15 septembre 2010

Elle s'appelle jeunesse.
Son nom est douleur en espagnol.
Elle est belle et grande.
Ses yeux sont immenses d'intelligence.
Émotive aussi.
sur le quai du chalet du bonheur, Rawdon.
C'est bien ça le noeud du problème.
Les émotions si présentes, totalement envahissantes, écrasantes, déstabilisantes, déroutantes...
...
Elle s'appelle jeunesse, je voudrais qu'un jour elle s'appelle vieillesse.
Je voudrais qu'elle ressemble à une toile de Chagall, remplie de couleurs, de magie et d'euphories.
...
Elle s'appelle détresse, fierté et jeunesse.
...
Je m'appelle impuissance.
Je regarde, tend la main.
J'aime.
Mais je n'entends que l'écho de mes peurs, des siennes aussi.
...
J'entends "trouble de personnalité limite".
Et voilà que je ressens le noeud.
Encore.
Au coeur.

9 commentaires:

Nanou La Terre a dit…

Laluna,
bien... Il faut continuer, parler, sensibiliser,instruire, dire, dénoncer, informer, je comprends tellement...

Le TPL n'est pas encore considéré comme un problème de santé mentale, mais encore comme un problème de comportement et c'est malheureusement une grave erreur. C'est bel et bien un problème de santé mentale. Il peut aussi être détecté très tôt, comme j'ai appris dernièrement, contrairement à la vieille école qui dit qu'il faut attendre les 18 ans pour vraiment savoir.Nous parents, on sait très bien et on est les plus aptes à le détecter! Il faut te faire confiance Laluna.Il sont le temps de caler et de s'enfoncer pendant ce temps.... Courage, je suis avec toi et te suis, d'accord?

Unknown a dit…

En même temps, je ne veux pas en faire tous les sujets de ma vie, de ce blog.
Je dois savourer la présence de mon fils aussi, qui va bien, qui s'épanouit.
être du côté de la vie, regarder aussi la lumière...
Car comme tu le sais...
Ils nous tirent vers l'ombre, vers le bas...
On doit montre l'exemple, le chemin. Et prendre soin de nous, en cultivant ce qui nous rend belles, heureuses.
Je prends ta présence comme une main tendue et ça me fait du bien.
Merci !

Nanou La Terre a dit…

Je n'ai pas d'autres enfants pour regarder vers la lumière, alors, je me bas seule et j'y trouve satisfaction dans mon enseignement au petits enfants et dans la créativité.

Bizous à toi!

Unknown a dit…

Oui, je pense que les enfants, quels qu'ils soient... nous aident pour rester sur le côté de la vie.
Si en plus tu es une créative.
Wow !
J'aime te suivre aussi....
:-)

La Mère Michèle a dit…

Moi je dis qu'on est comme on est.

Et ce que tu considères comme une faiblesse peut à certain moment se révéler une force inestimable.


L'émotivité permet l'empathie, permet de goûter à la vie, elle te rend attachante, lumineuse, passionnée, extravagante et artiste.

Au fond, ce "diagnostic" ne t'apprends rien que tu ne saches déjà sur ta propre nature, avec laquelle tu vis depuis si longtemps.

Ces mots, qu'ils ne te fassent pas peur, surtout.

Unknown a dit…

C'est de ma grande fille qu'il s'agit et tu as tout à fait raison... l'étiquette ne change rien. Mais confirme que son adolescence n'a pas été typique. Rassurant pour les parents qui m'entourent et aussi pour mon fils qui suit.
Ce qui fait le plus de peine en fait, c'est de la voir se détruire systématiquement.
Mais tu as raison. Avec sa grande sensibilité et son émotivité vient de grandes qualités. C'est une créatrice hors pairs, une grande artiste en devenir (si elle y travaille), et elle sait être si drôle quand elle est sur le côté lumineux de la vie !
Bienvenue chez moi en passant..
(je suis la moitiée d'écriture des réflecteurs ;o) )

Christine a dit…

Je ne connais pas ta situation mais je comprends en te lisant depuis quelques temps, que ce que tu vis ne doit pas être facile. Tes mots sont beaux et très touchants.

Unknown a dit…

J'essaie de mettre de la beauté dans le gris et des couleurs dans la douleur !
Et de toute façon, je vis plein de choses extraordinaires aussi !
Les débuts d'une histoire d'amour incroyable, mon fils qui grandit en beauté et en "agréabilité", la vie en tribu avec les filles de mon amoureux...
Je ne veux pas manquer tous ces épisodes de ma vie.
Alors je croque dans la vie avec gourmandise et je jongle avec les peines avec le sourire dès que je peux. Sinon j'accepte les larmes et la colère et les inquiétudes... Et ça passe...
Accepter c'est déjà un bon bout de chemin de fait, je crois !

La Mère Michèle a dit…

Je sais que tu es l'autre moitiée ;o)

Ton Homme a-t-il parfois évoqué le mien dans vos discussions?