes anxiétés et angoisses qui semblent sortir de nulle part. D’ailleurs nulle part… Est-ce loin? (Question de rire un peu!)


Agressivité –passive ou active-


Je suis en recherche de paix ces temps-ci. De paix réelle. Intérieure et extérieure. Je pose des actions tous les jours pour arriver à mes fins. Il m’arrive tout de même de recevoir une décharge agressive tellement intense que j’en suis bouche bée! Que cette décharge soit intérieure ou extérieure, toutes les fois, je suis complètement envahie, complètement sonnée. J’en ai pour des jours à m’en remettre et je dois travailler fort pour que ça n’envahisse pas toute la paix que j’essaie d’installer dans mon âme.


Respect…

Quelle belle notion n’est-ce pas?

Pas facile, pas facile!

Se respecter sois-même et respecter les autres, leurs natures profondes, leurs aspirations et leurs actions tout en étant sois-même sur son X et vivre en congruence… Je pense qu’il faut vivre sur une île déserte pour arriver à un 100% de ce désir… Ou ne pas faire d’enfants, ou encore… s’isoler et ne penser qu’à sois! Comme ça semble facile pour certaines personnes… Facile, facile!


Musique…

De belles découvertes en vrac…

http://www.rdio.com/artist/Little_Wings/album/Explains/
Je vous mets les pochettes en photos, bonne écoute!
http://www.rdio.com/artist/Devendra_Banhart/

À bientôt j’espère!

01 mai 2015

"Respire dedans"...



Il y a une dizaine d’années, j’allais voir une psychologue qui me répétait très souvent la phrase suivante : « Respire dedans »…
Cette phrase m’énervait tant qu’elle l’avait changé pour :  « laisse vivre ce qui est là »… 

J’ai commencé très doucement à faire du yoga et des exercices de méditations cette année et je viens à peine de mesure l’ampleur de la puissance de « Respire dedans »!
 
Je réalise que depuis toujours (du plus loin que je puisse remonter dans mes souvenirs), je respire de façon superficielle, l’air ne descend que très rarement en bas de la poitrine. Faire gonfler mon ventre avec de l’air? Il faut que je me force, que je m’applique et que je me concentre pour le faire. Et vous allez peut-être rire, mais parfois ça me procure une émotion si intense que les larmes viennent embuer mes yeux… C’est dire!

Dire aussi à quel point une phrase que l’on m’a tant et tant répétée, longtemps avant aujourd’hui, commence à avoir du sens juste maintenant. Comme quoi c’est vrai que les gens sèment en nous des graines et que la vie et les rencontres ou les nouvelles activités sont de puissants engrais pour faire pousser ce que ça veut dire, en temps et lieu.

Alors j’inspire doucement, avec attention et fait gonfler tout ce qui doit l’être et j’expire longtemps…
Comme quoi l’expression « changer d’air » peut avoir aussi ce sens-là!
Namasté!

 

08 mars 2015

8 mars...

Sur les réseaux sociaux je vois défiler une tonne de photos pour souligner la journée de la femme. Je vois des hommes s'insurger qu'il y ait une journée de la femme et pas d'hommes.
Ça me fait bien rigoler.
Entre l'image de la femme pour les uns et la bouderie des autres, je me situe quelque part sur la planète mars, saturne ou vénus... peut-être même pluton tiens!
Je me sens de moins en moins interpellée par tous les grands mouvements qui tirent la couverture de leur côté.
Mon chum me faisait remarquer ce matin qu'il serait peut-être temps de se mobiliser tout le monde ensemble contre ce 1% à qui tout appartient et qui ne partage rien.
J'ai répliqué que bien des femmes en Afghanistan, en Inde et bien des amérindiennes d'ici aimeraient bien avoir à se soucier du 1% plutôt que de se demander si leurs cheveux sont bien cachés ou d'avoir peur de prendre l'autobus...
J'ai vu plein de choses mignones comme ceci.
Si je ne porte pas de pantalons, personne n'en porte!
Ou comme cette photo qui m'a fait bien rire...
j'ai vu aussi cette page de projet photos.
Wow!!!
Comme j'aimerais faire un tel projet. Je trouve ça tellement inspirant. Tellement beau!
Les corps sont beaux. Gros ou minces. Mous ou fermes...
Les femmes se donnent à la caméra avec une pudeur, mais en même temps avec tellement de bonne humeur!

Comment font-elles?? Elles sont généreuses et belles. C'est très motivant, très mobilisateur pour tenter de monter l'estime que l'on a de soi-même.
...
Pour revenir sur la planète à laquelle je me loge...
Je n'ai pas envie de déchirer ma chemise sur la condition féminine, bien que je trouve que les femmes paient souvent le prix de mauvaises décisions gouvernementales. Je n'ai pas envie de commencer à m'obstiner avec les hommes qui trouvent qu'ils auraient aussi besoin d'une journée pour souligner leurs misères... Je ne nie pas les misères que peuvent vivre et ressentir les hommes, mais en même temps, je trouve qu'ils sont encore nombreux dans les postes de décisions, ils ont un salaire plus élevé pour du travail équivalent que les femmes font à moindre coût. Il y a encore des gars à grosse bedaine molle qui dénigrent leur femme avec leur poids. À ma connaissance les hommes sont moins nombreux à vivre de la violence conjugale....
Je m'évade alors sur Pluton, mars, vénus ou Saturne...

Parce que je suis fatiguée de discuter, d'essayer de convaincre.
Parce que ce n'est pas parce qu'une journée est dédiée pour penser à nous, que le lendemain une petite fille n'aura pas à subir une agression quelque part.
Parce qu'être du côté des femmes ne veut pas dire qu'on n'aime pas les hommes, qu'on pense qu'ils ne vivent pas des misères. Ça veut juste dire que les femmes partent de loin. Très loin!
En 1970, ici au Québec, bien des femmes signaient Mme Olivier Machin... Elles signaient le nom de leur mari...

Bien que je sois plus vieille qu'avant, je ne suis pas encore assez vieille pour dire que c'était dans l'ancien temps, une autre époque peut-être... Mais pas assez lointaine pour que je trouve que plus rien n'est à faire à ce niveau.
...
Voilà.
Bonne fin de journée des femmes à toutes les merveilleuses!
Les mères, les célibataires, celles qui ne veulent pas d'enfants, celles qui ont une carrière, celles qui se cherchent, les entrepreneures, les rêveuses, les bâtisseuses de possibles, les lesbiennes, les hétéros, les fifilles pis les garçons manqués...
TOUTES les femmes!

Merci à nos grands-mères pis nos arrières grands-mères qui se sont tenues debout et qui ont fait que je sois capable d'écrire ce que j'écris, qui me permet de vivre ma sexualité comme je l'entends, qui m'ont ouvert la voie à l'éducation et à mieux me connaître. Merci.

24 février 2015

l'ADN d'une mère, la beauté du monde et citation du mardi...



Un jour ils arrivent à grandir tout en sécurité dans notre ventre. On s’émerveille de les sentir bouger. Ils ne sont pas encore réels, mais sont tout de même tangibles. Puis, ils sortent vivre leur vie à l’air libre. Ils pleurent, mangent, dorment et s’émerveillent de tout ce qu’ils découvrent.

Ils grandissent, nous ravissent et nous désespèrent. Ils s’éloignent tranquillement pour vivre leur vie d’hommes et de femmes. Un jour, ils  peuvent être autonomes, on le sait, à ce moment on sait que si on meurt ils survivront sans nous, avec tout ce qu’on leur a légué. Il ne nous viendrait pas à l’esprit qu’ils puissent partir avant nous. Notre ADN n’est pas configuré pour aller au cimetière mettre de la terre sur la tombe de notre enfant. Pourtant ça arrive. Rien ne nous prépare à vivre un événement d’une envergure telle qu’elle vient changer à jamais notre rapport au monde, au temps et notre corps et notre peau ne sont jamais assez grands, assez larges pour encaisser ce choc.

Je ne l’ai jamais vécu. Je parle au travers mon chapeau, mais j’ai eu cette peur au ventre de perdre mes enfants dès qu’ils ont commencé à sortir seuls sans moi. Quand je savais qu’ils allaient faire du canot avec des amis, ou encore quand ils ont commencé à sortir dans les bars… Et si? Et si… On ne contrôle plus rien (comme si on avait déjà contrôlé la vie et la mort… pfff!)

Quelle résilience doit-on aller puiser pour survivre à ses enfants? Je suis de tout cœur avec l’amie de mon amie. Je ne la connais pas. Mais je sais qu’elle traverse en ce moment l’enfer et qu’elle ne doit ni sentir le chaud, ni le froid. Que les aliments qu’elle arrive à mettre dans sa bouche ne sont ni salés ni sucrés. Tout doit goûter le vide. Le vide de la vie, laissé derrière par son enfant de 20 ans. Mort trop tôt.

...


La beauté…
J’ai de plus en plus envie de faire des photos avec des gens qui se trouvent laids.

Moi la première. Trop grosse, trop molle, trop cernée. Les dents pas à mon goût. Je manie l’appareil aussi parce qu’être derrière est plus facile qu’être devant…
J'aime voir la beauté où d'autres voient de la laideur. Au propre comme au figuré. Je sais aussi que personne n’est aussi laid qu’il le prétend.
Pourquoi pas? On pourrait faire une révolution de l’image?

Se trouver beaux. Collectivement. Sans retouches énormes, sans modifier qui on est. Juste être beaux. Jouer avec de la lumière, des accessoires, jouer dehors, être naturels. Comme les gens nous aiment et comme on se sent quand on est juste bien. Beaux ou laids.

Mais comment apporter cette offre?
Je me pose la question sérieusement…



La citation du mardi…

« I can choose to let it define me, confine me, refine me, outshine me, or I can choose to move on and leave it behind me »

Je ne sais pas c’est de qui.

Je réalise que j’ai laissé certains événements de cette année éteindre ma lumière, ce qui m’a donc confiné et redéfinie dans une espèce de Julie qui ne me ressemble pas.
Je vais travailler activement à marcher en avant et redevenir lumineuse. Quoiqu’il en coûte…