Méphistomania (Friches théâtre urbain) |
Être des cultivateurs dans la vie quotidienne on peut y arriver ?
Comment faire pour ressentir les frissons des premiers émois dans le tourbillon intense du travail, des enfants avec tout ce que ça comporte de ménage, de repas à faire et je ne parle pas ici du lavage et autres menus (Sic !) engagements liés à tout le reste autour ?
En matière de romance, j'ai été éduqué aux romans Harlequin, partout on voit des émissions comme *Occupation Double*, où les gens tombent amoureux dans des contextes où l'amour va de soit ; Plages, soleil couchant, piscines de rêves, opulences diverses et bons vins et champagnes pour accompagner le tout.
Dans la vie de tous les jours, loin des caméras et loin des histoires à l'eau de rose, il faut trouver l'énergie (oui l'énergie) de se choisir et de s'aimer.
...
Ce sujet est universel, le cyberespace est rempli de sites qui en parlent, les revues dites féminines aussi. Tous s'entendent que pour cultiver les frissons, le désir, il faut du temps, de l'organisation et de l'imagination.
Ok.
Mais n'êtes-vous pas d'accord avec moi que dans cette liste (toute petite) que le seul mot qui semble cultiver le désir est l'imagination ?
L'organisation et le temps.... ?
Pffff !
Pour moi, Organiser de rendez-vous amoureux dans un temps donné, ça ne fonctionne pas !
Il suffit que j'ai à mon agenda *Faire l'amour à mon chum* pour que l'envie d'aller boire une sangria avec une amie se pointe ! Ou pire encore... Que j'ai juste envie de dormir... Bien collée en cuillère avec chéri !
Je crois fermement que l'amour ne se met pas à l'agenda. Il le bouscule !
Je serais de plus, très déçue de savoir que Mister met à son agenda nos petits rendez-vous coquins. J'aime sa spontanéité, j'aime voir dans son regard le désir prendre forme. J'aime le surprendre me regarder la lippe gourmande !
J'aime à mon tour le surprendre quand il dort par exemple, par un baiser sans équivoque...
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Cette réflexion monte en moi ces temps-ci car j'ai le sentiment que tout s'use, même les amours les plus torrides. La peur de me réveiller dans un, deux ou cinq ans en me demandant où est ce liant qui était si puissant entre nous, me tenaille ! Pour l'instant, le désir d'être ensemble, notre sensibilité l'un envers l'autre est réelle et gourmande.
Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir déjà vécu ce déclin dans un couple qui a duré près de 19 ans, ou si c'est dû à des observations diverses de *vieux couples*, mais je fais une fixation sur la transformation de ce couple intense et unique dans lequel j'évolue. Je sais bien que nous ne sommes pas les seuls amoureux sur la terre, que nous ne sommes pas uniques... Mais ne dit-on pas que les amoureux sont seuls au monde ?
...
Je me rends compte que le feu de la passion doit être couvert, nous devons agir comme des tisonniers et tenir les braises toujours brûlantes. Il est possible de rallumer un feu, mais ça demande un peu plus de temps, d'énergie et d'envies. Et de quoi manquons-nous le plus souvent ?
Oui, de temps et d'énergie...
Je suis totalement consciente (peut-être un peu trop !) que la passion dévorante et brûlante ne peut vivre indéfiniment !
C'est un peu comme le stress finalement.
On peut performer dans des périodes de stress intense... Mais un jour ou l'autre il faut que le niveau de stress descende.. sinon... Eh bien.... Sinon on peut être malade, et même mourir.
Et mourir, même d'amour...
Ce n'est pas encore dans mes plans !!!!
L'idée c'est de vivre vieille et amoureuse longtemps.
Épanouie et rieuse.
Oui !
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Alors quoi ?
Eh bien de cultivatrice de l'amour et du désir, je mettrai une corde à mon arc : Je deviendrai tisonnière.
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