19 avril 2013

j'aurais voulu que ce soit la fièvre


C’est après une semaine de virus qui tient près de la salle de toilette et avec un bol jamais loin de mon lit que je vous écris aujourd’hui. Je vous épargne les détails peu ragoutants, n’ayez crainte!
De toute façon, c’est terminé, enfin!
Je n’avais pas eu ce virus aussi longtemps et de façon aussi forte avant aujourd’hui.
41 ans d’épargne, je suis chanceuse au fond! Je ne sais pas pourquoi cette année plus qu’une autre, mais j’ai goûté à plus d’un virus méchant depuis septembre dernier et je suis un peu sur les rotules là!
Vivement le soleil et les vitamines du « frais poussés »!
J’ai fait tellement de fièvre que j’en ai eu de drôles de visions!
http://www.artabus.com/french/dorisbordage/deuil
J’ai aperçu des bombes lors d’un marathon.
J’ai entendu le président américain dire que toutes bombes tuant des civils et des enfants faisaient partie du terrorisme…
J’ai tout de suite divagué sur tous les enfants irakiens  palestiniens, syriens qui étaient morts sous les bombes « amis » du président. Pour sauver la démocratie, on peut alors? Ah! Faites ce que je dis et non ce que je fais, n’est pas que l’apanage des mamans et des papas qui ne savent plus comment répondre de certaines incohérences alors?? (Et j’en suis parfois!!)
Mon réveil est brutal ce matin. Ce n’était pas ma fièvre qui m’a fait délirer, mais la fièvre meurtrière, une sourde colère de quelques autres qui a posé les bombes, sans hasard aucun. Méticuleusement préparé, cet attentat (non revendiqué – du moins pas à ce que l’on sache —) est un fait réel et pas un mauvais rêve.
C’est un réel cauchemar. Bien sûr y’a des coins de planète qui vivent ce genre de terreur quasi quotidiennement, je ne voudrais pas faire mon égocentrique et tout rapporter à mon nombril, mais je commence à trouver cette façon de faire (insinuer la peur au ventre) carrément triste à mourir.
Ça donne raison à tous ceux qui pensent que l’autre, l’étranger doit nous faire peur. Ça donne raison à ceux qui prônent de porter des armes à feu sur eux. Ça donne la tribune aux extrémistes, ça laisse entrer la haine par les pores de la peau et ça fait couler les larmes sur mes joues.
On va encore pointer du doigt et oublier que toutes les fois où l’on pointe le doigt, y’en a trois autres qui pointent vers nous (essayez, c’est vrai).
Que faisons-nous pour aider à promouvoir la paix et l’ouverture autour de nous?
Quelle part de responsabilités avons-nous dans la pauvreté dans le reste du monde, comment notre consommation entrave-t-elle la vie de certaines personnes?
Moi la première hein!
Ces questions ne se fondent pas sur le jugement, mais sur de réelles questions que je me pose personnellement, comme humaniste. Que puis-je faire moi, dans ma petite banlieue, qui boit son café tous les matins, qui mange tous les jours, bien plus qu’à sa faim… Que puis-je faire moi, pour aider à ce que ce genre de choses n’arrive plus?
Comment faire pour entendre ceux qui pensent que rien d’autre que l’horreur va faire en sorte qu’on prenne le temps des les écouter??
On se sent si petite face à toutes ces questions non?

3 commentaires:

Fleur d'âme a dit…

Si petite, si minuscule et si impuissante...

Petite libellule a dit…

C'est vrai qu'on se sent petite... Et je regardais le visage du plus jeune... c'est un enfant bon sang!

Stéphane Laporte a écrit un texte magnifique à ce sujet, disant qu'il ne faut pas perdre le goût de se rassembler et de célébrer ensemble pour autant. Comme on ne peut réellement changer que soi-même, j'essaie tous les jours de devenir une meilleure personne, de rester ouverte aux autres. Je médite aussi, tous les soirs, pour englober d'amour et de lumière tous les êtres de cette planète. Car certains doivent être dans la plus grande noirceur pour en arriver à poser des gestes aussi incompréhensibles.

Michèle a dit…

C'est en effet, des situations dans lesquelles on se sent tellement impuissants...c'est pathétique. Il faut en profiter pour se dire qu'on s'aime, pour faire de petits gestes quotidiennement pour démontrer notre solidarité.