04 mai 2012

Hâte!


La grisaille du temps qui pousse l’hiver vers un automne sans printemps ni été, ça ne s’invente pas! Ça se vit ici, au Québec. J’ai l’impression que je vais me réveiller un matin, sans que le printemps ne soit venu me saluer. Pourtant j’en vois les signes partout autour de moi. Les pissenlits prennent leur expansion annuelle, en jaunissant le gazon. Tout le monde semble vouloir lui faire la guerre… Mais moi, pour être honnête… Je trouve ça joli comme tout! Surtout quand ils formeront des boules blanches, formées de tous petits parapluies de pistils qui voleront au vent… Je trouve magiques ces petits objets bien identifiés qui volent dans le ciel. Qui sait… Peut-être un jour j’arriverai à croquer une toute petite fée voyageant, bien assise, une tasse de thé à la main, sur ces petits plaisirs duveteux?

Il n’y a pas que les pissenlits, il y a aussi tous ces petits bourgeons qui deviennent de plus en plus vite, de belles feuilles toutes de vert habillées.

Et le chant des oiseaux, des reinettes aussi le soir…

C’est bel et bien le printemps, mais manque un brin d’effervescence, les terrasses ouvertes et offertes aux passants gourmands. Manque un peu d’espace où l’herbe est sèche afin d’y poser les fesses et même la tête, pour inventer des histoires avec les nuages du ciel.
Le printemps est bien là, mais manque ce je ne sais quoi, qui fait qu’on se dénude les mollets et qu’ils nous montrent les leurs aussi…

Je profite de cette accalmie de soleil, pour lire et marcher dans les bois quand même, parce que je ne suis pas faite en chocolat comme aurait dit ma grand-mère… 

Mais j’ai hâte, comme dans VRAIMENT HÂTE qu’il se pointe, qu’il darde ma peau de chaleur et qu’il assèche toute cette humidité, afin que je puisse profiter d’un lit d’herbe bien tendre pour lire, flâner et caresser le bras de mon doux…

1 commentaire:

L'impulsive montréalaise a dit…

Ouin, moi aussi j'ai hâte au VRAI printemps. Pas juste un qui montre le bout du nez puis qui va se cacher derrière son ombre ensuite... Bientôt, j'espère. Croisons les doigts !