26 mars 2012

je vois rouge!

100 000 étudiants dans la rue la semaine dernière.
De partout au Québec, qui ont convergé vers Montréal.
Habillés, maquillés et bardés de rouge.
Habillés de toute leur fierté de faire partie d’une société sociale-démocrate. Voulant en conserver une des premières bataille gagnées dans les années 60. L’éducation pour tous! Sans compromis. Ils doivent se retourner dans leurs tombes les artisans du refus global. J’ai un peu honte de ce qu’on fait de leurs batailles en ce moment!
Moi je voudrais que ce soit toutes les couches de la société qui soient dans la rue. Les riches comme les pauvres. Les étudiants, les grands-mères aussi. Je voudrais que tous, se sentent concernés par ce qui arrive ici, mais partout aussi.
On demande à la population de payer des taxes, des impôts (très élevés), en principe cette demande sert à payer, l’éducation de nos jeunes, l’assurance maladie, entre autres. Et que se passe-t-il? On paie surtout les grosses compagnies étrangères à venir s’établir sur nos terres, à utiliser nos subventions en promesse de travail pour les travailleurs, sans leur demander de garanties, aucunes. Ces compagnies finissent les unes après les autres, après avoir utilisé nos ressources à taux préférentiels (hydroélectricité, aide aux salaires, infrastructures et je suis certaine que j’en oublie…). Ces compagnies à leur départ laissent derrière elles, des centaines et parfois des milliers de travailleurs au chômage. Quand toute une industrie part en Asie ou au Mexique, faire le même manège, ce problème sera le leur bientôt.
Je vis dans une société qui tape sur les moins forts, qui aide les plus nantis à coups d’évasions fiscales facilitées, à coups de subventions… Ma société s’endette. C’est vrai. Mais alors, pourquoi ne pas demander à ceux qui viennent piller nos ressources, piller nos subventions, pourquoi ne pas leur demander des redevances, des redditions de comptes et des garanties? On demande aux étudiants, d’être raisonnables, de comprendre que tout se paie, même les études. Qu’étudier leur donne l’accessibilité d’avoir un meilleur travail, donc un meilleur salaire plus tard, que l’investissement en vaut la chandelle. Je pense que l’investissement est rentable pour le gouvernement, et moins pour les étudiants. Une société instruite est une société moins malade, mieux renseignée, avec un plus faible taux de disparité des indices sociaux économique. Mais une société éduquée est une société moins facile à duper… Peut-être est-ce là le réel but de vouloir augmenter la difficulté d’étudier pour tous?
Bien entendu, il faudra faire des choix. L’argent ne pousse pas dans les arbres, ni pour moi, ni pour vous, donc non plus pour le gouvernement… Je suggère une réelle réflexion sur ce que l’on doit faire de nos sous, comme société. Dans cette réflexion nous ne devrions pas oublier qui paie le plus cher, le manque d’éducation, le manque de ressources financières personnelles… Ce sont bien souvent les femmes et les enfants. Que souhaitons-nous comme société?

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