22 novembre 2013

N comme Noirceur, mais aussi comme Nouons nos bras autour de toi …


Je ne connais pas ta peine ou l’immensité de la noirceur qui entoure ton âme, je ne connais pas le chemin que tu as parcouru depuis que tu es née. Je n’ai jamais chaussé tes souliers, ni même mis une seule fois ce chandail qui te rend si jolie!
Je n’ai pas porté tes broches et je n’ai pas vécu toutes les peines qui te chagrinent le cœur et noircissent  ton âme. Je ne te juge pas et jamais il ne me viendrait à l’esprit de penser que c’est la faute de qui que ce soit, ni même ta faute à toi.

Je frissonne comme la mère que je suis devenue au fil des années, je pense à comment la tienne réussit à tenir debout à se battre pour te montrer que demain est meilleur qu’aujourd’hui et que la vie même quand elle semble à sa fin, finit par trouver son chemin vers la lumière et les rires!

Mais encore plus, je me rappelle d’avoir eu deux amies comme toi. Qui traînaient leur peau de chagrin partout.

Elles le faisaient comme il me semble, tu l’as fait, dans les dernières années. Avec un sourire en façade et des rires pour faire comme ci. Maintenant je sais que ce n’était que du théâtre et qu’elles avaient la facilité du jeu, elles savaient comment nous faire croire au bonheur, quand tout au fond d’elles c’était le néant, que la vie était entourée de brumes sombres.
Des deux, une est encore en vie. Elle a maintenant trois enfants et semble heureuse, je sais par contre que la route n’a pas été facile toujours, mais je sais aussi, parce que je suis rendue vieille et plus sage, que le temps fait bien les choses. On finit par rire un peu les peines passées, on finit par aimer ce qui nous a tant fait mal, parce que ça nous a rendues plus fortes et plus solides.
L’autre…
Eh bien l’autre n’a pas réussi à croiser le soleil assez longtemps pour croire qu’un jour elle serait solide et qu’elle pourrait aimer celle qui était en elle, la sombre, la pas jolie, la grosse, la pas douée… Et toutes ces choses qu’elle croyait d’elle-même!
Tous les jours elle nous répétait son mal-être en riant, tous les jours nous avons ri avec elle.
Le grand trou dans le ventre quand j’ai su que le souvenir de son rire laisserait à jamais en moi l’amertume de ne pas avoir su à temps, arrêter de rire et la prendre dans mes bras!
Toute ma vie après j’ai eu peur de perdre ceux qui m’étaient le plus cher, parce que je savais maintenant que de rire et d’aimer ne pouvait pas toujours faire du bien aux autres qui en ont besoin.

Cette lettre est comme un cri bien indéfini…
Il n’a pas de but précis, sauf celui de te dire que parfois c’est si dur, que la vie semble être faite d’une succession de montagnes infranchissables, que parfois on pense être arrivé au bout pour réaliser que non, il reste encore bien des cailloux, bien des buttes de roches noires et que l’oxygène n’arrive pas à nous donner du souffle pour continuer.  À ces instants, on finit tous par croire qu’il vaudrait mieux en finir, tout de suite, dret là.
C’est à ce moment qu’il faut tendre la main, chercher dans l’horizon les personnes qui peuvent nous guider, nous aider. On a la chance à ces instants de choisir qui, pas d’obligations liées au sang, aux conventions, à ce que les gens attendent de nous.

J’aurais envie de te demander : Si tu avais une baguette magique qui pouvait exaucer tout ce que tu veux du côté de la vie, que lui demanderais-tu?
Dans ta réponse, se trouve peut-être la clé de ce dont tu as le plus besoin…
Ne triche pas.
N’oublie pas le bout de la question qui dit : du côté de la vie…

Tu veux savoir à quoi je pense quand je pense à toi? Invariablement.

Je te revois au-dessus d’un gâteau blanc, avec des bleuets, je revois toute l’attention que tu mettais à bien les mettre sur le crémage, pour en faire un dessin bien précis. 

Je me rappelle ton sourire et tu ne le sais pas, parce qu’on ne dit pas ces choses-là aux adolescentes qui croisent notre route, mais ce moment précis du gâteau avec toi, m’a fait du bien. C’était comme un instant de paix dans une tourmente qui n’en finissait pas dans mon cœur et ma tête. 
Ce gâteau, ton sourire, tes ongles de couleurs et les bleuets m’ont donné du pep pour continuer à croire que j’étais au bon endroit, au bon moment.

Si moi j’avais une baguette magique et que je pouvais faire un souhait pour toi…
Je demanderais que tu ais très bientôt, un événement aussi anodin qu’un gâteau, qui te fasse croire que les sourires et la paix, ça existe aussi, même quand des corbeaux noirs semblent nous tourner autour…

Prends soin de toi.





21 novembre 2013

Totalement en manque!

Rêveries la nuit, rêveries le jour.
Les jours passent et se ressemblent tous!
Le cadran sonne le glas de cette position que je prendrais pour hiverner. Encore!
Tous les mois de novembre et décembre, je sens mon énergie qui chute à la vitesse Niagara.
Pourtant, tous les étés j’imagine que j’ai engrangé assez de réserves pour faire face à la pénurie…
Le manque vient invariablement!
Le rêve diurne de la couverte moelleuse se dessine en moi, constamment.
Je me vois avec un thé fumant sur un divan, un bon livre à la main.
Image fantasme, diffusée dans une lumière dorée…
Paresse d’automne?
Dépression saisonnière?
Sentiment de manque d’une junkie de l’été?
Peu importe le nom qu’on lui donne.
La sensation reste la même. L’énergie que l’on sent descendre jusque dans nos pieds, que l’on traîne difficilement.
Pourtant, l’automne est beau et bon.

Le froid ne mord pas encore mes joues rouges et je commence à peine à mettre des bas dans mes chaussures.
Je travaille fort pour que le moral reste au niveau de l’été. Qu’il ne donne pas la main à cette énergie qui vacille!
Et vous?
Comment réagissez-vous à l’automne et à la lumière qui décline?

Quels sont vos trucs?
...
Ce texte a été écrit avec cette trame sonore envoûtante...

17 octobre 2013

La vie nous parle et on n'arrive pas à comprendre son message

Toute picotée de rose dans la lumière qui décline...
Avoir un coup dur ce n’est jamais facile.
En surmonter plusieurs en peu d’années, demande une capacité d’adaptation et un rebond hors du commun.
On se retrousse les manches et on continue d’avancer…
On se demande ce que la vie essaie de nous dire.
On se demande si tout ça à un sens et qu’avec un peu de recul on le verra.
On se dit que de se « dévisser la tête » nous aiderait à mieux dormir, mais on sait que ça ne nous aidera pas à mieux nous lever le lendemain matin.
Comme si le poids du ciel pesait lourd sur ses pétales

Le rhum étant un excellent agent de bonne humeur et de relaxation, mais aussi un bon aller simple vers un mal de bloc et la bouche pâteuse!
Encore toute guillerette!
Alors, on regarde dehors et s’accroche aux rayons de soleil qui passent au travers ce qu’il reste de feuilles rouges, on fait ce qu’on aime en loisir et on tombe sur des photos de roses magnifiques, un peu sur leur déclin qu’on n’a pas pris le temps de travailler et on se perd dans notre logiciel qui travaille la lumière et on s’amuse…
Ça met un peu de douceur sur les angoisses et ça fait joli.

Alors, voici.
Offert au beau temps, un modèle pour moi!

15 octobre 2013

Mes bras ne sont pas assez longs pour vous serrer très fort!

Il paraît que l'automne c'est pire que tout.
Il paraît que les gens l'automne sont plus malades et meurt plus.
Je ne sais pas si c'est un mythe, si c'est aussi valide que les accouchements à la pleine lune.
Mais c'est ce qu'on dit.
On dit aussi qu'on est toujours un peu orphelin quand un parent meurt.
...
La mort nous ramène bien souvent à nous.
Nos peurs, nos deuils mal vécus, notre façon de concevoir la vie et ce qu'il en est après.
J'ai vu bien des gens devenir croyants juste avant de mourir. 
S'endormir pour toujours vers le néant doit être quelque chose de bien effrayant!
J'ai connu une mère qui s'est mis à parler aux anges après la mort choisie de sa fille.
Moi même, je fais brûler de l'encens sur l'herbe qui pousse dans les cimetières où sont les gens que j'aime pour toujours...
Je me dis que si ils sont là un peu, ça leur change de l'odeur des pleurs et des prières.
Sinon, je le fais pour moi.
Pour me calmer et me rapprocher d'eux.
Ça me fait penser qu'il y a longtemps que je ne me suis pas arrêté sur la tombe des gens que j'aime.
...
On bâtit notre humanité sur les difficultés qui traversent notre vie paraît-il.
Est-ce que ma cohorte arrive à l'âge où nous deviendrons plus humain?
Moins cyniques, moins "génération X"?
Me semble que ce n'est pas en pleurant ni en enterrant nos morts que nous deviendrons moins "no futur"!
M'enfin.
...
Soyons ensemble, soyons près les uns des autres, supportons-nous dans les moments difficiles et essayons de rire tant que possible. D'être vivants et de le sentir pleinement!
...

10 octobre 2013

Tous sur notre île

http://www.stockvault.net/blog/photography/30-beautiful-solitude-themed-photographs/
Il en va de ma vie comme dans celles des autres, des fluctuations d'humeur, des soubresauts d’atmosphère et des turbulences environnementales.
Nous pilotons notre vie comme des pros, au meilleur de nos connaissances et il arrive parfois que le meilleur de nous-mêmes, ne soit pas assez.

Il faut alors aller demander de l’aide!

Lever la main, s’ouvrir le cœur à l’opinion extérieure et se frotter à l’image de soi qui peut nous être retourné par l’autre à qui on parle.

On peut aussi décider de rester seul et se sentir isolé. 

Pas parce qu’on croit que personne ne peut nous comprendre, mais bien parce que l’on constate que tout le monde dans notre entourage a déjà la coupe bien pleine et que l’espace requis pour partager ce qu’on ressent n’est pas disponible. 

Ne pas prendre la peine de le demander parce qu’on sait que ceux qui nous entourent sont généreux et qu’ils trouveraient du temps… Et que ce temps serait au péril des heures de sommeil qui sont si nécessaires à la survie dans les périodes de grands vents!
Alors, je reste seule avec mes doutes, mes questionnements, mes impressions, mes angoisses aussi. Je constate que mes amis et ma famille font de même. On reste chacun de notre bord de vie, sur nos îles respectives et on fait face à nos tempêtes.

Et quand je dis tempêtes, je ne parle pas seulement des tempêtes qui dévastent, mais bien aussi des tempêtes de joies ou de folies intéressantes.
On besogne chacun de notre côté à bien vivre ce qui nous arrive.
Dans le lot, il y a les deuils, la santé mentale parfois fragile des gens que l’on aime, le démarrage d’entreprise, la prise en charge de parents vieillissants, le manque d’avoir un amour dans sa vie, les enfants qui grandissent, les nouveaux départs, les rénovations, les déceptions, les études… Et je suis certaine que j’en oublie.

On navigue dans nos mers intérieures en gardant pour nous les fluctuations de températures et de marées parce que hein… On en vit tous et tout le monde est dans la même galère…
Mais si moi je me sens seule sur ma barque, je suis certaine que d’autres aussi. Et je trouve difficile de savoir que mes amis se sentent seuls, comme je trouve difficile de ne pas savoir comment partager ce qui se passe à l’intérieur de moi. 

Est-ce ça vieillir?

Se sentir seul parce que tout le monde est occupé à gérer sa vie? Sortir nos agendas de ministre et se dire… Ouais… On pourrait se voir deux heures dans trois semaines… Et se dire… ouf. C’est mieux que rien!

Avec le mouvement slow food qui prend de l’ampleur, ne devrait-on pas partir les mouvements slow talk, slow friend, slow life?

Prendre le temps de partager, de pleurer ses morts, ses attentes, ses angoisses.
Prendre le temps de rire, rire de nos faiblesses, de nos doutes, de nos événements cocasses, prendre le temps de rire de nous. De prendre du recul.
Il y a des jours où je m’ennuie de l’adolescence où c’était simple de trouver du temps pour parler des heures avec les gens importants, de ce qui se passait dans nos vies

26 septembre 2013

Sortir de sa zone de confort!

 Pendant l'été et ce début d'automne j'ai tellement de choses à raconter et si peu de temps pour le faire!
Je remets à demain constamment  des choses qui pourtant m'allument et m'aident à traverser le quotidien...
Boire du thé avec les copines, marcher dans le bois avec mon amoureux, faire de la photo (quoique j'en ai fait un peu cet été... Pas assez à mon goût, mais tout de même), écouter de la musique et m'en régaler et lire...
...
Je vais bien et occupée!
Mon fils est parti tout l'été travailler en colonie de vacances et à son retour est allé vivre sur l'île avec son père pour commencer le CÉGEP. Il a eu 18 ans et vraiment je n'ai plus de bébé! L'hiver dernier je savais que j'aurais ce vide à combler, que ça me ferait un trou dans le ventre et que je ne pouvais freiner ce départ vers plus d'autonomie et vers sa vie d'adulte. Je savais aussi qu'en grande interventionniste que je suis, il fallait me trouver quelque chose à bâtir, à construire pour occuper mon temps et mon esprit qui trouve des mouches noires partout quand il est trop accaparé par du temps libre!
Mon psy parle du syndrome du nid vide!
Avec Oli j'ai eu la chance d'apprivoiser l'idée, pas comme avec ma belle Lo. qui sur un coup de tête ou de gueule à 17 ans est partie vivre sa vie en claquant la porte. J'ai alors eu le temps de faire le point et de me demander ce que je voulais faire de ma vie de femme. J'ai pensé que de réaliser un rêve me permettrait de me dépasser et de sourire plus!
Alors j'ai lancé ma compagnie de traiteur de semaine!
Je cuisine dans l'allégresse pour des familles qui veulent profiter du temps sauvé pour faire des choses qu'ils aiment ou négligeaient avant!
Je suis totalement hors de ma zone de confort. Je panique, je manque de souffle et je ne souris pas tant que ça... Mais je sais que ça va finir par arriver!
Je m'adapte, je fais des tests et j'apprends!
Il m'arrive même de cuisiner avec ma belle Lo. qui a un talent fou pour les gâteries et les sucreries et elle a un sens de proportions qui ne m'est pas inné! Moi j'ai constamment peur d'en manquer... Elle non! 
...
Alors voilà, je suis bel et bien vivante ou belle et bien vivante hihi!
Je réussis à intégrer dans mes semaines de fou une soirée de natation par semaine et je pense à en faire une deuxième d'ici novembre... Ça me fait un bien immense de me laisser flotter et de battre la mesure avec mes pieds et mes bras afin d'avancer! D'être en "apesanteur" m'apaise et me donne l'énergie d'avancer encore et toujours!
...
Je vous partage en photos et en quelques commentaires, des bouts de mon été...
Si ça vous intéresse... 
Suivez les images!
Je reviens vite, car écrire fait partie de mes grands bonheur et même si ce matin je me sens rouillée, mes doigts jubilent sur le clavier de vous partager ces petits moments!


En juin c'était la fin du secondaire pour mon fils et la belle Val. Nous avons pris des photos de la fête "pré-bal" et nous nous sommes amusés comme des enfants devant les dorures et les tulles de couleurs!
Ces jeunes filles qui vivaient un rêve Hollywoodien de stars sur un tapis rouge!
J'ai été troublée de voir autant d'argent dépensé par personne pour une seule et unique soirée.
Un rite de passage flamboyant!







Suis allé passer deux semaines avec ma grand-mère pendant que mes parents étaient en voyage...
Ouf!
Pas de tout repos comme vacances!
C'est une personne piquante qui détient la vérité et qui voit la vie à travers ses filtres et se sent menacée lorsqu'on la contredit! Et moi, je me sens comme une toute petite fille à côté d'elle et je deviens tendue comme un arc! Mélange explosif et peu reposant! Mais je suis contente de le faire, car ça permet du repos à des gens que j'aime et que sans ça, ils auraient eu de moins belles vacances! Je l'aime bien ma grand-mère, j'ai juste de la misère à être une adulte à ses côtés. Au fond, c'est à moi de grandir... 
Mes parents ont un jardin magnifique et j'ai pris des photos de fleurs, comme jamais! Et une piscine aussi... alors voilà... Ce n'était pas si pire finalement!




Nous avons eu à Montréal la chance d'avoir l'exposition des Mosaïcultures! D'énormes sculptures faites de plantes et de fleurs! Comme c'était magique, beau et intense!
J'y serais resté des heures et des heures de plus!
La magie réside dans la majestuositée des pièces présentées et du fond sonore qui les accompagne...











Nous avons aussi visité l'exposition de Chihuly, fantastique sculpteur et souffleur de verres!
Ces pièces sont magnifiques et nous amènent ailleurs, dans un univers végétal ou onirique sans pareil!








Cette photo est loin d'être parfaite, mais j'ai adoré cette soirée où pour faire plaisir à une amie qui m'est chère, je suis allé avec mon amoureux, faire de la photo. Son fils qui joue au football, ce sport qui est totalement inconnu pour moi!
Cette dose de testostérone canalisée dans ce sport, cette élégance dans le tourbillon des passes et des blocages! Ouf! Intense et vivifiant!
Et cette magnifique derrière! Montréal en arrière plan! Que du bonheur!!!!

Voilà...
Je vous laisse ici pour ce matin.
J'espère revenir ici bientôt et j'espère aussi que vous allez bien!
M'ennuie un brin!
xx

15 juillet 2013

l'été c'est fait pour... observer!

Dès la semaine prochaine, je vais revenir raconter quelques histoires...
D'ici là...
Voici ce que l'été offre à notre regard!
J'espère que vous allez bien!

05 juillet 2013

Comme le temps passe...

Tous les jours me vient des idées pour venir écrire ici.
Tous les jours se trouvent de bonnes raisons pour m'éloigner du clavier et de l'ordi.
Des projets, des lectures et l'été!
Je suis dans une période "sauvage" où la solitude (bien relative dans une tribu comme la mienne) prend souvent le dessus sur mon besoin de communiquer et de m'exprimer.
On a eu le printemps bougonneux, un début d'été brumeux de smog.
La forêt boréale part en fumée dense et en chaleur intense et moi je me dis ceci : "Comme ça doit faire de belles photos"
Ensuite je me sens coupable bien sûr!
J'aime faire du beau avec du laid.
J'aime les beautés qui ne le sont pas au premier regard.
Comme cette catastrophe naturelle.
Une part de moi se dit que la nature est bien faite et que les bleuets y pousseront et les bouleaux... ensuite plus forts des arbres prendront vie dans cet espace devenu vide et calciné.
L'autre part?
Elle, elle a peur qu'on décide d'y creuser et d'y planter des maisons, des usines. Qu'on en profite pour se dire, bah... cette nature partie, on a enfin l'opportunité de...
...
Et vous?
Comment vous portez-vous??
J'ai eu à vivre ces derniers temps des rencontres où ça ne semblait pas être important comment j'allais ou ce que je pensais...
Ça m'a fait réaliser à quel point on prend peu de temps de s'informer des autres et que l'on se regarde souvent le nombril et qu'à force de décortiquer nos émotions, nos pensées, on en vient à penser que tout ça est important pour tous.
C'est parfois vrai.
Souvent pas du tout.
C'est peut-être pour ça que je viens ici moins souvent.
Je ne trouve plus la justification à l'intérieur de moi, que ce que je raconte est si important!
...
Alors je profite du temps hors de l'ordi et je magasine des histoires que j'ai le goût de raconter.
Ça s'en vient!
Je serai en vacances d'ici deux semaines et ce, pour un mois!
...
On va donc se revoir!!
C'est une menace promesse! ;)
...
Prenez soin de vous!

Voici un peu de douceur bossa!

05 juin 2013

bin oui!

Avec dans les oreilles de vieilles chansons de Rivard, avec dans mon champ de vision à gauche le soleil et à droite l’ennui du bureau, je vaque à mes occupations quotidiennes.
Je bâille, et j’inscris des dates et je fais des étiquettes, je souris aux collègues et je rêve d’évasions!
Il y a longtemps que je n’ai pas mis un mot ici.
Bonne nouvelle! Pas eu de nouvelles de ma mammographie. Alors pas de nouvelle, bonne nouvelle. Il n’y a rien d’alarmant. Je vais essayer de faire mes nuits et d’arrêter de cauchemarder que je quitte mes enfants pour toujours!
Avec ça eh bien y’a l’été qui ne se pointe pas de la façon qu’on l’attendait. Le printemps joue à avoir un trouble de personnalité limite. Il nous pousse à bout à force de crises de vents et de nuages gris. L’été au loin, caché derrière la pluie vérifie qu’on l’attend toujours et que notre amour pour lui est intact malgré ses frasques!
En attendant en bon TPL le printemps s’amuse à nous donner des ciels dramatiques, des soirées fraîches et des fins de semaine brouillonnes! Qu’à cela ne tienne. Mes fleurs poussent et pollinisent en masse! C’est à coup de cortisone dans les sinus et de gouttes dans les yeux que je passe au travers.
Et ça doit être les allergies aussi qui rendent mes yeux rouges à force de voir ce fichu de calendrier aller trop vite, vers le jour du déménagement de mon bel Oli. Juste d’y penser, même à l’air conditionné du bureau, j’ai comme une poussière dans l’œil. « Syndrome du nid vide » que le psy dit. Mes poussins ne seront plus près de mes ailes pour que je puisse les couver. Peut-être pour ça que mes hormones s’amusent à avoir 10 ans de plus et à me donner des douleurs comme des montées de lait. Bien trop jeune pour ne plus les voir tous les jours hein?
S.v.p., dites-moi qu’on s’habitue…


Pour illustrer cet élan d'humeur, voici les couleurs que nous a généreusement offert ce satané printemps automnal, hier soir dans le coin de Montréal et la silhouette illuminé de mon amoureux qui tente de prendre le soleil en photo! ;)

17 mai 2013

file le temps...


Quelques percées de soleil, un vent frais.
Les oiseaux chantent toujours tous les matins, comme si c’était leur dernier matin du monde!
Les chats qui s’étirent et qui se font la toilette tranquillement, l’air de rien, tout en observant les environs.
La corde à linges vides, parce que pas d’énergie pour la remplir le matin avant d’aller travailler.
Le pommier qui s’est vêtu de rose crème.
Les ancolies qui sont à la veille de poindre et de démontrer toute la beauté dont elles sont capables.
Le temps file.
À la fois trop lentement et trop vite!
Trop lentement au travail, trop vite à la maison.
Au travail : Un vent de coupures fait rage dans le secteur public et ça commence à se ressentir sur la fatigue des troupes et sur le moral de tout un chacun.
Je travaille dans un secteur très bien géré, mais nous subissons les foudres du ministère quand même et nous devons apprendre à faire encore plus avec beaucoup moins. C’est dans mon secteur d’emplois que ça se fait sentir le plus, parce que tous les autres secteurs sont protégés par la Loi sur l’instruction publique. Au bout du compte, c’est encore le service aux enfants qui va écoper et c’est ce qui m’attriste le plus. J’aurais été moins fâché, si le gouvernement avait coupé autant au privé qu’il le fait au public. Ce n’est pas la réalité. Alors, voilà. Le temps s’étire sur les faces longues et sur les appels de parents mécontents… Je me sens encore une fois bien impuissante, l’impression de faire face à une vague d’opinions publiques mal renseignées et surtout sur un vent de droite qui mène notre bateau vers de ports où il faudra colmater et non régler les problèmes de structures… M’enfin!
À la maison : Mon fils s’en va bientôt. Le temps passe vite et je voudrais passer tout mon temps libre avec lui, mais il a l’âge qu’il a et lui il avance vers sa vie d’homme. Papiers de CÉGEP en main, ses rêves d’habiter la grande ville et le désir d’émancipation… Les ailes lui poussent au cœur et c’est réellement pour ça qu’on éduque nos enfants, n’est-ce pas? Afin que des ailes fortes et solides les amènent vers leurs projets propres. Mais c’est allé trop vite! Il était mon petit loup, mon petit poulet il n’y a pas si longtemps! Maintenant je lève le regard par en haut pour le saluer le matin! Je le vois manger ses céréales avec une barbe pas faite! Dur!
Question santé…
Pas eu la mammographie encore. J’en suis encore à l’étape de palpation de ma poitrine tous les matins. Je ne les ai jamais autant observés que maintenant. Du plus loin que je me souvienne je me suis battue contre cette poitrine! Trop comme ci, pas assez comme cela… Là ils ressemblent à ce qu’ils doivent. Ils ont la quarantaine comme moi. Ils sont donc plus « soyeux », une douceur du temps qui passe peut-être??
Je suis juste épuisée en ce moment et c’est ce qui m’inquiète le plus. Une fatigue qui ne me quitte que le temps de me lever le matin. Très vite je retombe en état de vouloir dormir ma vie! Sans humeurs dépressives. Juste fatiguée! Cette fatigue me chicote encore plus que mes seins et leur « collier de perles » intérieur… C’est ce qui vient dire à mon cerveau que je dois être malade…
M’enfin.
Voilà… Je partage avec vous ces petits trucs sommes toute, personnels.
Je sais que vous me lisez.
Je sais que parfois parler à du monde qu’on ne connait pas, peut s’avérer puissant…
Je sais aussi que je ne suis pas seule à être fatiguée, à vivre du stress au travail, à m’ennuyer devant mon ordinateur. Je ne suis pas seule à me battre devant ma balance et mon frigo, je ne suis pas seule à vivre avec des enfants. Pas seule du tout. On est un régiment à vivre dans notre silo des choses banales, mais qui sont pour nous un monde. Notre monde!
Je vous lis avec assiduité. Souvent sourires aux lèvres, parfois avec une larme pas loin et souvent avec des fous rires!
Je vous souhaite une belle fin de semaine de trois jours! (pour la plupart d’entre vous!)
Moi je vais dormir et m’étirer comme les chats, chanter comme les oiseaux et lire… Oh oui lire!!!

10 mai 2013

Explosions!


C’est une explosion!
Tout ce vert partout!
Tant attendu!
Tant désiré!
Il s’est réveillé cette nuit, a fait chanter tous les oiseaux du coin et ça y est!
Les arbres en sont remplis, le sol aussi!
Du vert, du vert partout. Avec des touches de roses, de lilas et de jaunes!
Des fleurs, du vent pour balayer les pétales qui volent comme neige en hiver!
Que c’est beau!
C’est une explosion!
Des petites masses dans mon sein droit!
Une plus grosse.
Des heures d’attente à la clinique, pour avoir un papier, qui me permet d’aller investiguer plus loin.
C’est une explosion d’attente, de mauvais rêve et d’analyses logiques des chances que j’ai ou non que ce soit grave ou pas.
Ce sont mes doigts qui tous les matins se dirigent vers cette région, non pour la recherche du plaisir, mais pour constater que ce collier de perles internes est bien là. Encore.
J’essaie d’en rire, d’oublier et surtout de relativiser… D’amener mon cerveau ailleurs. Vers dehors tien! Regarder toute la nature qui ne veut qu’une chose. Vivre! Se reproduire et vivre.
C’est fort la vie. Je me le répète toutes les fois que je revois le mûrier sur le terrain, qui semble si mort chaque printemps. Je me passe la même réflexion chaque année (je pense qu’il est mort!)… Eh bien non. Il est bien vivant. Fécond. Encore cette année, il nourrira les enfants et les oiseaux du quartier. Encore cette année j’essaierai d’être plus alerte, plus rapide pour en manger dans mon yogourt… Et encore je me retrouverai à en acheter au marché!
Ce n’est pas une explosion de choses drôles ou mignonnes que j’ai eu le bonheur d’être témoin cette semaine… Mais le sentiment de faire partie d’une famille plus élargie que ma tribu m’a soulevé de joie.
Je vous partage mes sourires :
  • Lorsque j’attendais, en lisant vaguement ma revue à la clinique, un jeune homme timide qui lorsqu’il a été appelé par le médecin s’est levé rapidement, mais a pris le temps d’aller porter à un enfant qui jouait près de lui, une grenouille en origami qu’il venait de lui faire… J’ai eu un sourire scotché au visage pour le reste de mon attente!
  • Vu un vieux monsieur donner une petite tape sur les fesses de sa femme en marchant main dans la main. Moi ça m’émeut la proximité qui ne s’efface pas avec les années. Leur sourire et l’abandon qu’ils semblaient avoir l’un avec l’autre m’ont donné la foi!

Je vous remercie pour vos commentaires sur l’autre message.
Je prévois répondre à ceux-ci quelque part en fin de semaine.

03 mai 2013

C'est notre nature?


Je travaille depuis une semaine sur un texte qui a du punch sur la culpabilité…
Et rien ne sort comme je le souhaiterais.
Je n’arrive pas à bien cerner mon sujet.
Trop près de moi, j’imagine…
Prise par mon amoureux, qui sait à quel point j'adore ces fleurs!
Et il y a tous les magnolias de ma ville qui ont décidé de se faire jolis et magnificents!
Et les tulipes et les jonquilles.
Et ces petites fleurs bleues éphémères qui courent sur l’herbe de certains voisins…
Alors, mon sujet s’évapore comme flaque d’eau au soleil et je n’arrive plus à bien cerner l’angle de mon sujet.
Si ce n’est que je suis entourée de gens coupables.
Qui se sentent comme ça du moins.
Coupables de leurs enfants qui passent un mauvais moment avec eux-mêmes.
Coupables de certaines maladies mentales ou neurologiques qui les affectent.
Coupables de ne pas se sentir plus fortes.
Coupables de ne pas se sentir plus douées pour trouver les mots ou les actions réconfortantes.
Toujours les mêmes questions.
Pourquoi je n’ai pas vu cette chose arriver? Où ais-je manqué d’amour?
Toujours la pensée que ça vient de nous… Parce que le rôle de parent c’est de protéger nos enfants, les mettre à l’abri. Ne dit-on pas « couver » ses enfants?
Rencontré une ancienne voisine à l’épicerie l’autre jour. On ne s’était pas vraiment parlé du temps qu’on cohabitait le même croissant, le même petit parc au centre, le genre de parc avec fontaine et des arbres où les enfants du coin s’y rejoignaient pour grimper, courir et se raconter des secrets derrière le pin. Mais là à l’épicerie, elle m’a fait un aveu… M’a raconté, à quel point il est difficile d’être mère, à quel point sa jeune trouvait le passage de l’adolescence difficile, les multiples problèmes qui requièrent une psychologue, une médication et beaucoup d’amour… Elle s’est fait dire dernièrement par une amie que c’était probablement parce qu’elle avait quitté son emploi pour être mère à temps plein. Que si elle avait travaillé, la demoiselle aurait été plus forte, plus à même de faire face aux difficultés… (!!!!)
J’ai été chavirée. Totalement!
J’ai essayé de lui montrer le ridicule en lui racontant que lors du passage difficile de ma belle Lo. On m’avait dit le contraire! Que si j’avais été plus présente, que j’avais été moins impliquée, que j’avais moins travaillée et que si j’étais resté avec son père, elle n’aurait pas eu ses problèmes! On ne s’en sort pas n’est-ce pas?
Si on rajoute par-dessus toutes les phrases bien intentionnées des gens qui nous aiment!
« Moi en tout cas, ça ne se passerait pas comme ça… »
« Je ne sais pas comment tu fais pour gérer ça et dormir la nuit! Moi elle saurait depuis très jeune que ce comportement ne se pourrait pas dans ma famille… »
Et j’en passe des meilleures encore!
Je regarde tout autour de moi et je vois ces beaux magnolias en fleurs et je regarde aussi toutes ces femmes et ses hommes qui aiment et cajolent leurs enfants. Je vois tout l’amour et aussi tout le désespoir de certains écueils de l’adolescence et de certaines maladies mentales et franchement, j’ai beau tourner ça dans tous les sens… Je voudrais qu’on arrête de se mutiler l’âme avec cette culpabilité qui nous hante.
Que l’on regarde les bons coups, qu’on en invente encore et encore… Qu’on se responsabilise certes, de ce qu’on peut faire de mieux… Mais qu’on cesse de croire que tous les problèmes de nos amours sont reliés à des mauvaises actions de notre part.
Je veux qu’on se fasse des boules d’amour, qui ressemblent à ces fleurs roses, violettes et jaune soleil qui sont partout sur les parterres! Parce que pour passer au travers nous aussi, les parents, on a besoin de se remonter l’estime, comme le soleil remonte dans le ciel de mai!
Bisous et câlins!
On continue à faire de notre mieux.
On commence notre journée en inventant l’amour encore et toujours.
On se regarde dans le miroir et on s’aime…
Pour montrer l’exemple à nos petits, à qui on demande de s’aimer aussi! (gros contrat! On en convient hein?)

25 avril 2013

Que la chenille se fasse papillon


Combien de temps ça prend pour réellement se connaître?
Combien de temps faut-il pour se rencontrer vraiment?
Combien de chemin de travers doit-on emprunter pour finalement se sentir sur la bonne voie?
Combien de personnes éclairantes doit-on croiser en route, pour bien apercevoir son tracé?
….
Surtout…
Surtout combien d’années peut-on vivre en ignorant les signaux que la vie nous envoie?
Combien de temps faut-il pour apprendre à écouter vraiment?
C’est peut-être la fin de cet hiver qui est frisquet et souvent gris… Ma vie est sous un jardin de brume. Pas une brume déprimante, mais bien une fumée grise et opaque, qui m’empêche d’avancer autrement qu’à petits pas. Je sais que je dois me mobiliser. Je sais que je suis rendue à prendre en main certains projets, pour arriver enfin à la vie que je souhaite. D'un autre côté, j’aurais voulu que ça se fasse naturellement, comme par magie.
Mais la magie n’existe que pour les magiciens… Et pour le peu que j’en sache, les magiciens travaillent très fort pour nous faire croire que leurs tours de passe-passe sont de la magie, alors qu’il n’en est rien.
Je suis un peu fillette, un peu pensée magique. Parfois, je me couche le soir en me disant que demain tout sera clair. Le lendemain est rarement plus clair que la veille. Juste un peu plus reposée la fille, pas plus éclairée!
J’évite, je me cache, je me joue des tours, mais je ne me crois plus!
J’essaie de me faire croire en le disant haut et fort à tout le monde, que je ne suis pas faite pour travailler dans ma passion, que j’aime mieux que ma passion le demeure et ne sois pas un travail. Mais je n’arrive plus à me croire. Je sais que je procrastine, parce que l’inconnu me fait peur. Ne dit-on pas que certains esclaves lors de leur libération sont restés au service (et ce, gratuitement) de leurs maîtres, car la liberté les affolait?
Je me sens comme ça.
Affolée comme un papillon face à la lumière du soir, qui surgit de nulle part. La différence entre moi et le papillon? Je retourne me cacher dans mon quotidien… Je ne me lance pas vers la lumière!
Je dis souvent à mes enfants et aux enfants de mon amoureux qu’il faut qu’ils ouvrent leurs ailes, que sans le déploiement de celles-ci, rien de bon ne peut arriver. Juste de l’ordinaire… 
De belles paroles!
Et moi mes ailes hein?
Bien repliée en bonne rêveuse que je suis.
Comment peuvent-ils me croire, moi qui ne déploie pas les miennes??
Il est temps que la grosse chenille dans son confort inconfortable, sorte de son cocon et sorte ses ailes multicolores (bien sûr qu’elles sont multicolores… Je ne suis pas une fille ton sur ton… même quand j’essaie, y’a toujours un peu de rouge, un peu de dorée et de bling bling qui sort!!)…

Il est temps que je donne l’exemple.
Parce que le « fait ce que je dis et non ce que je fais… » Est trop inconfortable maintenant et surtout… Ne fonctionne pas tellement!
Il est temps de grandir (encore!) et de trouver cette route, afin de devenir à mon tour cette personne éclairante et inspirante!

19 avril 2013

j'aurais voulu que ce soit la fièvre


C’est après une semaine de virus qui tient près de la salle de toilette et avec un bol jamais loin de mon lit que je vous écris aujourd’hui. Je vous épargne les détails peu ragoutants, n’ayez crainte!
De toute façon, c’est terminé, enfin!
Je n’avais pas eu ce virus aussi longtemps et de façon aussi forte avant aujourd’hui.
41 ans d’épargne, je suis chanceuse au fond! Je ne sais pas pourquoi cette année plus qu’une autre, mais j’ai goûté à plus d’un virus méchant depuis septembre dernier et je suis un peu sur les rotules là!
Vivement le soleil et les vitamines du « frais poussés »!
J’ai fait tellement de fièvre que j’en ai eu de drôles de visions!
http://www.artabus.com/french/dorisbordage/deuil
J’ai aperçu des bombes lors d’un marathon.
J’ai entendu le président américain dire que toutes bombes tuant des civils et des enfants faisaient partie du terrorisme…
J’ai tout de suite divagué sur tous les enfants irakiens  palestiniens, syriens qui étaient morts sous les bombes « amis » du président. Pour sauver la démocratie, on peut alors? Ah! Faites ce que je dis et non ce que je fais, n’est pas que l’apanage des mamans et des papas qui ne savent plus comment répondre de certaines incohérences alors?? (Et j’en suis parfois!!)
Mon réveil est brutal ce matin. Ce n’était pas ma fièvre qui m’a fait délirer, mais la fièvre meurtrière, une sourde colère de quelques autres qui a posé les bombes, sans hasard aucun. Méticuleusement préparé, cet attentat (non revendiqué – du moins pas à ce que l’on sache —) est un fait réel et pas un mauvais rêve.
C’est un réel cauchemar. Bien sûr y’a des coins de planète qui vivent ce genre de terreur quasi quotidiennement, je ne voudrais pas faire mon égocentrique et tout rapporter à mon nombril, mais je commence à trouver cette façon de faire (insinuer la peur au ventre) carrément triste à mourir.
Ça donne raison à tous ceux qui pensent que l’autre, l’étranger doit nous faire peur. Ça donne raison à ceux qui prônent de porter des armes à feu sur eux. Ça donne la tribune aux extrémistes, ça laisse entrer la haine par les pores de la peau et ça fait couler les larmes sur mes joues.
On va encore pointer du doigt et oublier que toutes les fois où l’on pointe le doigt, y’en a trois autres qui pointent vers nous (essayez, c’est vrai).
Que faisons-nous pour aider à promouvoir la paix et l’ouverture autour de nous?
Quelle part de responsabilités avons-nous dans la pauvreté dans le reste du monde, comment notre consommation entrave-t-elle la vie de certaines personnes?
Moi la première hein!
Ces questions ne se fondent pas sur le jugement, mais sur de réelles questions que je me pose personnellement, comme humaniste. Que puis-je faire moi, dans ma petite banlieue, qui boit son café tous les matins, qui mange tous les jours, bien plus qu’à sa faim… Que puis-je faire moi, pour aider à ce que ce genre de choses n’arrive plus?
Comment faire pour entendre ceux qui pensent que rien d’autre que l’horreur va faire en sorte qu’on prenne le temps des les écouter??
On se sent si petite face à toutes ces questions non?

12 avril 2013

temps gris


Pluie qui gratouille la fenêtre, qui soudainement se change en neige, transformant le sol à peine vert tendre en un blanc gris qui ne sait pas s’il sera lumière sur les choses ou encore rien d’autre qu’une forme de gouttes d’eau qui, puisque gelées, rafraîchiront la terre en avance de l’été qui semble si loin encore!
J’ai l’âme à la flotte comme le ciel aujourd’hui.
Probablement un manque d’ensoleillement, je suis comme une fleur qui tourne vers le soleil et qui ne sait plus sur quel bord il illumine!
Le temps gris qui peut parfois être si reposant, délassant même, se transforme pour moi aujourd’hui, en temps triste morne.
C’est étrange cette sensation de tout avoir et de ne pas être capable d’en profiter n’est-ce pas? On se retourne et on fait le bilan et on se demande à quelle place on a bien pu oublier de continuer d’avoir ce regard d’enfant sur la vie. Ce regard qui ne voit que la magie, qui invente la magie même, quand elle ne se trouve pas à portée de main!
Parfois mon amoureux me dit de faire attention à ce que je demande à l’univers, parce que souvent on obtient ce que l’on demande! Je suis chanceuse, je suis une personne choyée. Mais aujourd’hui je mettrais tout sur pause et je me calerais avec une doudou bien chaude et je mangerais de la crème glacée en regardant un film qui me fait pleurer (bien sûr j’aurais les cheveux sales et je serais cernée)…
Je prendrais une pause. Surtout de moi je pense! Moi et mes hormones qui me font la lutte à fond depuis une semaine! Je ne me sens tellement pas à la hauteur! Si nous ne sommes pas nos émotions, nous sommes certainement nos hormones!
Allez.
Je me bouge…
Je vais aller prendre une marche, je vais prendre exemple sur Ellora la courageuse que j’aime lire, et profiter d’un bel espace vert près de chez moi. Profiter de cette nature qui même lorsqu’elle se déchaîne, sait être magnifique! Tout comme moi d’ailleurs. Tout mon intérieur se déchaîne et je n’en suis pourtant pas moins magnifique! Ha! (merciNathalie pour ce beau billet!)
Je vous laisse avec la lecture de Josée Blanchette dans le Devoir ce matin et avec ce que j’écoute en ce moment… Des chansons guimauves de mon adolescence –vous êtes avertis… C’est sucré etcollant, comme de la guimauve qu’on vient de chauffer sur un feu de camp!-
Bonne fin de semaine!
(Entre ce matin où j’ai débuté ce billet et maintenant… Je vais déjà beaucoup mieux moralement… La neige s’est transformée en belle tempête humide et la fin de semaine est déjà un peu plus à nos portes… alors quoi… Je veux être souriante pour bien l’accueillir!!!!)