29 février 2016

Verglas, triple salto arrière et banalités de la vie





Le temps moche de ce 29 février...
Ce matin était un de ces matins de fin de février où même les plus jovialistes de l’hiver commencent à maugréer! Je fais partie de ceux-là!


Après des figures de style bien exécutées assumées, les stabilisateurs ayant mieux fait leur travail que mes bottes pour me tenir bien droite sur le sol, j’ai pu, pour un premier lundi depuis septembre, rentrer au boulot!

Je suis de retour face à mon écran au travail. Eh oui! La fonctionnaire fonctionne maintenant à plein temps!

Voyage à l'Île du Prince-Edouard, qui m'a ravi!
C’est avec une lumière qui plait bien à la photographe en moi que j’écris ces quelques lignes. Un petit fond de ciel bleu entre tous les nuages gris… Et cette lumière douce et feutrée des jours de pluie. Je partirais bien à pied, avec mon appareil et je photographierais la vie ordinaire, bien simple, d’un lundi qui bat la semelle et qui rêve déjà au vendredi…
Notre chien qui est plus gourmand que nous

En attendant, je regarde mes photos prises par mon cellulaire, des photos prises sur le vif, qui représentent bien ma vie ces temps-ci…

Je vous les partage, juste pour que vous sachiez aussi, que dans la grisaille et les tunnels, il y a aussi les banalités, les êtres que l’on aime qui font en sorte qu'on arrive à sourire, se lever et même rire!
J'aime la laideur des villes, j'arrive à trouver ça jolie!

Merci!


26 février 2016

Je suis une toune de blues



Quand quelqu’un est malade on lui donne une pilule et on attend qu’il redevienne en train et allez hop! Au travail!
Tu n’es pas encore mieux, mais tu es fonctionnel?
Allez! Va faire rouler l’économie! De toute façon ton compte de banque te crie à l’aide et les besoins de base ne changent pas parce que tu es en arrêt de maladie!
C’est comme ça que je me sens.
Fonctionnelle.
Ni plus.
Ni moins.
J’imagine que je ne suis pas la seule. J’imagine aussi que pour des gens c’est suffisant. Moi je trouve qu’il me manque le petit feu dans le fond de mes yeux. Celui qui donne envie à mes amis, à mon chum et à mes enfants, de se coller à moi et de rire de tout et de rien. Ce feu qui donne de la légèreté à la vie, qui par sa chaleur aide les journées grises à trouver que la vie est belle…
Je suis une toune de blues à longueur de journée et un petit moteur ronflant toute la nuit durant et parfois le jour aussi.
Mon royaume pour mes draps doux et l’odeur si apaisante de nos deux corps qui dorment.
Je suis fonctionnelle.
J’avance dans les semaines comme une automate. Comme un pantin qui ne sait pas qui tient les fils. Je suis à la vie comme au théâtre. Je donne au change, je suis présente. Mais ça ne m’intéresse pas tant que ça.
Il faut que je me secoue… Mais voilà… Je suis déjà secouée. J’ai été aux grands vents pendant si longtemps que je ne sais même plus si je suis tissée assez solide pour supporter une autre secousse.
Ô!
Soyez sans crainte… Je suis sur pied, plus d’idées noires, je vois au loin la lumière… Mais elle est loin.
De toute façon… On ne demande pas aux gens d’être heureux… On leur demande de se conformer, d’aller travailler, de se lever le matin.
Pour le reste… Que ce soit du pain noir ou du pain doux au miel que tu manges… L’univers s’en fout…  Il faut faire image, donner au change…
Prends ta pilule ou tes pilules…
Cache tes inquiétudes, tais tes récriminations, enfouis tes peines et vis.
Vis.
Lâche prise sur ce que tu ne contrôles pas (l’objet de ma descente aux enfers…) et aime… Aime tant que la vie va prendre le dessus.
Bin oui!
C’est magique la vie.
Une pilule, une tite granule, beaucoup d’amour et surtout, surtout faire semblant que tu peux lâcher prise… Parce qu’il semble que tout le monde y arrive sauf toi.
Je voudrais terminer ce texte dans l’allégresse…
C’est vendredi!!! On fait l’amouuuuur!

11 février 2016

karma ou dharma? ... Dharma!



 
Le karma c’est la merde!
Tellement implacable, irréversible…
Comme si on n’avait aucun pouvoir sur notre destin.
Karma is a bitch dit-on…
Parfois je veux le croire, surtout quand il ne me concerne pas (bien entendu!)…
Je ne sais pas encore quel est mon dharma (ma mission sur la terre), mais je ne sais pas non plus ce que la vie essaie très fort de me faire comprendre!
Depuis 10 ans, un ménage naturel s’est effectué dans ma vie, dans mon entourage. Un ménage plus intense s’est fait dans les deux dernières années, je me suis mise à tout à coup, ne plus supporter les biens pensants, les gens qui croient mieux savoir que tout le monde, les exigeants, les tapeux de pieds, les envieux, les jaloux et les jugeants!
Sans éclats, je me suis repliée sur moi-même j’ai mis un bras de distance, fait le ménage dans mes ressentis et j’ai décidé de me faire confiance, de faire confiance que le mieux arrivera pour moi. Donc de ne pas forcer ni les amitiés, ni les rencontres, ni les intérêts, ni les sorties… J’ai décidé de devenir un aimant plutôt qu’un détonateur aux événements. Un peu de « qui m’aime m’appelle, m’invite, me suive… » et beaucoup de « soyez patients, je ne réponds pas toujours, je ne me réponds pas toujours moi-même » aussi…
Avant d’accepter ou de refuser les offres de sorties, de cours, de lecture, de rencontre… je me demande ce que je  conseillerais à ma meilleure amie … Car j’ai décidé de me traiter en meilleure amie, de commencer (enfin) à m’aimer comme telle! C’est fou comme la lumière passe mieux dans l’amour et l’ouverture. Je constate depuis mon arrêt de travail, que je me suis toujours traité avec peu d’égard, ce qui a laissé au monde tout l’espace pour me juger, me gérer, et émettre des commentaires qui au fil du temps ont laissé des traces douloureuses et durables à l’intérieur de moi. On ne peut demander aux autres de changer… Nous devons nous changer avant toute chose.
Alors c’est ce que je tente de faire. M’aimer, et stopper mon hamster qui est vraiment désagréable avec moi. Je ne suis jamais correcte, assez jolie, assez intelligente ou drôle ou whatever… Rarement ce hamster me traite avec égard… Comme je n’arrive pas à le congédier, j’ai alors décidé à l’éduquer! L’éduquer  à plus d’amour, de tendresse, d’écoute et d’harmonie. 
 
Ce faisant, j’essaie de créer des ondes dans ma vie, des ondes positives afin que les vagues, les ressacs le soient aussi. Arrêter de penser que mon karma c’est de vivre en état de panique et de crise et de soucis… Arrêter de penser que je suis venue sur la terre pour apprendre l’humilité entre autres. Enlever de mon ADN que « c’est mon karma, que voulez-vous ! »…  
De prendre enfin les rênes de ma vie, de faire mes propres vagues, de lancer mes propres pierres dans mon lac intérieur, pour en faire des ronds magnifiques et pleins de sens!
Et vous?
Êtes-vous heureux-heureuses des ronds dans l’eau de votre lac intérieur??