La grisaille du temps qui
pousse l’hiver vers un automne sans printemps ni été, ça ne s’invente pas! Ça
se vit ici, au Québec. J’ai l’impression que je vais me réveiller un matin,
sans que le printemps ne soit venu me saluer. Pourtant j’en vois les signes
partout autour de moi. Les pissenlits prennent leur expansion annuelle, en
jaunissant le gazon. Tout le monde semble vouloir lui faire la guerre… Mais
moi, pour être honnête… Je trouve ça joli comme tout! Surtout quand ils
formeront des boules blanches, formées de tous petits parapluies de pistils qui
voleront au vent… Je trouve magiques ces petits objets bien identifiés qui
volent dans le ciel. Qui sait… Peut-être un jour j’arriverai à croquer une toute
petite fée voyageant, bien assise, une tasse de thé à la main, sur ces petits
plaisirs duveteux?
Il n’y a pas que les
pissenlits, il y a aussi tous ces petits bourgeons qui deviennent de plus en
plus vite, de belles feuilles toutes de vert habillées.
Et le chant des oiseaux, des
reinettes aussi le soir…
C’est bel et bien le printemps,
mais manque un brin d’effervescence, les terrasses ouvertes et offertes aux
passants gourmands. Manque un peu d’espace où l’herbe est sèche afin d’y poser
les fesses et même la tête, pour inventer des histoires avec les nuages du
ciel.
Le printemps est bien là, mais
manque ce je ne sais quoi, qui fait qu’on se dénude les mollets et qu’ils nous
montrent les leurs aussi…
Je profite de cette accalmie de
soleil, pour lire et marcher dans les bois quand même, parce que je ne suis pas
faite en chocolat comme aurait dit ma grand-mère…
Mais j’ai hâte, comme dans
VRAIMENT HÂTE qu’il se pointe, qu’il darde ma peau de chaleur et qu’il assèche
toute cette humidité, afin que je puisse profiter d’un lit d’herbe bien tendre
pour lire, flâner et caresser le bras de mon doux…
1 commentaire:
Ouin, moi aussi j'ai hâte au VRAI printemps. Pas juste un qui montre le bout du nez puis qui va se cacher derrière son ombre ensuite... Bientôt, j'espère. Croisons les doigts !
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