10 janvier 2013

Heureusement pas toutes les secondes...

- « La fin du monde n’était pas prévue en 2012? »
- « La fin du monde c’est à chaque seconde qu’elle se passe, on est simplement heureux que ça ne nous touche pas toutes les fois… »

Quoi dire de plus?
Je cherche depuis mardi une suite logique à ces deux phrases, la dernière prononcée par moi-même à une collègue qui me disait trouver difficile le retour au travail. Elle doit dans deux écoles où elle est animatrice, faire face à des drames humains intenses! Le meurtre qui a été largement médiatisé la mort de cette jeune femme, qui est la mère d’un grand garçon de 5e année dans une école et dans l’autre, la disparition d’un copain de maternelle, mort dans un accident de voiture avec toute sa famille entre Noël et le premier jour de l’année.
Comment expliquer l’inexplicable aux plus vieux, comment accueillir ce grand garçon quand il reviendra à l’école? Comment bien préparer ses amis et les adultes autour, afin que ça se fasse en douceur et sans trop de questionnements?
Comment remplir le vide laissé par le petit à la maternelle, comment expliquer que non, plus personne n’habitera la maison des voisins?
Deux écoles, deux poches pleines de peine et de questions! 
Des professionnels compétents, des enseignants tout autant, des directions, des secrétaires et des enfants. Des petits, des moyens et des grands… Ici de mon bureau, on s’occupe du contrôle de dommages, mais j’oubliais, jusqu’à ce que je parle à cette collègue, que des humains y sont directement reliés. C’est ce qui est troublant lorsqu’on vit et travaille dans une bureaucratie. On vit en vase clos. On est témoins, mais on ne touche directement à l'humain! Même si on sait que si on ne fait pas notre travail, ce seront eux, qui en pâtiront!
Alors oui.
On est tous très heureux que les fins du monde ne nous touchent pas personnellement toutes les fois.
C’est pour ça que je vous mets quelques photos de feux d’artifice, parce que là où il fait noir, il est bon d’ouvrir la lumière!









4 commentaires:

Le dirigeable a dit…

J'ai eu beaucoup de plaisir à voir ces feux d'artifice avec toi.
Mais malgré leur beauté, je peine à étouffer la tristesse de ton billet.
Je crois que la vie est un combat de tous les instants entre la beauté et la laideur, l’horreur et la joie.
Au milieu, les petites choses de la vie.
Une lutte incessante avec ses héros… Monstres perfides ou chevaliers bienfaisants qui s’affrontent dans une lutte éternelle.
À vos plumes, écrivez contre la froideur de l’hiver et répandez sa blanche beauté pour réchauffer nos cœurs!
Soyez porte-étendards pour galvaniser les troupes qui se lèvent et marchent pour la joie et l’altruisme.
Lorsque je mets un genou à terre, je sais que tu es là, tout près.
Et tu sais que je serai là pour prendre les coups, si jamais tu baissais ta garde.
C’est toujours un honneur de combattre à tes côtés.
Pour encore longtemps.

Grand-Langue a dit…

La fin du monde survient à tout moment, vous avez raison. Heureusement elle ne frappe pas tout le monde en même temps!

Le temps que l'on vit, il faut savoir en profiter.

Compatir avec ses proches est souhaitable mais inspirer ces derniers c'est encore mieux.

Grand-Langue

Fleur d'âme a dit…

C'est tellement un triste, mais un réel constat. Ce pourquoi, il faut vivre ici et maintenant.

Un jeune homme atteint d'une maladie dégénérative m'a dit un jour : Rien ne dit que je partirai avant toi. Le destin peut faire que tu te fasse frapper en traversant la rue, juste à ta sortie de chez moi...

La vie est fragile...

Solange a dit…

Il y en a qui vive des drames terribles et on se sent tellement impuissant devant leur malheur.